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PAMPA PAPAS Y DINERO OU VAGABONDAGES AU PEROU AVEC REGIS FENDER 2012

2500 kilomètres de déserts, de jungle et de montagnes à travers le Pérou

Sur les hauteurs péruviennes début 2012

Ceci n’est pas un récit cycliste mais une leçon de Pensées proposée par le Mosellan Régis Fender qui voyage à vélo dans le monde avec un œil d’esthète assorti d’un esprit et d’une pédalée humanistes.

Textes et Photos de l’auteur.

1. Le désert finalement n’est rien d’autre que ce que l’on y projette.



2. Que Dieu, la vie, l’amour, ou l’esprit d’aventure, vous jettent ici à Palpa, et vous vivrez d’étourdissements.

3. « Vois-tu l’horizon ? » me lança-t-il « c’est là où je chenile.
Tu le vois jaune, rouge, … gris peut-être ? Pourtant il est blanc.
Blanc comme mille colombes.
Et vert ! Oui, vert comme de l’absinthe ».



4. Balancé de la côte tropicale, son désert et ses cultures sur la Cordillère des Andes, en moins de trois heures, c’est un peu comme décoller de la terre pour Mars, ou Vénus, en moins de trente secondes.
Troublant mais stupéfiant !

5. Je dors là où la nuit me cueille et mange là où la faim me jette … un régal !



6. Sous mes doigts repose un monde, sous ma langue, quelques facondes. On m’a promis la gloire, les honneurs et l’immonde.
J’ai choisi l’espace. Oui, l’espace et le temps. Pour vivre mille vies et en mourir autant …

7. Sur le revers du monde, je fus charmé par deux grains deux sables. L’un était beau, l’autre misérable. Tous deux dansaient avec le vent, tourbillonnaient, tourbillonnant. Des jours parfois, des heures toujours.
Deux grains de sable voyez-vous ? Deux grains de sable, de la Pampa du Pérou !



8. A 6H00, comme si il s’étirait le soleil bazarde sa face liquide sur les Tropiques.

9. La « Pan americana » a pour unique charme d’étendre son asphalte sur des milliers de kilomètres. Sur ses bords éclatent parfois de petites villes.
Et parfois rien du tout.



10. A Ica, je serre des mains franches, molles ou formelles.
De ce fatras, je bâtirai un autel pour y brûler mes dernières pensées.

12. Plantations de cannes à sucre, de mangues, d’asphalte et de trucs. De trucs et de trucks. Pick-up hollywoodiens, main d’œuvre sans œuvre, œuvres sans ouvrage.
Entre poussière et acariens, j’en ai transpiré des pages !



13. Voici deux enfants aux pantatrolons, pupilles ouvertes sur l’étrange étranger.

14. Trop de lumière, de chaleur, de poussière. Du vent, mais pas assez pour ce petit bout de terre.



15. Comme ces kaléidoscopes que l’on agite pour y découvrir de nouvelles figures géométriques, je tourne sans relâche mes roues sur les routes du Pérou.

16. Quelquefois la lumière du jour avale tout. D’autres fois, elle apporte aux paysages un supplément d’épaisseur, de vie et de grandeur.



17. Comme un membre engourdi les villages amazoniens dorment en lisière de forêt, à quelques mètres seulement de la route.

18. Des bâches en plastique noir reçoivent les grains de café fraîchement décortiqués tandis que les fruits s’amoncellent sur les bas-côtés, soufflant sur le jour un fort parfum d’olives fermentées.



19. Je ne me rappelle plus pourquoi, ni comment. Ni même où, et encore moins quand.
Mais c’était il y a longtemps, et toujours en ce moment lorsque mes yeux en s’abaissant, s’ouvrir au monde, allègrement.

20. Ce soir, je me suis cogné la tête sur la panaméricaine, à une quarantaine de Yauca, dans la ville sans queue ni tête de Chala.



21. Dans une caisse en bois, la nuit durant, j’ai ouï le cri de la mer du Sud, tandis que mes pieds, vers le levant, perdaient le nord en s’endormant.

22. … et lèvres sur le verre d’un quart de quinoa, j’ai bu Chala, le Pérou, les Andes et Yauca.



23. Une montée soudaine, un virage, deux visages.

24. Et le hasard qui n’existe pas à diriger mes pas vers la « Casa de Ciclistas » de Trujillo, Perù.



25. Depuis que je suis sous les Tropiques, j’ai le cœur tout poétique.

26. Lucho de Trujillo, saint patron des voyageurs. « … je croyais porter le monde entier » dit-il à l’enfant, une fois parvenu de l’autre côté.



27. Dans les quartiers populaires, les ruelles ont l’aspect tourmenté des affluents de l’Amazone.

28. Puis vint le râle des éléments …



29. … et enfin l’apaisement.

30. « Derrumbes, huaycos, … ». Se pourrait-il que la géographie humaine ne soit que le reflet imparfait de celle de la terre ?



31. Sept, douze, ou peut-être bien neuf cents ans que je traîne ma besace sur mers et continents.
Le temps de mille guerres … et de mille redditions.

32. Vous peinerez peut-être pour y arriver, mais après … après vous ne serez plus jamais les mêmes !



33. Il y a dans le martèlement du sol bien plus qu’un principe ou une distraction, et rien de moins qu’un art ou un questionnement.

34. Il ne reste aujourd’hui plus rien du temps d’avant, peut-être quelques larmes et quatre ou cinq océans.
Peut-être quelques larmes, oui, et c’est bien suffisant !



35. … un tremblement intérieur !

36. Sans commentaires



37. Les mètres s’additionnent en minutes et les minutes en heures. Heures géologiques durant lesquelles le corps trop pesant se glisse hors du temps.

38. « Je file fol et fier, vacillant vers mon vœu, le bruit de la lueur ménage mon chemin. Mépris de la douleur, ni rage ni chagrin, vides et vils hier ont modifié l’aveu. « Silence ! » et à cette heure hâlée comme par hasard je murmure à l’étoile : « Quel désastre charmant ». », Bernard HERBE.




« La vie m’a dépouillé, retourné, élagué, tarabiscoté … et je lui en suis gré », rapporte le poète.

Pour en voir plus, visitez son blog ... http://ragg.over-blog.com


Pour le retrouver en 2010 sous le Cercle Arctique avec son Strida ...
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Pour le suivre dans sa traversée 2009 du Sahara en Strida ... CLIQUEZ ICI


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