Le succès venant à la force du poignet, les idées n’ont pas manqué pour accueillir au mieux une foule grandissante. En exergue, la variété des distances (avec, déjà, le Doux 66 km) se confirme pour aller jusqu’à 364 km (la Tanargue) … en deux jours. En attendant les trois jours en 2005 pour 420 bornes.

En deux jours, avec 3000 participants, c’est l’idéal quand on vient de Belgique, soit 2x800 km d’autoroute et trois nuitées à l’hôtel, dont une « fournie » par l’organisation. Qualité de l’accueil et grandiose organisation priment dans l’Ardèchoise. Pour mon équipe, le premier jour c’est tourisme.

01) Avec Moustache, à 8h du matin, on ne part pas incognito (ni même en solo puisque 2901 cyclos feront comme nous). Le président Gérard Mistler nous souhaite bonne route tandis que le speaker Daniel Mangeas, qui connaît bien Tournai et son « Franco-Belge » des pros, annonce notre départ.

02) Nous sommes inscrits pour les 336 km des Hautes Terres sachant que, si nécessaire, nous opterons pour les 284 km de la Loire, en « sucrant » la boucle des Sucs du 2e jour. Etonnante quiétude au Col du Buisson (920m) avec ce village ardéchois miniature… que pas grand monde ne va visiter !

03) Comme diraient les Cyclos Copains de Wasquehal, avec Bob Degaudez et André Sauvage sur la gauche, « On est là pour rouler ». Ce qui n’exclut ni la bonne humeur ni l’esprit d’équipe. Cyclosportifs, ils sont là, non pour un temps, mais pour « la » grande distance. Et ses paysages.

04) L’Ardèche est verte et montagneuse. Avec des sites superbes mais un relief exigeant puisque 6417 m d’élévation sont au programme. Sous le soleil. Ne pas oublier non plus que l’accueil, en ces journées de très grand beau temps sera partout inoubliable. On arrive aux rampes du col de Mézilhac (km 23).

05) Bien avant le sommet les lacets du col sont majestueux avec un arrière plan typique. D’habitude à cet endroit les genets sont en fleurs. En cette année de printemps précoce la floraison est déjà passée. Mais nous aurons droit à d’autres couleurs. Celle des cyclos par exemple

06) Des cyclos qui sont très nombreux à avoir adopter le maillot « Ardéchoise ». Il est beau certes, mais évoque surtout un grand souvenir. A noter que le « maillot sans manche et grande tirette », offert dans le prix d’inscription, vint particulièrement bien à point sous le chaud soleil qui nous accompagna.

07) Mais n’est-elle pas plus pimpante cette « cyclote » qui a préféré la jupette ? C’est parti pour l’Ardéchoise, le « parcours-type », de 216 km, 10 cols (avec les 14 km de montée régulière du col de la Baricaude) et 4117 m d’élévation. En deux jours, ici, rappelons-le.

08) Pas de genêts d’ « or », mais bien le « sang » des digitales pour ceux qui poursuivent l’effort jusqu’au virage suivant.

09) Alors que l’on approche du sommet, Sylvie et Philippe Delzenne nous rattrapent. Logeant à Valence, ils ont pris du retard au départ à cause d’un certain embouteillage de bagnoles. Mais le handicap est déjà comblé.

10) Et voyez l’élégance de Sylvie ! Ayant repéré le photographe, elle a proposé de faire demi-tour pour paraître cette fois avec son maillot des Audax Tournai. Des couleurs qui lui vont à ravir.

11) Le sommet finit par arriver. La pause devant le panneau du col de Mézilhac, à côté du premier point d’eau, permet à Jean Marc Mortier de rappeler qu’il en est à son premier brevet de montagne. Homme du plat pays il vient de s’élever à 1130m. Mais cela ne fait que commencer, et il est en forme.

12) N’empêche que, esprit touriste oblige, notre équipe tournaisienne profite de l’accueil local. Et l’on s’arrête aux portes d’Entraigues, dans la descente, pour une bonne restauration sur la terrasse.

13) Les conversations techniques allant bon train, Philippe, qui en connaît plus qu’un rayon dans le travail des métaux, montre comment il renforce, avec une fine plaque de zinc, son fond de chaussure, sous la semelle intérieure. Il faut dire qu’il se prépare aux longues distances, dont PBP.

14) On n’est pas sitôt repartis qu’on s’arrête à nouveau, mais cette fois en pleine campagne du côté de Juvinas. Des locaux ont entrepris d’exposer, en bord de route, les outils tels que pressoir, van et charrue qu’on utilisait encore dans les années 50 et 60.

15) Vous aviez deviné qu’on commençait à avoir chaud ? C’est alors que l’initiative d’un particulier, du côté de Jaujac, laissant couler son « eau potable », vint à point. C’est la douche ! Mais en restant bien couverte !

16) La même douche mais, cette fois, sans le casque. Bien entendu, on en profitera pour remplir les bidons. Merci à ce particulier qui, faisant confiance, vaquait à d’autres occupations.

17) On profite du dernier point d’eau du jour, à la Souche, installé au pied du Col de la Croix de Bauzon (1308m) se prolongeant au col du Pendu (1435m). On nous souhaite bon courage car la montée, de 15 km, sera longue et rude. Et peut-être que nous n’avons pas l’air très frais !

18) Le photographe n’a plus eu, ni la force, l’envie de faire de photos dans cette grande montée. Mieux, il confie l’appareil pour une photo sur la terrasse de l’hôtel du col de la Chavade. En compagnie d’un aimable « indigène » ! A l’hôtel on retrouve nos bagages déposés par l’organisation.