Willem Penninck profite de ses congés avec madame pour reconnaître les grands cols de légende. Après une montée en images du Stelvio il nous fournit ses souvenirs du Passo di Gavia (2652m) qui, avec le terrible Mortirolo, donnera une explosive avant dernière étape du Giro.

L’escalade et les impressions sont de lui, les photos sont de madame qui accompagne avec la voiture dans des paysages sublimes : les Dolomites italiennes, c’est quelque chose.

01) L’étape Trento-Aprica (212km), à la veille de l’arrivée à Milan, traverse le Trentin, une région montagneuse de l’Italie du Nord entre le Haut Adige et la Vénétie. Willem prend la route à partir de Cles (658m), au 40e km.

02) Il se retrouve bientôt, sur la N42, à Dimaro. Evitant de tourner à gauche en direction de la célèbre station de Madonna di Campiglio, il file, plein ouest, en direction du Passo di Tonale.

03) A Fucine, toujours tout droit, l’altitude de 977m est indiquée sur la façade de la maison, les choses sérieuses commencent.

Sur les 15 km qui viennent l'élévation sera de 907m.

04) D’ailleurs les paysages montrent bien que la plaine est restée en contrebas. Cependant la pente n’est pas (encore) des plus sévères.

05) Voilà donc le premier col du jour franchi, le plus facile, surtout pour des coureurs, malgré une belle altitude de 1884m. Et donc déjà une fameuse dénivellation de 1236m mais avec des pourcentages modérés.

06) La descente n’en est que plus attrayante. Direction Bormio, car à Ponte Legno (1258m) il faudra prendre à droite pour franchir le passo di Gavia (2652m).

07) Au début de cette remontée le cyclo se régale : le temps de juillet est superbe et la montagne est vraiment belle. Sans compter que la route devient très tranquille.

08) Le profil est manifeste et les chiffres parlant : une élévation de 1394m en 17 km. D’où une moyenne générale de 8,2%. Avec trois passages (en rouge) à plus de 10%. Faudra s’accrocher.

09) La Montagne toujours et son formidable paysage. Un petit bonjour à la voiture de madame la photographe qui a profité du virage en épingle pour « épingler » les efforts du cyclo.

10) D’un coup la route devient très étroite même si la barrière est très ouverte. Voyez le panneau qui annonce un 16%.

Inutile de préciser que la limitation à 30 km/h fait à peine rire le pédaleur.

11) Un pédaleur qui s’élève tout en s’occupant l’esprit à la faveur du virage. Le mur dressé pour contenir les terres permet de calculer la dénivellation dans ce virage : un mur de 100m qui s’élève jusqu’à 9m justifie 9% de pente.

12) Au dessus de la forêt de sapin (1500m) les paysages redeviennent grandioses. Et la dénivellation encore plus impressionnante. On dirait une route à étages.

13) La borne kilométrique, sur la route 32, permet de mesurer la distance parcourue : 12 km depuis Ponte di Legno. Encore cinq bornes.

14) L’entrée d’un tunnel. Non éclairé, ce qui est atroce, mais ce serait pire en descente.

15) Et la sortie du tunnel montre l’ancienne route caillouteuse qui est désormais évitée.

16) Or il n’y a pas encore si longtemps c’était le passage obligatoire, même en course, pour arriver au sommet.

17) L’altitude aidant, voilà que le brouillard se manifeste pour envahir les sommets.

18) La progression, sous une pente moins visible ( ?), se poursuit. C’est lutter contre le froid que le cyclo a revêtu l’imper.

19) Willem arrive au sommet, à l’altitude 2652m, indiquée sur le panneau. Des autocollants sur ce panneau montre qu’il n’est pas le seul à avoir triomphé du prestigieux sommet.

20) Le refuge de la Bonetta souhaite la bienvenue italienne au héros arrivé au sommet d’un des plus hauts cols d’Europe, comme le Galibier (2642m). Parmi les cols routiers de France, seuls la Bonette 2715m, Agnel 2744m et l’Iseran 2764 font « mieux ».

21) Alors Willem pose ... avant de pauser. Car il va en rester là pour aujourd’hui et même cette année.

22) En revanche pour les coureurs de l’étape le plus dur reste à venir avec encore le Mortirolo et la montée finale dans Aprica.

En mai ces sommets peuvent être enneigés. Il est arrivé (par exemple l’année 1984 où Moser parvient ainsi à rester devant Fignon et Argentin…) que l’étape soit raccourcie.

Il suffirait de rester sur la N42 pour court-circuiter les deux épouvantails.

23) Willem trouve des cartes postales évoquant les hauts faits d’armes du Passo di Gavia. Carte souvenir des spectaculaires conditions climatiques de 1988 : Victoire finale d’Andrew Hampsten (USA) devant Erik Breukink (NL) et Urs Zimmerman (CH)…

24) Grand soleil, en revanche, lors du Giro 1999 même si les névés ne sont pas loin. Victoire finale d’Ivan Gotti, devant Salvoldelli et Simoni.

25) Temps froid et sec, avec de la neige partout sauf sur la route, lors du Giro 2004. Victoire de Cunego devant Honchar et Simoni.

26) Voici ce qui attend les coureurs et les courageux cyclos dans le versant sud du Mortirolo (1682m) à partir du village, très bien nommé, de « Mazzo » (552m) : Une moyenne de 10% sur 12 km, dont 6 à plus de 11%. Donc avec des passages allant jusqu’à 20%. Comparable à l’Angliru espagnol ...

27) Avant de repartir, en voiture de service du Ministère des Travaux de Flandre, Willem promet un reportage sur le passo Mortirolo qu’il va tester en 2006. Il retourne en effet là-bas cet été pour participer au Marathon des Dolomites où il est inscrit avec 9000 autres cyclosportifs.

28) Willem Penninck a tout d’une vedette : voilà qu’un « paparazzi » nous fournit un cliché volé de lui : c’était le 4 Décembre 2005, à l’issue d’un interclub Brugge-Namur … d’échecs.

29) Willem est en effet aussi arbitre de compétition de jeu d’échecs. De plus, il encode le résultat des parties pour les mettre sur le site web favori … des joueurs d’échecs.

Proficiat.