Pour ne pas lui donner tort, ce reportage reprend les photos livrées par lui. En effet, l’été dernier, Willem Penninck a passé 10 jours cyclistes dans les Dolomites. Franchissement de cols superbes, à plus de 2000m avec une dénivellation toujours supérieure à 1500m sur une vingtaine de kilomètres.

Proche de l’Autriche, le Passo Stelvio permet un passage entre Milan et Innsbruck. On s’y retrouve du côté de Bormio, dans le Trentin. Si les cyclos sont friands de cette hauteur dédiée à Coppi, les coureurs la redouteront lors du Giro d’Italia, le dimanche 22 mai 2005. Un col très long et très haut qui passe, côté Trafoi (Nord-Est) par 48 virages numérotés. Vue de carte postale.

01) Accompagnons donc Willem Penninck qui prend le départ, au milieu de la circulation, en direction de Trafoi. A 910m d’altitude.

02) Pas le temps de poster une carte postale. Le programme est affiché. Il reste 24 km d’escalade pour une (très grande) élévation de 1848m. Donc une moyenne de 7,5% sur une pente qui ne fléchit jamais. Petit développement de rigueur.

03) Pas de secret. Willem a déjà enclenché la petite vitesse. L’escalade va prendre un rythme de cyclo déterminé mais patient. La route suit l’Adige.

04) Au début de la montée, le paysage est splendide et encore très humanisé.

05) Virage très prononcé pour franchir la rivière. Ceci permet de distinguer, en arrière plan, l’échancrure du col. De ce côté-ci le passage au col est visible de très loin.

06) Traversée de Trafoi, 1453m, dernier village. Pittoresque, ma foi.

07) La montée se précise avec quelques virages très prononcés. Willem n’est pas seul à relever le défi. La montée est mythique on le sait. En Europe, seul le col d’Iseran est plus élevé (2777m) que le Passo Stelvio.

08) A 6 ou 7 km du sommet, la pente est particulièrement forte, allant jusqu’à 13%. Le cyclo se sent très petit dans cette montagne gigantesque.

09) Au virage 25 (la numérotation va en diminuant) survient le dernier hôtel, proche du Tre Fontane. La tentation est forte d’y faire étape.

10) Et puis, comme dans un moment d’accalmie, les lacets sont moins serrés et moins rapprochés dans une nature plus dégagée. Le cyclo reprend son souffle.

11) Là encore le cyclo, comme la route, semble se diriger dans la direction opposée au col que l’on distingue bien en arrière plan.

12) Route de haute montagne, avec une balustrade de pierre pour éloigner du précipice.

13) Et puis la montagne semble grandir alors que le pédaleur s’approche du sommet.

14) Un sommet qui s’approche vraiment puisque voilà le dernier virage. Passage en trombe ? Pas exactement mais la victoire est proche.

15) Le panneau sommital indique l’agglomération de Bormio, dont le centre se trouve 22 km plus bas en direction du Sud. L’affluence, au sommet, laisse croire qu’on se trouve dans un centre ville !

16) Pose, bien méritée, pour le cyclo Willem Penninck qui vient de réussir le Passo Stelvio : « C’est autre chose que le Mont Saint-Aubert des Tournaisiens » affirme-t-il.

17) Et passage obligé devant la stèle dédiée à Fausto Coppi (+1960) , le campionissimo que les Italiens ne sont pas prêts d’oublier. Un arc de triomphe ( ?) entoure la modeste stèle.

18) Ce qui me rappelle que la stèle était dépourvue de cette décoration quand je suis passé en ces lieux, en 1982, dans ma traversée Alpine Thonon-Trieste (objet d’un futur reportage, incluant les Tre Cime di Lavaredo !).

19) Mon vélo (un Alan jaune, en alu déjà) servit de premier plan pour photographier les lacets de la pente que vient d’escalader Willem.

20) Willem repère aussi ces derniers et redoutables derniers lacets. Un plan plus rapproché. Quasi effrayant.

21) Vue générale du site du col qui est très animé.

22) De là on peut contempler les glaciers conduisant aux sommets voisins, les Monts Ortles, qui atteignent près de 4000m.

23) L’espace est grandiose pour les marcheurs qui tentent justement de s’approcher encore du sommet.

24) Délaissant la tenue du cycliste pour prolonger l’aventure dans une marche de montagne, Willem Penninck commence par s’accorder un peu de répit. Récupération.