01) Comme la course mythique, remportée par Fabien Cancellera alors que Tom Boonen avait dû abandonner sur chute au 19e km, le Ronde arrive désormais à Audenarde (Oudenaarde).

Si des milliers de courageux partent de Bruges, comme les coureurs, pour un 246 km, les plus nombreux se lancent sur le 133 km ou le 87 km.

02) Avec comme première ascension en vue … le Koppenberg, dont on devine la proximité sur la gauche de la file de cyclos.

Parmi les 16000 participants, inscrits à l’avance, on annonce la présence de 6000 « étrangers », dont 2500 Néerlandais, 1250 Britanniques … et 500 Français.

03) Le parcours des cyclos ressemble à celui des coureurs mais évite les boucles finales répétant le Vieux Kwaremont et le Paterberg et emprunte la voie verte cyclable parallèle à la route Audenarde-Kluisbergen.

04) Sur cette voie, qui est aussi sur la LF 30 Schelde-Delta Route, la flèche rose est celle des cyclos du jour tandis que le panneau noir et jaune orientera les spectateurs du lendemain vers le Koppenberg.

05) Cinq kilomètres après le départ, aux abords de Melden, les cyclos devinent, sur leur gauche, que la tranquillité ne durera pas longtemps.

Mais ne sont-ils pas venus pour découvrir les charmes du final d’une course mythique qui a l’art d’enflammer les Flandriens ?

06) Car si Oudenaarde aime le Ronde, au point d’en avoir obtenu l’arrivée, c’est que de nombreuses côtes redoutables, comme le Koppenberg annoncé ici, sont sur son territoire.

Pour les cyclos du 133 km tout commence à Melden. Ceux du 87 court-circuitent les trois premières côtes.

07) C’est parti pour une courte mais rude montée irrégulière de 600m élevant de 68m.

Soit une élévation moyenne de 10,8%, avec un passage scabreux à 22%.

Le tout sur route pavée et, surtout, très étroite là où la tentation est forte de zigzaguer.

08) L’ambiance est celle des grands jours quand on se retrouve entre les barrières et les panneaux publicitaires qui donnent l’air d’un coureur.

Ceci juste un peu plus haut que Melden laissé derrière soi.

09) A l’entame de ce monument, controversé car les chutes y sont quasi inévitables au milieu du peloton, tous les espoirs sont permis … à condition d’être bien placé, devant.

10) Astuce bien comprise par le Sprint team Tournai qui prend les devants de son groupe.

11) Les deux premiers hectomètres se sont sans grandes douleurs.

Les deux photographes officiels (Sportograf) ont à faire avec des cyclos encore très souriants.

12) Certains ont l’air de prendre ce début d’ascension, pourtant pavé de mauvaises intentions, avec la légèreté du cyclo qui aime prendre de la hauteur.

13) D’ailleurs ils sont beaux les cyclos dans ce beau décor du début de Koppenberg.

14) A la hauteur du taillis à gauche, alors que le chemin devient très étroit et encaissé donc humide, tout se complique avec la pente qui s’accentue.

Tellement que la mise à pied s’impose pour certains.

15) Puis se généralise tellement que le vélo peine à trouver son chemin entre les piétons.

16) D’aucuns, dont celle sur son Gitane, se forcent à y croire.

Pourquoi pas elle ?

17) Au plus fort de la rampe et de l’étroitesse du chemin encaissé, quasiment entre les broussailles, voilà que survient la chute.

Faute d’avoir eu le temps de déclipser les chaussures.

18) La conséquence, inévitable en ce jour d’affluence, se passe de commentaires.

Fallait pas se retrouver dans la masse !

Mais comment faire autrement en ce jour du Ronde des cyclos ?

19) Après la pente la plus rude située à mi-pente, de nombreux cyclos reprennent place sur la machine.

Ne serait-ce que pour faire bonne figure à l’approche du deuxième poste de photographes officiels.

20) Mais là … patatras, juste au mauvais moment.

Chute sans gravité puisque surtout liée à un manque de vitesse.

Même que tout le monde en rit.

21) En fait le plus dur est bien passé.

Il suffit d’en finir avec les deux derniers hectomètres, toujours pentus mais plus roulants.

22) Sauf que certains, dont celui-ci qui a visiblement marché dans la boue du bord du chemin, éprouvent le besoin de décrotter les chaussures et de libérer les cales.

23) Là, et certainement pour le même motif, c’est la tête de fourche qu’il faut libérer pour éliminer les frottements.

24) Pour ce troisième cyclo à l’arrêt c’est un cri de victoire au téléphone :

« Allo chérie, je suis déjà presque au sommet du Koppenberg ! Je te rappelle dès que j’y suis ! »

Et ainsi de suite, car c’est beau l’amour sinon la gloire.

25) La randonnée reprend son cours normal, toujours dans la foule du Ronde même si les 16000 inscrits ne sont pas partis en même temps.

Ceci alors que les 3 milliers du 87 km ont évité le Koppenberg et que les 4 milliers du 246 km n’y arriveront qu’après midi.

26) Alors, surtout si l’on porte le maillot des X2Pop de Bailleul, on fait belle figure après avoir vaincu l’obstacle.

27) Cette cyclote, repérée comme Américaine de New York, répond volontiers à la demande d’interview pour la télévision flamande.

28) Puis on profite de l’accalmie sur le plateau sommital avant la descente via la rue du Koppenberg.

29) Moment tranquille et touristique si l’on s’attarde devant les maisons cossues sises sur la hauteur.

30) L’arrêt peut-être provoqué par l’habituel petit pépin du cycliste :

"fuite", non pas au bon moment car il n’y a pas de bon moment pour la crevaison, dans un bel endroit !

31) Puis c’est l’entame de la descente qui ramène presque à Audenarde.

Avec une pente moins sévère et sur bonne route …

Preuve que les cyclistes recherchent la difficulté ?

32) Virage à droite dans cette descente pour aller chercher au plus vite la route express Oudenaarde-Ronse (Renaix).

33) Un peu le décor d’une descente de montagne avec de pittoresques remontées.

34) Mais aussi ses larges lacets envahis par le défilé du Ronde des cyclos.