126) Une approche voiture permet de partir de l’Abbaye Saint-Vincent de Nieul sur Autise pour une journée éprouvante du fait du relief, mais aussi féerique puisqu’on va rencontrer la fée Mélusine à Vouvant … et, plus loin, notre Belle au Bois Dormant.

127) Premières rencontres du jour avec François Opsommer et Jean Pierre Dupont, du club cyclo d’Aalbeeke (B) qu’on retrouve chaque année à la SF.

128) Puis la libre pédalée en direction du département de Vendée selon la technique de chacun.

Là c’est plutôt tranquille avec sacoche sur guidon pour l’autonomie et sandales cyclos pour le confort du randonneur.

129) Dans un décor de cultures partagées entre les tournesols et le maïs, l’appui sur les pédales peut aussi se montrer plus énergique.

Même si s’applique l’adage : « Qui veut aller loin ménage son allure » !

130) Au cœur de Fontenay le Comte, dans la boucle des deux plus longs parcours, la Vendée est franchie pour la première fois.

La rivière Vendée (81 km) fait partie des affluents de la Sèvre Niortaise qu’elle rejoint du côté de Marans peu avant l’Océan.

131) Fontenay le Comte, réputée « Ville d’art et d’histoire », a de vraies beautés architecturales avec ses maisons Renaissance (XVIe) pour amadouer les cyclistes confrontés au relief.

132) Mais les cyclos espéraient y trouver plus d’animation que le modeste stand du bureau de tourisme installé sur la place.

Stand tenu par une accorte damoiselle vite (le stand pas la damoiselle !) dévalisé.

Contrairement aux autres communes, monsieur le maire n’a pas cru bon d’en faire plus pour les vélos.

133) Changement de décor avec désormais une bonne partie de manivelles sur les routes forestières.

134) Le maillot des Cent Cols peut prendre ses aises avec les tourments du relief même si l’altitude du jour reste modeste :

de 40 à 100m, des côtes à répétition … mais « sans » cols.

135) Les cyclos de Flers peuvent sourire : avec 1839m d’élévation sur 150 km, c’est moins dénivelé que chez eux l’an dernier.

Mais d’aucuns prétendent que les chiffres niortais sont sous estimés.

136) Ce n’est pas l’énergie qui manque du côté des Sarthois de Téloché qui font sensation dans les SF.

137) Ni l’allure tranquille de la cyclote anonyme portant des couleurs assortis au décor du jour.

138) Ce qui fut monté longuement et lentement se descend rapidement et brièvement.

Avec une nouvelle traversée de la Vendée au creux du vallon.

139) L’impression d’une course poursuite !

Quel monsieur rattrapera en premier la dame précédente ?

140) Tout cela pour arriver à une première croisée des chemins au barrage de Mervent.

A gauche le bourg puis les côtes menant à la Grotte de Louis Marie Grignon de Montfort, dit Père de Montfort.

A droite Vouvant, directement et sans les côtes.

141) Alors c’est l’embrouillamini dans le défilé des cyclos.

Même si, le plus souvent, ceux qui tergiversent se résignent à choisir la plus courte distance.

142) Pour les amis de Vesoul c’est tout vu !

Venus pour rouler ils vont s’élancer vers la gauche.

143) Même dilemme quelques kilomètres plus loin quand, sur le grand parcours des costauds, l’organisation propose « un PS de 3 km » offrant 127m de dénivelé supplémentaire.

144) La signalisation routière indique Parc de la Pierre Brune à gauche et Rocher de la Pierre Blanche à droite.

Ce qui donne forcément à réfléchir même si l’on se fie surtout aux flèches papier du jour.

145) D’aucuns préconisent de s’inspirer des panneaux qui balisent le réseau cycliste vendéen et optent pour Vouvant, direct à 5 km.

Pour les 64 km jusqu’à Réaumur, on verra une autre fois.

146) Et il y a ceux qui, au pied du mur, se plaisent à relever le défi de le franchir.

Droit dans le mur avant d'accèder à la Grotte du Père de Montfort

147) Même si, comme les circuits découvertes, les marches et les excursions en car (avec 1100 visiteurs du Puy du Fou !) cela reste une discipline complémentaire de la Semaine Fédérale, le Vtt fait pleinement partie de la variété des activités proposées à Niort.

148) Avec au menu de chaque jour un choix de circuits balisés à partir d’un lieu différent.

Ce jour, les bikers croisent la route des cyclos au cœur du massif forestier-Mervent-Vouvant.

149) Vttistes et cyclos pratiquent donc un même cyclotourisme sur des chemins différents comme attirés par la même lumière magique.

S’agirait-il du premier pouvoir de la fée Mélusine qui hante ces lieux ?

150) Situation rare dans cette Semaine, un joli dégagement dû au relief permet de découvrir à l’avance le site de Vouvant qui attend les pédaleurs.

151) L’accès à la cité au décor médiéval oblige les cyclos à passer par un escalier hissant au sommet des remparts.

Mise à pied alors que les deux dames, qui avaient malencontreusement choisi ce jour pour dresser leur chevalet, ne savent plus quel coup de pinceau donner.

152) L’une des ruelles fleuries sortie du talent de magicienne de la fée Mélusine et (surtout ?) du génie des hommes, permet de prendre patiemment de la hauteur.

153) Avec la récompense sublime d’un point d’accueil installé au pied de la Tour Mélusine, à Vouvant.

154) Tour-donjon vestige de l’ancien château féodal décoré par des artistes locaux à l’occasion de la visite des cyclos.

Parmi ceux-ci, représentants de la Creuse, Jean Louis (ex-président du Codep 23) et Liliane Jagot entourés par Jacques (82 ans maillot de Ronsard) et Titou (Creuse 23).

155) Juste après le point d’accueil nouvel arrêt, avec des Nantais (Saint-Herblain) au premier plan, devant l’église romane Sainte Marie.

Malheureusement en violent contre-jour sur le coup de midi.

156) Après tant d’efforts ( !) on aspire à rouler tranquille.

Alors on renonce à épouser leur tempo et donc à suivre ces nouvelles Mélusine.

157) La distance et la chaleur du jour incitent plutôt à fréquenter les troquets villageois.

Ainsi, à Foussais-Payré, le bar-restaurant Auberge Sainte-Catherine.

158) Le Namurois (B) Joseph Legrain me rappelle une fameuse anecdote :
« Dans un Paris-Roubaix des années fin 1970 j’étais à pieds dans un secteur car je venais de percer mon dernier boyau. Or, au moment de me dépasser, un cyclo au maillot bleu des Audax Tournai perd justement sa trousse de secours. Sans rien dire je m’en suis saisi pour me dépanner. Sans s’en apercevoir, Tignon m’avait sorti de l’Enfer ! »

159) Toujours à Foussais-Payré mais, 100m plus loin, nouveau groupe cyclos sur une terrasse « Pause Gourmande » improvisée.

Avec une majorité de maillots « sang et or » qui ne peut être que celui des cyclos de Drancy, en région parisienne (Seine Saint-Denis).

160) Parmi les belles du jour, Catherine du Bois Dormant (revoir le reportage sur la SF de Saumur) qu’il faut complimenter pour sa bravoure et son courage :

« Victime de douleurs cervicales, Catherine à poursuivi sa route, avec une minerve, sur le dernier Paris-Brest-Paris … quitte à finir hors délai ! »

161) On retrouve l’ardeur de la pédalée, en vue du point d’accueil d’Ardin, avec un groupe de Villelaure-Cadenet, donc venu du Vaucluse.

162) Là c’est le cyclo qui s’arrête pour saluer le photographe :

« Je suis le cyclo d’Avignon qui officiait comme bénévole sécurité à Ducey, l’an dernier à la SF de Flers, et que tu avais mis en évidence sur ton site ! »

Alors salut réciproque … et à l’année prochaine, à Nantes.

163) Belle animation à Ardin même si nous y avons loupé le battage à l’ancienne.

Inversement d’autres n’auront pas vu ces danses !

164) Et belle rangée de cyclos-cyclotes de Tonquédec, des Côtes d’Armor, en pleine restauration sous les ombrages.

165) La journée cycliste tire à sa fin.

Les machines agricoles reprennent leurs droits dans les rues de Xanton-Chassenon où les bénévoles de service sur toute la journée ont changé de côté … pour rester à l’ombre.

166) Donc salutations vigoureuses et enjouées à ces deux bénévoles de Fontenay le Comte, postés ici, qui nous ont fait oublier le manque d’accueil matinal … de leur municipalité.