01) Les cyclos sont partis, tôt le matin, de Bohain en Vermandois (près de Saint-Quentin) pour un parcours de 210 km incluant tous les pavés de la course remportée par Tom Boonen.

Ils arrivent, au km 96, sur le site Minier de Wallers-Arenberg pour un 2e contrôle ravitaillement, juste avant la Tranchée.

02) L’accueil est assurée par la section cyclotourisme du Vélo Club de Roubaix.

L’organisation du Vélo Club retrouve un second souffle avec le renfort des cyclos étrangers (Allemagne, Italie, Espagne, Grande Bretagne, … ) qui fournissent plus de la moitié des participations.

03) Dans la roue du Vélo Club on sert le ravitaillement dans toutes les langues.

04) Les cyclos régionaux n’ont sont pas moins bel et bien présents.

Ils figurent même, tels les cyclos Comines 59, parmi les plus affamés.

05) Pour la bière Chti il faudra attendre l’arrivée.

Face au chevalet du site minier qui servit de décor dans le film Germinal de Claude Berry, c’est menthe à l’eau ou grenadine de l’organisation.

06) Ne pas oublier le contrôle sur la carte qui, à l’arrivée, donnera droit au diplôme personnalisé.

07) Le contrôle-ravitaillement est donc l’occasion de souffler, en compagnie de l’assistance, puisque l’on est presque à mi-distance.

08) Il en va de même pour le Sprint Team Tournai qui met à l’honneur les chauffeurs chargés de conduire l’équipe au départ et de la ramener à la maison.

Caractéristique d’une randonnée Ville à Ville.

09) L’endroit est mythique et vaut l’immortalité. Donc la reconnaissance des Volga Beer.

10) C’est reparti vers l’aventure en quittant Wallers-Arenberg et son ex-centre minier reconverti en centre d’accueil de la Porte du Hainaut.

11) A gauche de l’entrée se trouve le monument dédié au regretté champion du monde (1962) Jean Stablinski qui fut le découvreur de la Trouée d’Arenberg pour la course Paris-Roubaix.

12) Chemin privé, la trouée est inaccessible pour les motorisées. D’où la barrière baissée.

13) Le passage n’est possible que pour les vélos et piétons.

Donc, avec autorisation, aux cyclos du Paris-Roubaix.

14) Rendue célèbre par le terme Trouée (ou parfois Tranchée) d’Arenberg, le chemin s’appelle officiellement « Drève des Boules d’Hérin ».

15) Sur ce long (2 km) secteur rectiligne d’un infâme pavé deux attitudes sont possibles :
sur les boules d’Hérin … ou sur la piste en cendrée nettement plus confortable par temps sec.

16) Jusqu’à l’autre extrémité de la trouée les pédaleurs sont confrontés à la même alternative.

Et il n’est pas interdit de panacher, avec puis sans les boules ou inversement.

17) D’un côté il y a ceux qui veulent souffrir pour de vrai.
Comme les champions!

18) Et de l’autre les pragmatiques ont compris que le pavé infernal n’était pas vraiment leur truc.

19a) Ce qui fait que les vélos occupent toute la largeur de la trouée forestière.

19b) Pour sortir, même passage étroit à côté de la barrière, sous le contrôle provisoire d’un cyclo de la presqu’île de Rhuys en sud Bretagne.

20) Regroupement général des cyclos de Messei, près de Flers dans l’Orne, qui s’était éparpillé dans ce secteur d’Enfer.

21) Moment de transition routière avec la pittoresque entrée dans Hasnon rappelant que l’extraction minière avait favorisé la métallurgie lourde.

Avec la locomotive à vapeur comme symbole de la révolution industrielle … qui reste à refaire, avec une autre locomotive.

22) Mais le premier souci du jour c’est tout simplement de réparer la crevaison :

« Puta ! » qu’il disait sans préciser s’il pensait à quelqu’un ou s’il regrettait d’avoir déserté sa douce presqu’île ibérique.

23) Le plus souvent à cause d’un pincement de la chambre en butant sur un mauvais pavé.
Réparation banale sans que le défilé des suivants, comprenant un cycliste d'époque, ne s’émeuve.

24) Ils ne peuvent pas échapper à leur part de pédalée en enfer, les cyclos normands de Messei.

25) Parmi la grande variété des maillots, on en repère aux couleurs autres que celle d’un club.

Ainsi le maillot Vélo Magazine ou celui l’association de Lance Armstrong contre le cancer, Livestrong.

26) A hauteur du château d'eau d’Hornaing, mais sur terrain plat, le défilé continue.

27a) Sur fond de la centrale thermique d’Hornaing, le pédaleur passe à côté d’un bidon qui a roulé sur le pavé après le bris du porte-bidon.

L'un des nombreux bidons perdus en cours de Paris-Roubaix.

27b) Ils se régalent sans compter comme toutes les grandes échappées, les cyclos Hémois.

28) Ceux là préfèrent tout oublier en cachant leur misère dans les herbes aussi folles qu'eux.

29) Désespoir du photographe, la tête roubaisienne n’y est pas.
Il était trop flashy le vélo secoué par le pavé à qui l'objectif donne la priorité.

30) Autre Roubaisien qui, lui, devra sortir d’enfer au prix de trois crevaisons.

31) Encore un Roubaisien en la personne de David Dessauvage qui porte le maillot « Des étoiles dans les yeux » créé pour la prochaine participation humanitaire de son équipe aux 24H du Mans Cyclo.

32) Ils sont prévenus que le pavé de Warlaing est sur « chaussée déformée ».

33) Un peu plus loin on les incite même à la prudence car ils roulent à proximité d’une école.

34) Comme on le voit au premier plan, sous la pression des Amis du Paris-Roubaix, certains passages pavés trop défoncés ont été restaurés.

35) Il reste beaucoup à faire pour que l’Enfer reste possible !

En attendant … mieux vaut rouler sa bosse sur le pavé du haut.

36) Pour le Rayon d'or Asseventois tout baigne, dans l'aisance et la facilité d'un gars du Nord qui s'y connait en pavés.

37) Parmi ceux qui suivent un beau mélange des genres, route et vtt,avec des plus rapides qui dépassent en vrombissant.

38) Et puis un petit malheur pour le cyclo de Lokeren comme pour tant d'autres.
Alors on répare sans paniquer mais en regrettant la pompe à pied qui permettrait de mettre plus de pression.