44) Toujours dans le final du versant sud du col du Glandon.

Et toujours autant de majesté du décor.

45) Tous ceux qui défilent ici sont partis à 7h, donc en première vague, de Bourg d’Oisans.

46) Tout l’art est de tenir un bon tempo car le plus dur reste à venir.

47) Le maillot « Belgium » rappele que les cyclosportifs belges sont à la hauteur. Et les manchettes rappellent de « rouler propre ».

D’où la petite sacoche « poubelle » placée sur le tube horizontal.

48) Le virage à gauche, 2 km avant le col de la Croix Fer, mène au sommet du Glandon.

49) A cet endroit l’organisation a placé un tapis chargé d’enregistrer le passage des sportifs.

Ceci pour un contrôle mais aussi pour neutraliser la descente du col vraiment périlleuse.

50) Le point d’eau est bienvenu même si les gros bras de la Marmotte ne s’accordent que peu de répit.

Plus tard tout le monde en profitera.

51) A l’entrée de Saint-Etienne de Cuines (avant La Chambre et le col de la Madeleine) on tourne à droite dans la vallée de la rivière Maurienne.

Nouveau point de contrôle et reprise du chronométrage.

52) Cette vallée est un grand axe de communication dans un milieu étroit reliant Chambéry à l’Italie via Modane et le tunnel du Fréjus.

Avec, maintenant, une autoroute jouxtant la route principale.

53) Les moyens de communication, y compris ferroviaires, desservent un espace aussi industrialisé et peuplé qu’enclavé.

Passage d’autant plus pénible pour les cyclistes que le vent y est contraire.

54) A ce moment, Magdalena De Saint Jean est en cinquantième position et toujours première dame.

55) Bien entourée, Edith Vanden Brande n’est que légèrement distancée.

56) La Marmotte n’est pas une "course" pour la grande majorité des 7000 participants.

Mais, parmi les 400 prioritaires, certains ne cachent leur intention de s’épargner au moins les simples problèmes techniques.

57) Du côté belge l’assistance Velotour est surtout encourageante.

58) Sur une vingtaine de bornes la pédalée est donc pénible en fond de vallée.

Vivement qu’on en sorte ?

59) Quand, après Saint-Jean, on franchit la Maurienne à la sortie de Saint-Michel, les choses se corsent avec les 12 km du col du Télégraphe (1566m).

« Un préambule corsé du Galibier », titrait Le Cycle.

60) La guigne pour le namurois Bart Bury, leader du Grinta ! Gran Fondo team victime d’une crevaison.

Le concours du régional (Voreppe) David Polveroni ne sera pas suffisant pour revenir en tête.

61) Devant, les cadors filent bon train avec Michel Snel, Jean Christophe Currit, Eric Leblacher et Luca Cingi qui semblent défiler déjà dans l’ordre d’arrivée.

62) « Semblent » seulement, car quand Michel Snel se lève de selle, il secoue fameusement le cocotier.

63) Le Galibier puis l’Alpe d’Huez vont obliger Eric Leblacher (8e temps) et Luca Cindi (63e), grimaçants, à rétrograder.

64) Ce qui n’enlève rien à la beauté de l’effort dans le Télégraphe de ces costauds du cyclosport.

65) La remontée de Bart Bury (3e temps derrière Snel et Currit) et de David Polveroni (14e temps) n’en est que plus valeureuse.

66) Le dernier kilomètre du col du Télégraphe est à 8% (80m d’élévation) comme l’indique la borne kilométrique.

Une information qui montre que les pouvoirs publics s’intéressent au sort des touristes cyclistes.

Pourquoi pas, bientôt, ce type d’information (par hectomètre !) dans le col de la Croix Jubaru ?

67) Bien au dessus de ces préoccupations, Magdalena fait toujours bonne figure sportive.

68) Derrière elle on s’active sur une pente qui est régulière et surtout souvent ombragée.

Le col du Télégraphe n’est pas des plus pittoresques.

69) A l’approche du sommet, donc avant de descendre sur Valloire et de monter au Galibier, Edith Vanden Brande est toujours bien entourée par les hommes de son team Veltec.

70) Arrive bientôt et à son tour Marjolein Truyers, du Grinta ! Gran Fondo qui, avec le 89e meilleur temps se retrouvera aussi sur le podium dame.

71) La Marmotte fait partie des « monuments cyclistes de loisir » qui, comme le Capus Argus, le Ronde van Vlaanderen, l’Amstel Gold Race, Liège-Bastogne-Liège, Paris-Roubaix Cyclo (10 juin 2012) et le Roc d’Azur MTB sont pris en charge par des « Tours Operators ».

D’où, par exemple, le service ravitaillement assuré en bord de route aux clients de l’hôtel « Douce Montagne » d’Allemond.

72) Ce qui ne dispense personne d’aborder avec énergie les derniers lacets du Télégraphe.

73) Quitte à devoir ralentir pour rester dans l’aspiration ( ?) d’une insolite bétaillère montagnarde.

74) Le sommet du Télégraphe (1570m) c’est aussi la promesse d’une courte descente vers Valloire.

75) Ce qui vaut bien un point d’eau avant le ravitaillement promis au pied du Galibier.

76) Moment d’inquiétude pour celui qui sollicite une assistance étrangère :

« J’ai mon pédalier qui craque. Vous n’auriez pas une clé de 8 ? ».

Solidarité cyclosportive internationale.

77) Rencontre des organisateurs du célèbre et traditionnel Brevet Randonneur des Alpes (46e BRA) qui, au départ de Vizille, suivra à peu près le même parcours (avec la Croix de Fer et le col du Mollard mais sans l’Alpe d’Huez), non chronométré, les 16 et/ou 17 juillet.

78) Une organisation des Cyclotouristes Grenoblois (FFCT), présidés par Jules Arnaud, partis en sortie club de reconnaissance.

Pour soutenir l’ambiance bénévole car, depuis 1936, le parcours BRA est archi-connu.

79) Ces émotions ne perturbent pas le moins du monde Christian, mon pilote moto mobilisé par la Marmotte :

« Pour le Galibier … c’est quand vous voulez ! »