00) Le projet, lancé par Jean Claude Loire (61 ans), adepte de tout cyclisme de loisir, sauf « celui nez dans le guidon », fut repris à la volée par Christian Fiévet (77 ans) qui voulait s’offrir « une nouvelle déraison »…

Ils étaient mus par, outre leur force musculaire en pédalage, par la volonté de réussir le défi couronnant leurs exceptionnels « palmarès » de … cyclos-touristes. Donc la tête et les jambes.

Pour le prix de 5080 km (dont 280 de rallonges « touristiques » prévues) en 28 jours.

00) Voici la carte de leur périple: la France dans ses contours. Ils ont choisi de partir dans le sens contraire des aiguilles d'une montre.

Donc en commençant par le sud-ouest, à raison d'une moyenne journalière de 181 km sur des étapes variant de 120 à 230 km selon les données du terrain et les opportunités de logement.

02) Jean Claude, jeune retraité, ex-Président de la Ligue Nord-Pas de Calais, ex-Vice Président de la FFCT, toujours trésorier de l’Amicale des Diagonalistes de France, président fondateur de l’UCLN-Dunkerque (son club) et cyclo émérite, souhaitait partir avec (ou pour) un coup d’éclat.

03) Christian Fiévet (Cyclo Club Senior) dont la vaillance physique n’a d’égale que sa bravoure de cœur et sa vivacité d’esprit («Per omnia saecula saeculorum » …) n’attendait que la bonne occasion d’embrasser la France.

« Et cum spiritu tuo ! Amen ».

04) C’était parti, comme la 1e carte postale de contrôle Ch’ti ( !) postée à Bergues. Pour le meilleur et pour le pire.

En commençant par une première pluie, mais pas la dernière.

En attendant des jours meilleurs mais aussi des orages, des journées caniculaires, des froids piquants et le vent (toujours) contraire.

05) Le Tour de Jean Claude et Christian va être ponctué de nombres rencontres avec les cyclotouristes de France et de Navarre.

Souvent avec des Diagonalistes de France, car nos deux héros sont très connus dans ce milieu.

Mais pas seulement ! A preuve l’accueil des représentants, épatés, du Club de Montreuil sur Mer (62) souhaitant la bonne route …

06) Pour les Nordistes, le franchissement de la Seine est le premier grand pas de l’aventure. D’autant plus qu’il s’agissait d’emprunter le majestueux pont de Normandie.

07) Il ne fait pas très chaud, mais le plaisir est grand de pique-niquer, la Seine franchie vers midi, au cœur de Honfleur.

08) Puisqu’ils suivent de très près les contours de la France, nos cyclos filent vers les plages de Normandie.

Non sans voir débarquer les premiers amis « Diagonalistes ».

Pierre Minot les escorte sur les routes du Cotentin, à partir de Haye du Puits.

09) De même Joël Traboulet qui prend le relais jusqu’à Cérences (50).

10) L’étape, à Avranches, se fera chez Brigitte et Marc, des Diagonalistes, qui mettent leur caravane à disposition pour la nuitée des randonneurs.

L’impression de vacances …

11) Les Côtes d’Armor ne s’atteignent qu’au prix d’un laisser passer de 500 moutons.

12) Et, derrière les prés salés qui vont les engraisser, le Mont Saint Michel.

Dans toute sa splendeur.

13) Yffiniac c’est déjà la pleine Bretagne.

Avec l’accueil de l’ancien nordiste, devenu Breton en même temps que président de l’Amicale des Diagonalistes de France, Francis Swiderek.

14) En Finistère, Gilbert, cousin de Jean Claude, et son gendre sont rejoints par les Diagonalistes Noël Le Boulch et Yvon Malgorn pour une conduite jusque Brest.

15) D’où un accès sans problème (cette fois) pour nos héros, lauréats de plusieurs Paris-Brest-Paris, à Brest via le Pont Albert Louppe.

16) Tant pis pour les paysages de la Bretagne du sud.

Le grand souvenir du jour c’est la rencontre, à Concarneau, de Jean Claude Mahé, le fondateur de l’Amicale des Diagonalistes de France.

Emotions.

17) De Concarneau à Sainte Anne d’Auray, c’est le Lorientais Emile Le Roux qui fait un brin de conduite à ses collègues.

18) Pour nos « nordistes », le Pont de Saint Nazaire, sur la Loire (chère à Jean Claude !) marque l’entrée dans la France du Sud.

19) Il n’en faut pas plus pour que Christian, connu comme colosse aux pieds d’argile, ne s’enduise de crème.

Huile auto bronzante ou … Saint Chrême ?

20) Les Charentes seront vite traversées, sans problèmes. A Royan le bac est pris pour traverser la Gironde et gagner les Landes.

Pas de photos remarquables sur l’étape vers Vieux Boucau.

21) L’entrée en Pyrénées est d’autant plus redoutée que le temps n’est pas fameux.

Et que les rampes sévères du Béarn et du Pays Basque débouchent sur le premier grand col du Tour : Marie Blanque (1035m).

22) Le premier gros morceau montagnard arrive.

Avec des vélos de randonneurs autonomes en pleine forme.

Et le soleil retrouvé.

23) Passage de l’Aubisque (1709m), sans coup férir, entre les Eaux Bonnes et Argelès Gazost.

24) Puis le site fantastique du fameux Cirque du Litor conduisant au col du Soulor.

Plein les mirettes !

25) Il était 16h35 quand, selon le témoignage de Lacques Demy (en cure à Barèges), nos héros ont attaqué le Tourmalet (2117m).

Pour le vaincre, comme en témoigne la photo, au terme d’une rude journée.

26) Comme en témoigne ce cliché du Landais Henri Bourel, parti de Luchon pour les escorter, Jean Claude et Christian sont en pleine forme.

Ils savent qu’ils ont réussi le premier test montagnard.

27) Mais nul n’est à l’abri des mauvaises surprises. Ainsi les problèmes mécaniques qui obligent Jean Claude à dégripper son frein avant.

Problème d’autant plus vite résolu que Bernard Lescudé, ancien président de l’Amicale des Diagonalistes et responsable des pages techniques de la revue « Cyclotourisme », attend nos héros au sommet du Portet d’Aspet (1069m), dans son fief ariègeois.

28a) Le reste des Pyrénées, via une série de cols éprouvants, se fait de manière chaotique.

Comme le temps, avec des nuages qui le disputent aux orages, du côté de Puymorens.

28b) Quand il le faut, rien à faire d’autre que de se mettre à l’abri.

Et d’attendre que cela passe. Car, après la pluie …

29a) Après une journée de transition et semi repos à Trouillas (au sud de Perpignan) c’est le beau temps qui revient en même temps que le vent dans les Corbières et la remontée vers le Nord.

Ouf! Mi parcours au Cap d’Agde, sur les bords de la Méditerranée.

29b) Pause à Sète, pour profiter de l’air marin.

Et prendre des forces pour … « remonter ».

30) Ne pas croire que c’est plus simple dans les plates rizières de Camargue.

Le vent plie les herbes mais les cyclos, mieux que les chênes, ne rompent pas.

31) Au-delà c’est déjà (ou enfin !) la Provence.

Sur la route d’Eyguières avec un détour jusqu’aux Baux de Provence, en quête de BCN/BPF puisque tout va bien.

32) Un détour qui permet de rencontrer André Dworniczak, un extraordinaire ami de cœur des Diagonalistes de France.

Carrière terminée, André a quitté Dunkerque pour s’installer à Entressen, près de Martigues.

« Ils » ne pouvaient pas le manquer.

33) Ah ! Peuchère !!

Les Ch’tis sont là !


Marseille, son vieux port, Notre Dame de la Garde …