Ce qui pour l’organisateur était une « heureuse surprise ». En revanche pour les cyclos, malgré un parcours de toute beauté dans le Haut Pays (du côté de Roisin) et dans le Borinage (région ex-minière au sud de Mons), cette « affluence » se traduisait par une certaine défaillance au ravitaillement sur la route et au local à l’arrivée. Dommage, même si c’est la qualité du parcours qui prime.

01) Au départ d’Hornu on peut jouer les touristes car le « Site du Grand Hornu », témoin des tentatives sociales du patronat au XIXe, est aujourd’hui reconverti en Musée d’Art Contemporain. Reste à savoir si les œuvres d’art sont celles qui posent, en bleu, devant l’entrée ou celles qu’on verrait, de toutes les couleurs, à l’intérieur.

02) Impossible d’énumérer toutes les côtes du parcours. Avec des noms pittoresques : Rue à Panier, La Louise, Rossignol, Du Mayeur, et le célèbre Tienne du Dragon final (à Cuesmes) . Elles sont souvent rudes mais évidemment courtes. Quoique… On reconnaît ici Joseph Cipriano, pour une fois en arrière, tandis que Claude Musin est au centre et Jean Marie Delhaye à droite.

03) En suivant les flèches on se retrouve bientôt en plein Marché aux Puces du côté de Angre, donc proche de la frontière française et de Bavay. Ceci dans la roue d’un cyclo d’Hornu plutôt souriant. Il s’agit du Laurent Delcroix que ses amis surnomment « Crazy Horse ».

04) Le même marché aux puces avec René Hautecoeur, sous les couleurs des Audax de Tournai, mais ex-Hornutois de grande ancienne carrière cyclotouriste (il fut capitaine de route du temps du triomphe de la formule Audax), et fier borain.

05) Arrive bientôt Sebourg (à proximité de Valenciennes)et sa montée au village, avant de replonger en direction de Jeanlain. Et si les cyclos belges n’arrêtent pas à Jeanlain ce n’est pas qu’ils dédaignent la Jeanlain.

06) Mais il leur faut filer jusqu’à la côte d’Autreppe, au sommet de la quelle tout le monde trouve prétexte à souffler. Les cyclos d’Hornu, encore Crazy Horse (à gauche) avec dans sa roue Dany Crunelle, neveu de René Hautecoeur et, à droite, Willy Waelkens, sont ici comme chez eux.

07) Tandis que le cyclo de Péruwelz, Francis Huet, du Comité des Picardes, est en reconnaissance, le club d’Hornu postule en effet pour entrer dans le Challenge qui fait fureur dans le Tournaisis.

08) Arrive alors la côte de Bellignies, grande difficulté de l’épreuve locale réservée aux coursiers, dans pays des marbriers, toute droite et très raide.

09) Mais c’est pour profiter du (petit) poste de ravitaillement… installé quasiment sur la chaussée.

10) Et l’affluence explique qu’on en soit à extraire la dernière goutte d’eau des bidons du maigre ravitaillement. Il n’aurait pas fallu que le ravitailleur de service oublie sa boite de bière sur la table !

11) Le retour à Hornu passe par une côte typique du Borinage et qu’on appelle Tienne, le Tienne du Dragon à Wasmes. A propos de Dragons, il y a une belle présence des Dragons Audax de Mons, venus en voisins et en spécialistes de brevets à dénivelée qui sont pour eux de joyeuses « dragonnades ». Et voilà que nous avons le privilège de vous montrer le nouveau maillot des Dragons Audax de Mons.