Le Pays de Zorba s’apprête à recevoir les Jeux, Olympiques puis Para-Olympiques, du 13 au 29 août 2004. Les mascottes « Athéna » et « Phèvos », inspirées par des statuettes antiques, s’exhibent à chaque coin de rue. De même les travaux qui, à la mi-avril, font craindre que tout ne soit pas prêt. Alors à vous de distinguer le vrai du faux dans ces images montrant que les « Jeux » se déroulent aussi dans la tête !

00) L’occasion est exceptionnelle, les sites grecs s’inscrivent dans les anneaux olympiques. Anneaux rappelant la création des Jeux modernes (en 1896) par Pierre de Coubertin. Et sites rappelant que les Jeux anciens étaient dédiés aux Dieux (Zeus et Hera à Olympie, Apollon à Delphes…).

01) Le circuit « Découverte de la Grèce », en une semaine, passe par Athènes, Mycènes et Epidaure, Sparte et Mistra, Olympie, Delphes puis les Météores. En pension complète, sous la conduite de Vasso, une guide passionnée. Sur la route on franchit une douzaine de cols, … mais on roule en car.

02) A Athènes on ne manque pas de saluer les « Evzones », soldats d’un corps d’élite qui montent la garde devant le Parlement, sans broncher. Et même sans sourciller.

03) Plus que la couleur, vous aurez remarqué l’audace de l’uniforme : jupette plissée et pompon sur les chaussures. Vous en concluez qu’ils auraient beau jeu de rouler en danseuse ?

04) Allumée à Olympie puis transportée à Athènes, la flamme, devant le stade des premiers jeux modernes qui verra se terminer le Marathon-Athènes (42,162km), annonce que l’année est olympique.

05) A Olympie justement une arche témoigne de ce qu’était l’entrée, en tunnel, au stade des jeux anciens. Les ruines évoquent la difficulté de terminer les travaux d’ici quatre mois.

06) A preuve la piste, 192m, qui est prise à partie par des touristes amateurs. Les 20 couloirs ne sont pas tracés.

07) La couverture de la piscine pose problème : les colonnes de soutien sont tombées à la renverse.

08) Et les gradins, même si l’acoustique d’Epidaure est sans pareille, ne sont pas en très bon état.

09) En revanche les hôtesses sont prêtes depuis longtemps. Athènes avait souhaité organiser les Jeux du Centenaire en 1996.

10) Pourtant à Athènes, sur l’Acropole donc au-dessus de la pollution, le village olympique pose problème. Au Parthénon, les hommes seront mal abrités. Tonnerre de Zeus.

11) Et de même pour le village des femmes. Les Cariatides peuvent se mettre martel en tête.

12) Soucieux de soigner leur image de marque, les Grecs ont prévu de superbes installations pour les journalistes. Aux Météores avec couvent « dans les airs », pour hommes d’un côté et femmes de l’autre.

13) Et tout le monde se retrouve au restaurant Dionysos, le dieu de la fête. La cuisine grecque est originale et savoureuse. De type méditerranéenne.

14) Avenue de Marathon à Sparte, ville du sud, on a dressé sur monument la liste des vedettes grecques et olympiques connues depuis l’antiquité.

15) Ceci à proximité de la statue de Léonidas, ce héros légendaire de l’armée spartiate qui se fit secouer puis écraser comme une praline dans le défilé des Thermopyles.

16) Ce qui laisse assez indifférents les Grecs. Pour eux le sport se limite à quelques disciplines comme la lutte, le basket et surtout le foot. Le Panathinaïkos et l’Olympiakos dominent le championnat.

17) D’où les incantations de la pythie rendant les oracles : « Les jeux auront lieu en août et les meilleurs vaincront ». Cela signifie-t-il que les Belges reviendront avec plus de médailles que les Français ?

18) Question vélo, pensez à Peter Van Petegem et à Philip Meirhaeghe et faites confiance au: « Connais-toi toi même » de Socrate ! Merci de faire savoir si la France a des prétentions cyclistes aux Jeux.

19) Chez les Grecs, les vélos de course brillent par leur absence. Un peu de VTT pour les jeunes et des bécanes pour quelques citadins tranquilles. Ici devant l'hôtel Nausicaa à Itea (Delphes). Pour les autres c’est voiture ou moto pétaradantes.

20) Ce qui n’empêche pas le Comité Olympique de proposer (8€ !) un pin’s pour chaque discipline. On a craqué pour le cycliste, qui a bien l’allure d’un coureur. Idem pour l’autocollant à 2,80€ avec phèbos!

21) La veste « Le Cycle » sur le dos et bardé du pin's olympique, je suis volontaire pour couvrir l’événement. Avis aux journaux spécialisés.

22) Le carburant des efforts est tout trouvé, avec la Mythos locale qui se sert en bouteille de 33 ctl.

23) La tournée d’inspection des travaux passe par le pont suspendu, reliant le Péloponnèse au Continent, qui ne sera pas terminé pour les jeux. Passage en ferry à Patra : patatras ! Fichu pour le Tour du Golfe de Corinthe à vélo.

24) Pourtant il y a belle lurette (1882) que le canal de Corinthe, commencé par Néron en 67, est terminé : 6,3 km de long, 24 m de large et 70m de profondeur dont 8m sous eau.

25) Suggestion : si chaque athlète et chaque visiteur se rendant à Athènes apportait sa pierre, les jeux ne seraient-ils pas plus beaux ?

26) Dans ce reportage j’ai l’air de vous emmener en bateau ? Ceux-ci mouillent dans le port du Pirée, près d’Athènes, et rappellent que la mer est la première ressource économique en Grèce.

27) Ce qui arrange bien les Grecs attablés. Devant l’Ouzo, le « café frappé » (expression en français) est devenu, surtout chez les jeunes, la véritable boisson nationale. Mais ne dites surtout pas « café turc » !

28) Il est temps de quitter Athènes et son Acropole. Retour maison.

29) Vous avez alors le bonjour d’Hermès, dieu antique des voyageurs et des reporters, et chef d’œuvre de la sculpture antique dans le marbre. A noter que la nudité masculine choquait moins qu‘aujourd’hui. Prochaine fois on ne montre que le haut.