C’est Didier qui parle: « Breton d’origine, je me suis retrouvé magistrat à Lille durant cinq ans avant de devenir vice-procureur de la République à Nouméa où je suis installé depuis février 2005. Je me plais bien ici mais, en tant que triathlète internaute, j’ai le plaisir de retrouver les routes cyclistes du Nord et de Belgique sur notre site favori.

Je ne sais trop comment, « tignona » m’a repéré comme visiteur, venant des antipodes il est vrai, et m’a demandé de préparer un reportage sur mon vélo en Nouvelle Calédonie. Alors je m’exécute en vous priant de croire que les beautés de ce pays sont supérieures au rendu de mes photos d’amateur. »

02) Nouméa est une ville construite sur une presqu’île. Les cyclistes, dont je suis après l’entraînement natation puis course à pied et le boulot, aiment rouler sur les routes qui longent les baies. Parmi elles, la Baie de l’Orphelinat, des Citrons, l’Anse Vata et la Baie Sainte Marie.

03) Cette photo n’est pas de moi mais je l’ajoute car elle évoque le paysage des plages paradisiaques qui font rêver quand on reste dans l’Hexagone.

04) A Paris il y a le circuit de Longchamp et de Vincennes où les mordus tournent sur un circuit de 2 ou 3 km. A Nouméa la boucle est de 20 km.

De 5h du matin jusqu’au soir, les cyclistes et triathlètes tournent sur ce circuit bordant l’Océan Pacifique.

05) Pas besoin de rendez-vous particulier fixé en fonction du temps. C’est selon la disponibilité et les aptitudes que se forment et se déforment les pelotons.

06) Ce petit tour dans Nouméa ne fait que préfigurer que le Grand Tour de Nouméa organisé chaque année en avril avec 900 km à parcourir en 7 jours avec hébergements. Un circuit extraordinaire sur une île large de 50 km mais longue de 500 km. Dépaysement garanti … pour les Européens.

Contact : c.r.c.n.c@lagoon.nc

07) Pour changer du plat pays, grimpons au sommet du Ouen-Toro qui fait passer de 0 à 128 m en juste 2 km : 6% de moyenne. Pas mal !

08) D’accord la photo est un peu floue. Mais j’ai prévenu que j’étais un modeste photographe.

Et d’ailleurs j’avais peut-être une bonne raison de trembler.

09) Je me dois de vous parler de mes potes triathlètes. En voici trois à l’assaut du Ouen-Toro. A gauche il faut reconnaître le Néo-Calédonien Patrick Vernay, l’un des tout meilleur mondiaux sur la distance Iron Man.

Tenir sa roue, même à l’entraînement, relève de l’exploit impossible, …surtout pour moi.

10) Voici Patrick Vernay, notre idole locale, lors du dernier triathlon de Nouméa. Notre champion fut 10e à Hawaï en 2006 et vainqueur à Port Macquarie (Australie) en 2007, avec 180 km à 44km/h.

11) La montée se poursuivrait sans autres émotions, sauf qu’à la sortie de ce virage on se cogne à l’Alizé… le vent de par ici.

12) La récompense du sommet, la voici. Vue splendide sur le Grand large et le sud de la Nouvelle Calédonie.

13) La plongée pour le retour à la ville et à nos occupations n’en sera que plus nostalgique.

14) Permettez-moi de vous dire que sur les routes du Nord-Pas de Calais et de Belgique, j’étais touché par les cimetières militaires, à commencer par l’ossuaire de Kemmel que l'on voit lors du brevet des Costauds à Lomme.

Et j’ai toujours une pensée émue sur le sort de ceux qui sont morts à la guerre, des jeunes toujours venant parfois de très loin.

15) A Nouméa j’ai retrouvé aussi les stigmates de la 2e Guerre Mondiale, avec ces canons qui servent maintenant de terrain de jeux aux enfants. Durant la Guerre ils protégeaient Nouméa d’éventuelles incursions japonaises.

La Nouvelle Calédonie était une importante base arrière pour les troupes américaines engagées dans la Guerre du Pacifique.

16) D’où la plaque rappelant que : « Durant la 2e G.M. dans le cadre de la contribution de l’Australie à la défense de la Nouvelle Calédonie, un détachement … séjourna 7 mois pour installer la batterie côtière et entraîner le personnel local… ».

La Grande Guerre avait aussi été Mondiale. Alors amis cyclos qui passez à Messines ayez une pensée pour les gars de par ici qui sont tombés là-bas et si loin de chez eux en défendant le saillant d’Ypres.

17) Dès 6h30, voici le rendez-vous du samedi matin pour les triathlètes qui acceptent ma compagnie. Ce sont de solides rouleurs.

Alors je m’accroche et puis, en général, je saute au 30e km !

18) Dans ce cas je prends l’allure du cyclo qui prend le temps d’admirer en toute quiétude les splendides paysages des routes du Sud de l’île.

19) La côte découpée laisse apparaître un début de relief qui agrémente la randonnée … ou durcit la course.

20) Profitons du bleu de l’Océan sud Pacifique et du vert de la végétation « exotique » pour évoquer une nouvelle fois le Triathlon Calédonien rendu euphorique par les performances de Patrick Verlay, auteur d’un 180 km à 44km/h à Port Macquarie, en Australie.

Tous renseignements sur le site : http://www.Lctri.org

21) Puisque je suis maintenant à la traîne, laissez-moi vous présenter mon cadeau de Noël : un Scott CR1.

NDLR: En nouvelle Calédonie le Père Noël passe par des cheminées très larges!

22) Chemin faisant je retrouve mon pote Djamel, en pleine ascension du col de Mouirange (260m). D’où une belle montée de 5 km, à 5% de moyenne.

23) Et me voilà, dans le même col, portant fièrement (comme sur la photo d’entrée) un maillot aux couleurs du Ronde van Vlaanderen. Ceci en souvenir du Vieux Kwaremont, du Paterberg et autres Koppenberg.

J’avoue me lever la nuit, compte tenu du décalage horaire, pour voir à la TV la course en direct. De même pour Paris-Roubaix …

24) Pour rappel aux Européens, la Nouvelle Calédonie est un Territoire Français d’Outremer, en Océanie. Donc dans l’hémisphère sud.

Grande comme la moitié de la Belgique, la Grande Terre (l'île principale) est peuplée de 230000 habitants dont 45% Mélanésiens (Kanaks), 40% d’Européens (Caldoches), d’Océaniens et d’Asiatiques...

Les accords de 1999 ont, semble-t-il, calmé les tensions.