Le Laos, situé entre la Thaïlande et le Vietnam mais aussi entre la Chine et le Cambodge et grand comme moitié la France avec 6M d’habitants. Donc une densité faible (24hab/km2) dans un espace de montagnes dont la chaîne Anamitique (2820m) et plateaux, longeant longuement le fleuve Mékong.

Le groupe de 20 cyclos est renforcé par Marcel, Bruxellois installé en Thaïlande pour organiser et guider de nombreux voyages en Asie, et escorté par une camionnette conduite par un guide local. Le périple, en VTT, rallie Chian Mai, en Thaïlande du nord, à Vientiane capitale du Laos en 20 étapes d’une centaine de bornes.

02) Très vite, après un tour du célèbre Triangle d’Or Thaïlandais on passe à la partie nord du Laos, voisine de la frontière chinoise.

Le Mékong sera très présent dans ce périple qui s’en éloignera cependant pour tourner au nord-est du Laos dans les parages de Dien Bien Phu au Vietnam.

03) Extraordinaire excursion à vive allure, 4 heures durant, en bateau remontant le Mékong de Huai-Sai à Chiang Kok.

04) Le dépaysement est total. Une piste, des habitations en matériaux locaux, de l’électricité à certaines heures, mais de la nature partout.

Et du relief pour les gens du plat pays qui débarquent en plein hiver laotien. En fait c’est la saison sèche du climat tropical, avec des températures fraîches en janvier.

05) On verra plus loin le dénuement d’une population qu’on croirait abandonnée. Mais une population qui survit dans un pays très pauvre et qui accueille avec le sourire.

06) La place manque ici pour reprendre la galerie de portraits chers à Dany. Au hasard donc, cette image furtive mais enthousiasmante d’un tout jeune (futur ?) bonze ... à vélo.

Le bouddhisme, religion et philosophie dominante au Laos a retrouvé la liberté de s’exprimer après la période communiste.

07) Elégance et même coquetterie chez les Hmongs (prononcer "mong"), la principale minorité ethnique vivant repliée sur elle-même en ces plateaux reculés.

A voir, le joug sur le front et les épaules…

08) Marcel Hendrickx de « S.E.N.A. Tours » accompagne d’autant plus volontiers ce groupe qu’il fit partie, fin des années 80, du Bol d’Air d’Enghien après son Tour du Monde à vélo et avant la délocalisation de son « entreprise » :

« Je ne suis pas seulement un guide ni une banale agence de voyage ! Je suis l’ami des participants qui vont voir la vraie vie d’un pays. »

09) Le Laos n’est pas un patrimoine particulier à montrer aux touristes. Sa beauté c’est son relief et sa nature.

Les photos de Dany se concentrent sur les scènes de la vie très ordinaire, au hasard du chemin.

Tel ce transport de plantes coupées qu’on laissera sécher en bord de la route pour en faire des balais de rue.

10) Notre conseiller écolo a même sacrifié une partie de son avance cycliste pour photographier cet arbre dont il admire le tronc segmenté.

Dany n’avait encore jamais vu cela et pourtant il a déjà bien bourlingué.

11) Le riz est omniprésent dans la nourriture laotienne. Et donc dans sa campagne.

Classique scène de repiquage, dans des conditions de travail difficiles.

12) Encore plus difficiles conditions de travail pour ceux qui traitent la sève (blanche) de l’arbre à caoutchouc (hévéa) pour sortir des bandes de caoutchouc brutes (latex jaune) mises à sécher.

13) Les arrêts des cyclistes sont fréquents. L’organisation prévoit un regroupement pour le déjeuner dans des restaurants plus ou (souvent) moins étoilés.

Les voisins de tables ne manquent pas d’enthousiasme. Allez, santé et, si possible, prospérité !

14) La cuisine fut bonne mais basique ou fort diététique. A base de riz. Une recette que devrait reprendre Weight Watchers en partenariat avec les Audax Tournai.

En effet Muriel avoue avoir perdu 3 kilos en 3 semaines … et 1500 bornes montagneuses !

15) Au Laos du nord, comme jadis en nos contrées, on vit de pêche.

Pêche sportive mais une eau de montagne si pure qu’on l’envierait.

16) Mais aussi de chasse car tout ce qui est vivant est bon à manger. Ce garçon est fier d’avoir capturé un rat musqué bien dodu.

Mais il ne sait pas encore s’il le destine à la cuisine familiale ou … à la cuisine du restaurant qui accueille ce soir un groupe de 20 cyclos.

17) La viande est rare et chère ! Voyez la peau de la bête en haut à gauche, les billets de banque dispersés en bas.

Mais aussi, dans la cuvette à droite, des couilles de rats, à frire comme les célèbres pâtes à pain d’Enghien.

18) Tout cela pour arriver à d’appétissantes saucisses, garanties faites à la main.

19) Danny se souvient d’anciennes heures studieuses et du noble travail de sa progéniture enseignante. Alors l’école l’intéresse.

Mais que fait donc la jeunesse dans la rue en cette période fraîche de l’année ?

20) Des écoles de village il y en a pourtant au moins une. Mais c’est l’école des courants d’air.

Et il paraît qu’il n’y a pas de maîtres.

21) Les enfants désoeuvrés n’en sont pas moins accueillants. C’est l’attroupement quand arrivent les cyclotouristes.

22) Et une curiosité sidérante : tous plantés sans dire un mot face au nouveau venu. Marcel est très habitué à cette situation. Comptez sur lui pour rester zen.

Il a connu bien pire, notamment sur sa route Bruxelles-Pékin de 1984.

23) Méditons zen avec Marcel qui rappelle à ses amis : « Voyager c’est aller vers l’inconnu mais surtout vers les hommes auprès desquels on trouve le réconfort, les connaissances, la sérénité et la philosophie. »

24) Et à propos de philosophie, on reste circonspect quand on voit que le portrait de Mao reste affiché au Laos, après toutes ces années.

En fait rien n’est simple, … sauf qu’on rêve toujours d’un bon timonier ?

25) La vie ordinaire au Laos c’est aussi cela : la vie d’une (très) jeune mère portant son enfant. Pour le mener jusqu’où ?

26) Du côté de Phongsali la route s’arrête, du moins pour les touristes qui ne vont pas au Vietnam.

Le parcours prévoit donc une nouvelle excursion en bateau sur la rivière Nam-Ou rejoignant le Mékong.

27) Qui dit navigation dit chantier naval. Technique artisanale car le Laos rural, au milieu de ses forêts pourtant dégradées, n’est pas prêt d’être industrialisé.

28) Même si le savoir faire et la patience permettent de débiter des planches dans la longueur du tronc.

29) Sur cette photo il faut reconnaître un mini-barrage qui permet d’actionner une mini-hélice reliée à un simple alternateur … produisant un peu de jus.

Presqu’autant que 20 dynamos de vélos.

30) Alors ils sont gonflés à bloc les touristes qui n’en font pas une rame de galériens. Deuxième bateau.

31) On reprend les vélos en profitant de la largesse des autorités de district.

Pour passer d’une province à l’autre il faut s’acquitter d’un droit de péage, sauf si l’on est cycliste et sans marchandises.

32) Après une journée de repos à l’ancienne cité coloniale d’Indochine française, Louang-Prabang, la route cycliste reprend ses droits. Regardez bien l’idée de la photo : tarmac sous les roues et réseau de fils électriques.

On approche de Vientiane, la capitale.

33) On se croirait presque dans un centre touristique « all inclusive » : une clinique pour gens vaccinés, un restaurant avec terrasse et guest-house, c'est-à-dire logement pour le groupe.

34) Pour sortir de la ville c’est très compliqué sans guide, les inscriptions à peine lisibles ne correspondent aux indications du "road-book" ... en Français.

Pour les autos pas de problèmes … car il n’y a pas d’autos étrangères.

35) La campagne du sud est en avance dans la culture du riz. On le repiquait dans le Nord, il a déjà bien poussé ici.

36) L’artisanat local de tissage propose des pièces textiles qui vont orner les salons des (rares) touristes.

37) Des touristes qui se sont offert un détour dans la Vallée des Jarres. Pas question d’en ramener à la maison. Elles sont plantées depuis des millénaires sans qu’on sache bien par qui et pourquoi.

38) Dans ce pays de tranquillité terrestre, on porte sur son dos. Ici des tiges de bambous qui, selon un Dany de plus en plus savant, serviront de mallettes thermos conservant le casse-croûte de l’ouvrier citadin.

(Peut-être je n’ai pas bien compris l’explication, mais la photo est superbe).

39) Le Bol d’Airien « Scali », par ailleurs dentiste en sa ville d’Enghien, est tout heureux de découvrir l’équipement des confrères laotiens :

« Si le précédent avait une grosse pince comme principal instrument, celui-ci est équipé d’une roulette entraînée par un mécanisme à pédales ! »

40) Et voyez l’étalage du pharmacien local qui lui permet de « soigner aux petits oignons » sa clientèle.

Marcel avait demandé des « participants de bonne humeur » ? Au bout de 15 jours de voyage, il est gâté.

41) Bientôt Vientiane et le terme de l’expédition cycliste. D’où les étalages de fruits locaux en bord de route : gingembre, pommes de lait, bananes …

42) Cet hôtel sur l’eau, à proximité d’un barrage hydro-électrique permettant au Laos de vendre son surplus d’électricité à ses voisins, donne une idée des futurs équipements touristiques possibles.

43) Le groupe de nos cyclos-touristes est arrivé à Vientiane, joyeux sains et saufs. Pose devant l’arc de triomphe laotien, Patou Xay.

Maillot de l’organisation Tour du Laos pour tous.

44) Marcel entouré par Muriel des Audax Tournai et Monique présidente des Aiglons d’Ath.

45) Mention particulière pour Michel, Babette et leur fils rugbyman Geoffrey, de Bassilly (B), qui découvraient le pays et le voyage cyclotouriste.

46) Au Laos, le charme d’une équipe cycliste harmonieuse ce fut aussi cela …