Polycycle a déjà beaucoup bourlingué, sur toutes sortes de vélo. Vérocyclette débutait dans la grande aventure pédalante et du cyclo-camping. Ils rentrent de 26 étapes, avec 1700 km au compteur, à travers le Moyen et le Haut Atlas marocain.

Ce furent donc quatre semaines, au départ et arrivée de Marrakech, au contact du monde et des routes berbères. Avec, disent-ils, mille sourires, mille « bienvenue au Maroc », du matin au soir, avec 10h de soleil quotidien, de la plaine au sommet.

01) Les commentaires de nos auteurs sont très succincts comme cette première indication : « A la sortie de Marrakech, donc au départ de l’aventure. Il fait 20 degrés à midi ce 9 janvier. Telle une gazelle comme on dit par ici, j’attends Pol qui est à la boulangerie… »

02) Nous avons comme règle de nous arrêter au premier « café » après le bivouac quotidien. Au milieu d’une troupe toute réjouie de notre présence, nous sollicitons un modeste vendeur de thé.

03) Plus loin, en rase campagne, la gargote « Sardines grillées » d’un grand souk hebdomadaire qui fait notre bonheur.

04) Viennent ensuite les scènes de la route aussi ordinaires que tranquilles. Nous croiserons des centaines d’équipages « bourricot-paysan ».

05) Foule rieuse des écoliers, après le dîner, que nous rejoignons dans le petit bourg de Moulai Aïssa.

06) Comment ne pas s’attarder devant les trieuses d’olives sur le marché de Kasba-Tadla ?

07) Simple disposition des lieux pour le 4e de nos 16 bivouacs. Nous sommes alors à El Bebab, altitude 1350m.

On ne dérange personne.

08) Les transports en commun sont très communs. Il y a toujours foule à l’arrêt des bus ou taxis.

D’où des véhicules plutôt surchargés.

09) Nos vélos aussi sont chargés. Pourtant, venant d’El Kebab, nous partons vers la haute montagne en direction du Tizi (col) N’Rechou qui culmine à 1948 m.

10) Dans la traversée de Kerrouchen, 1500m, une petite caravane de sel propose ses blocs.

11) A Midelt (1380m) la carte du restaurant nous décide à faire étape. Ce sera aussi le lieu de la première de nos huit nuitées à « l’hôtel » : ici 8€ la chambre double.

Pour le change, il suffit de diviser par 10 le montant en dirhams pour arriver aux Euros.

12) A Zebzat notre arrivée ne laisse pas les jeunes indifférents. Mais c’est pour préparer le passage du roi Mohammed VI dans une semaine que les anciens s’affairent à nettoyer les accotements de la route.

13) Nous voyagerons presque toujours sous un ciel limpide avec parfois une visibilité de plus de 100 km.

Mais il faut grimper, ici en direction du Tizi N’Talghaumt (1907m).

14) Il est 16h quand nous arrivons à Rich devant ce grand choix de patisseries. C’est le moment de faire le plein de « Carburant-Dattes ».

15) Au petit matin suivant, il fait toujours aussi beau mais nettement plus frais pour gagner la vallée du Ziz.

16) Partisans d’un « tourisme équitable » nous ne distribuons ni bonbons, ni cigarettes ni dirhams. Mais on se laisse tenter par le travail d’Aziz qui propose ses réalisations de dromadaires tressés.

17) L’ancienne route d’Errachidia, en vallée du Ziz avec Véro qui « cyclette ».

17bis) La même ancienne route pour Pol qui « y-cycle ».

18) Les travaux d’aménagement des voies cyclables sur la N 10 sont évidemment les bienvenus.

Nous nous forçons à croire que l’Autorité songe à la sécurité et au confort des nombreux usagers à vélo.

19) Pose lecture rafraîchissante ? En fait c’est le non-miracle de l’eau au désert. En effet la source d’Aïn El Ati donne une eau acide, donc inutilisable. Sauf pour la photo !

20) Vérocyclette se fait un plaisir fou à suivre les jeunes filles qui pédalent au retour du Lycée de Rissani.

21) A Mezourga il suffit de franchir la porte du Désert pour arriver aux dunes d’Erg Chebi qui nous attend.

22) Nos adieux à l’aimable Marzouk sur une sente (moto-)cyclable à travers l’Erg Noir.

(Erg = étendue de dunes dans un désert de sable).

23) Un peloton de djellabas ?

Nous ne sommes pas les seuls cyclistes pédalant vers le grand souk du dimanche à Rissani.

24) La question n’est pas « où est ? » ni « qui est ?» le chameau.

Mais quelle prudence dans ce désert fleuri ?

25) La piste, et ses joyeuses incertitudes, sur la rive gauche de la vallée du Draa.

26) Nous revient à l’esprit cette remarque d’Antoine de Saint-Exupéry : « Le Maroc est un pays chaud où il fait froid ». Sans autre commentaire.

27) Le long et patient cheminement nous donne le temps de cette pensée empruntée à Robert Louis Stevenson (« Voyage avec un âne à travers les Cévennes ») : « Je ne voyage pas pour arriver quelque part. Je le fais pour le plaisir d’aller » …

28) A chacun sa voie, mais le regard dans la même direction …

Nous voilà à 1950m d’altitude, tout près mais encore à 4 km de Tizi N’Tichka qui culmine à 2260m.

29) Après cela, bien entendu, c’est la grande replongée.

A tombeau ouvert!

30) Le voyage tire déjà à sa fin.

Petit déjeuner à la bissara (soupe de fêves) pour Vérocyclette.

31) Tripes aux haricots (T'Kraaia) au Routier Berbère pour Polycycle. Non sans ajouter, comme le proverbe Touareg, que : « Mieux vaut voir de ses propres yeux que d’être informé par autrui. »

32) Alors nous aurons été vos yeux pour arriver au sommet de l’aventure : dernier campement aux pieds du Topkal qui avec ses 4167m est le point culminant du Maghreb.