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VTT KOKOPELLI TRAIL JUSQU A MOAB (Utah) PAR ANDRE BINON 06

250 km de « singletracks » mythique jusqu’à la Mecque du VTT

mi-mai 2006

L’Audax André Binon s’est offert le « Kokopelli’s Bike Trail », soit 250 km en cinq étapes, de la plus mythique « trace » VTT du monde : de Grand Junction (Colorado) à Moab (Utah), dans les Rocheuses de l’Ouest Américain.

Le reportage photo qui suit est exceptionnel, tout comme l’aventure VTT, organisée par Escape Adventures, qu’il a vécue en roulant hors des routes cinq jours durant jusqu’à Moab. D’autant plus exceptionnel qu’André Binon est plus cyclo des routes que biker convaincu. Mais il est voyageur dans l’âme …

Voyageur impénitent, l’Indien Anasazi Kokopelli l’était déjà il y a 3000 ans. Personnage devenu mythique, représenté en joueur de flûte bossu (aujourd’hui capable rouler à vélo !), il est le symbole de la joie, de la fertilité, de fête et de longue vie. C’est donc un grand bonheur que de suivre sa « trace » sur le « Trail » qui lui est dédié.



02) Notre héros a pris possession d’un VTT, full suspension à Grand Junction. La tâche sera rude pour suivre, en altitude (1500 m) le fleuve Colorado qui traverse la partie sud-est de l’état de Utah en direction (sud-ouest) de son célèbre Grand Canyon puis du Pacifique.

Il s’agit de rejoindre Moab.

03) André fait partie d’un groupe de 5 « touristes bikers » pris en charge par un guide et disposant d’un « shuttle », un petit camion 4x4 qui assure l’intendance en des points précis et transporte les bagages pour les quatre campements en cours de route. Mais sans suivre les bikers.


      D’entrée, le souffle coupé


04) Voilà André Binon à l’entrée d’un espace de haut désert marqué par des sols et une végétation très fragiles.

Dans un souci de préservation de la nature, il est strictement interdit de circuler et de camper en dehors des lieux déterminés.

05) Le petit groupe de l’aventure, guidé par Jacques (2e à gauche) est hétéroclite. André est le seul européen et apparemment le moins habitué au VTT.

Parlant couramment l’anglais et ayant déjà roulé la Route 66, il n’aura pas de peine pour s’intégrer.



06) Les mots pour décrire le décor, (sublime, vaste, gigantesque, renversant …) vont nous manquer.

Pour l’heure il s’agit de suivre le guide Jacques qui connaît les lieux à la perfection et va représenter dignement (malgré son prénom hérité d’ascendants français) le professionnalisme Américain.

07) A chacun d’apprécier l’extravagance du tracé … Bien voir le fin trait clair qui, sur la photo, montre le singletrack (sentier d’une trace) qui contourne le canyon du Colorado et son à pic de quelques 300m.



08) La mise en route sera donc passablement éprouvante. Plutôt que de parler de 50 km à parcourir, André évoque une rude randonnée de 8h sous un ardent soleil de la mi-mai.

Sans oublier que rouler au bord du vide est plutôt stressant !

09) Le campement, un bivouac, à Rabbit Valley est donc le bienvenu.

Bien "mouillé", le maillot Audax est mis à sécher.


      Un décor qui stimule l’imagination


10) Puisqu’on a campé, il faut songer à décamper. Ce sera une autre journée de pleine nature extravagante et il y aura du sport pour les pédaleurs.

11) Le sentier est tracé certes. Mais il faut surmonter les obstacles et vaincre la crainte avant d'apprécier le spectacle.



12) Chaque passage technique débouche sur la récompense d’un immense paysage dégagé, à l’écart de toutes habitations et de circulation motorisée.

Ici un coin de plaine fluviale constituée par les alluvions du Colorado, au-delà de Bitter Creek.

13) Il ne s’agit pas de compétition mais d’une aventure touristique partagée. Alors on s’attend volontiers pour rester groupés, derrière le guide, sur un tracé qui reste difficile à suivre.



14) Et le temps est utilisé aussi à contempler. Voyez, ou devinez, la piste en contrebas. Le fait de devoir passer là-bas stimule l’imagination et incite à l’application.

15) Grand sourire alors quand on se retrouve sur une partie plus facile, sur le plateau du Colorado.



16) Les rives du Colorado peuvent même se prêter à un agréable pique-nique ombragé sur l’heure de midi, du côté de Westwater.

17) Voilà qui donne du cœur à l’ouvrage pour boucler une deuxième étape moins éprouvante que la mise en route de la veille.



18) Le second campement sera cependant bien venu. L’occasion d’apprécier le professionnalisme de l’organisation : le chauffeur du camion et le guide font en sorte que tout se passe bien et que rien ne manque à la réussite des pédaleurs.

      Au-delà du désert de Cisco

19) « La roue du chariot est en miettes, jamais plus ne reverrai le ranch où coula ma jeunesse … », chantait ou pleurait le pionnier américain en marche vers le Far West …

Un peu de nostalgie, à l’aube du troisième jour.



20) Mais il y a des décors matinaux qui vous réveillent, d’un coup, pour tout le jour.

21) Et l’on ne traîne pas car la petite troupe a repris sa migration, sans jamais s’éloigner vraiment du Colorado River.



22) Un petit passage à gué du Cisco Wash ne fait pas oublier que la région est de climat aride.

23) Vient alors du franchissement du fleuve Colorado sur le Dewey Bridge. Réservé aux cycles et aux piétons, ce seul pont, suspendu, du parcours est un monument historique datant de 1916.

On le retrouve dans certains films.



24) Les rochers de Onion Creek, avec un passage délicat, ne manquent pas d’impressionner. Les falaises de pierres rouges y ont les formes les plus bizarres. Envie de s’attarder pour tout photographier …

25) Mais la (bonne) ratatouille, bien chaude, ne doit pas attendre … au campement du soir. C’est le plat gastronomique du désert, préparé par l’encadrement dans un « Dutch Oven » (four hollandais) au milieu de nulle part, et servi sur le bord du Kokopelli’s Bike Trail par Escape Adventures.



26) Après cela, soirée de douce quiétude promise à l’équipe des baroudeurs qui ont toujours les roues tournées vers Moab.

      Quand le relief et le décor se corsent encore

27) Pas question de flâner, il y a trop beau à voir. Alors André fonce sur la piste poussiéreuse pour atteindre les illustres « Slick Rocks » (roches siliceuses rouges et lisses) qui font de la région un « gigantesque bike park ».



28) Mais avant cela, séquence frisson pour Binon. Voilà notre André qui pèse de tout son poids sur la roche porteuse de « Polar Mesa », face à Fisher Valley.

29) Puis c’est la montagne Manti la Sal (4000m) qui va subir les assauts des baroudeurs. Le défi est d’atteindre la limite des neiges à quelques 2600 m d’altitude.



30) Pari tenu et récompensé par le guide qui montre alors une zone de roches portant l’empreinte de pattes de … dinosaures.

Les aventuriers ne sont donc pas les premiers venus en ces lieux !

31) Plus loin, on toise le site majestueux de Castle Valley, où furent tournés de nombreux films « Western », et qu’on appelle aussi la « cigarette vallée ». Allusion à l’image publicitaire de certains paquets rouge et blanc.

Pas de fumée sans feu ? Dernier campement en ces lieux, à 1981m d’altitude.


      Moab, la Mecque du Vtt, à portée de roues


32) Rien que de la descente, mais technique, pendant 32 km en empruntant la piste mondialement connue et très fréquentée de « Slickrocks Bike Trail » de l’illustre « Porcupine Rim » (Bord du Porc-Epic).

33) Tarmac retrouvé au nord de Moab (1300m), et monumentale entrée de Arches National Park, via Park Avenue, avec ses insolites paysages.



34) « Delicate Arch », l’arche naturelle la plus célèbre du monde (après celle de Vallon Pont d’Arc ?).

Fantastique travail d’érosion au niveau d’un méandre tellement serré que la paroi centrale s’est effacée.

35) Parmi les 2000 « arches » recensées, cette image se passe de commentaires. L’arche naturelle fait office de pont … à l’usage des bikers qui arrivent à la Mecque du VTT.



36) Toujours l’insolite effet de l’érosion fluviale confrontée à de forces de courant différentes et des roches plus ou moins résistantes. Un jour le gland aura fini de … glander.

A votre imaginaire d’interpréter les formes et l’avenir de la nature …



On était, dans la roue d’André Binon, dans un autre monde ? Bientôt on le retrouvera aux antipodes.

En attendant revoyez son aventure américaine de 2001
sur la "Route 66"


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