Nos visiteurs les plus assidus ont de la peine à suivre la trace Marcelinienne. Nous aussi ! C’est donc sans trop de surprise qu’on le retrouve, grâce à ses photos et à ses propres commentaires (rassurez-vous, il est rentré) au cœur de l’Espagne.

Il y vit comme un randonneur cyclo-campeur, libre comme l’air, mais qui a de la suite dans les idées. Il s’est en effet inscrit pour la randonnée Euro P’N’, en allure Audax, qui cette année va relier Madrid à Lisbonne en 750 km. L’an dernier c’était Bruxelles-Luxembourg …

02) Près de son camping, rien moins que l’Escurial (El Escorial), palais et monastère d’Espagne qui, au pied de la sierra de Guadarrama au Nord Ouest de Madrid, aujourd’hui est un immense musée avec des tableaux des primitifs Flamands mais aussi de l’espagnol Goya…

03) L’Espagne se modernise au point de prévoir des pistes cyclables signalées de manière aussi savantes qu’idylliques : voie cycliste nouvelle interdite aux deux roues motorisées.

Bon, Marcel en profite.

04) Et il se retrouve en plein centre de Madrid, au cœur de la capitale espagnole. Ne lui demandez cependant pas ce qu’il pense des « Ibères ».

05) C’est Don Quichotte et son fidèle Sancho Pansa (les héros de l’œuvre de Cervantès) qui l’accueillent au cœur de la péninsule Ibérique. Lui- même, à votre avis, serait Don Quichotte qui lutte contre les moulins ou Sancho Pansa … qui suit sur son âne mais n’en pense pas moins ?

06) En cyclo bien élevé, Marcelino commence par une visite au siège du gouvernement mais le premier ministre José Luiz Rodriguez Zapatero est très occupé.

07) Il tente aussi une ouverture au Palais Royal, mais Juan Carlos le prend de très haut : « On n’a pas fait de vélo ensemble ! »

08) Alors Marcelino tente son coup, comme il l’a déjà fait à Bruxelles, à Liège et peut-être ailleurs, dans les rues qui avoisinent la gare Atocha, victime du dernier attentat sanglant des troupes Al Quaïda. Mais notre ami n’est pas un terroriste. Tout juste ferait-il peur à une mouche.

09) Pour autant, la presse internationale ne manque pas de titrer sur son arrivée madrilène.

10) Car Audax Tournai partant dans un brevet Euraudax, Marcelino vient d’élire domicile dans un hôtel à Madrid. Il avait retenu une chambre mais avait oublié de spécifier « avec oreiller ».

Et donc … rien.

11) Le lendemain, sans entrain, il se rend au siège madrilène de la représentation du Parlement Européen.

12) Il y est, comme 49 autres cyclos venus de divers pays, reçu par les Français Jean Claude Massé et Charles Bouchard, promoteurs de la Randonnée Euro P’N’ et défenseurs de la Formule Audax.

13) A Madrid, mais en partance pour Lisbonne, Marcel retrouve avec plaisir Adrien Top, le Bruxellois aussi randonneur que Top du top de l’Audax puisqu’il fait partie du Super palmarès.

14) Avec beaucoup de diplomatie Marcelino va convaincre deux autres compatriotes, Nicolas Hustings et Jean Marc Bandura, de quitter les délices de Madrid pour l’escorter sur la route.

15) L’endroit est d’autant plus pittoresque qu’il fait calme après le départ du peloton des 50 sélectionnés.

16) Il faisait encore sombre et frisquet, compte tenu de l’heure matinale, quand la troupe engagée pour une allure guidée s’est élancée de Madrid vers Lisbonne pour 750 km à boucler en 4 étapes. Dans la troupe, des gens expérimentés et précieux comme Gérald Paillard (Troyes), Jean Claude Allonneau (Cyclos Cyclotes) et Jacques Lannoy (UAF) qui reconnaissent en Marcel un « Audax Tournai ».

17) D’entrée Marcelino, même au milieu du peloton, est à l’ouvrage. Derrière Patrick legrand, Président du Codep 75, il avoue tout ignorer de la formule Audax qui consiste à rouler en peloton à 22,5km/h avec assistance suiveuse. Lui est habitué à randonner librement avec armes et bagages.

18) Lui le plus randonneur des « Audax Tournai » il découvre les mœurs d’un peloton condamné à l’allure modérée et aux gestes identiques : « Attention, photographe à droite ! »

19) Car pour tenir l’allure il a confié son appareil photo à un collègue expérimenté. Lequel ne manque pas de surprendre Pascal Bachelard, le préposé au compte rendu qui n’est plus très loin de la voiture balai. Car la formule s’est adaptée : un petit pipi ou une grosse fuite et la camionnette vous embarque.

20) Mais la formule Audax est inégalable avec ses moments de convivialité. Un quart d’heure d’arrêt boisson tous les 50 bornes, et un peu plus pour les repas.

21) Puis, quand c’est l’heure, on regroupe en attendant le signal des capitaines de route.

22) Or, pour Marcel qui n’est pas encore dans l’allure, partir c’est souffrir encore un peu plus.

23) Car le peloton Audax, 22,5km/h même par vent contraire, est imperturbable. Ni plus vite, ni moins ..

24) D’où le spectacle du plus costaud qui s’emploie à secourir le moins fringuant.

25) Mais cela ne dure pas. Car Monika Bar retape tout le monde. Pour ne pas dire vous les gonfle.

26) Alors de nouveau, regroupement général car les étapes se succèdent trois jours durant.

27) "Radio peloton" (caché ici), annonce que l’allure est désormais dictée par la N° 4, l’une des trois dames du groupe

28) Il n’en faut pas plus pour que Marcelino invite Adrien Top pour prendre le capitanat : ils sont devant

29) Tellement bien dans l’allure, que le peloton arrive avant l’heure d’ouverture de l’hôtel.

30) Le dernier jour c’est le compatriote Nicolas qui va mener à bien les opérations. Il a de larges épaules

31) Un peu de tourisme, grâce au ralentissement du peloton, et voilà le pont romain qui fait entrer sur le site Alcantara, en Estrémadure.

Pourvu que cela doure…

32) A force de rouler vers l’ouest, voilà la frontière Portugaise, annoncée par Jean Marchand, responsable de la camionnette bagages.

33) Avec un raccourci, dont nos reportages cyclos ont le secret, voilà que tout le monde est arrivé à bon port, à Lisbonne. Et s’offre un moment de fraîcheur.

34) Les responsables, dont Jean Claude Massé et son alter ego Portugais,Edouardo Suares (un Portuguais de Paris) ont tout lieu de se réjouir de la parfaite réussite de l’aventure : « Le Guidon et la Plume » (FFCT) pour chacun.

35) L’heure est même venue de célébrer les parrains de cette édition ibérique et européenne en la personne du français Roger Rioland et du Suisse Fabian Jeker.

36) Tout le monde plane de bonheur. Vue du dessus des toits de Lisbonne.

37) L’heure est au cyclotourisme pédestre, dans la capitale lisbonnaise… Marcelino que les portugaises sont toutes ensablées !

38) Le Pont sur le Tage en souvenir de la Révolution des œillets (1974), et le monument en hommage aux grands navigateurs (Vasco de Gama, Magellan,...) pour ultime photo souvenir.

39) Sauf que certains, belges surtout mais européens dans l’âme, prolongent les plaisirs.