Ce reportage original n’est pas inédit puisqu’on l’emprunte, après accord des intéressés, au site de l’Entente Cyclotouriste de Roquetoire : http://ecroquetoire.free.fr/lourdes/ Photos Daniel Cordiez.

C’est l’histoire, franchement extraordinaire, d’une famille qui sort du cyclotourisme dominical pour s’offrir une grande aventure de famille et d’amitié. On emprunte les souvenirs de voyage, sur 1360 km en 12 jours, jusqu’à Lourdes en cyclo-camping. Les parents, habitués du tandem, sont escortés par le fiston de 15 ans qui découvre le cyclotourisme.

Celui-là aura de quoi raconter à la rentrée!

02) Après un Paris-Roubaix cyclo de 270 km réussi sans encombres, Jacqueline et Daniel Cordiez, décident de partir à l’aventure et de pèleriner jusqu’à Lourdes, en partant de Saint-Omer (62). Pas question d’abandonner Samuel (15 ans) à la maison. Le fiston va donc découvrir le cyclo-camping.

Dimanche 30 juillet, départ des pèlerins avec armes et bagages … sous la pluie du matin …

03) Les choses s’arrangent vite car, dès le lendemain, le contournement de Beauvais se fait sous le soleil. Petit problème cependant car le porte-bagages du vélo Lapierre de Samuel est trop fragile.

Ce qui surcharge d’autant le tandem déjà bien (trop) équipé.

04) Partie pour admirer la France de haut en bas, la famille apprécie déjà le dépaysement avec l’Ile de France et le Massif Forestier de Rambouillet.

Ceci au rythme d’étapes qui vont aller de 60 à 175 km.

05) Les pépins ne seront pas trop nombreux ni, heureusement, très graves. Mais il faut aviser et prévoir quitte à se faire rouler. Ainsi les cycles Jacky ne tiennent pas compte de la spécificité des roues du tandem pour des chambres à air de secours.

Un coup des « Parigots » ?

06) Après un campement « sauvage » car le camping annoncé à Saint Paul n’existe plus, l’étape à Toury ne laisse que de bons souvenirs. Restaurant familial … en famille.

Les photos étant généralement prises par Daniel, on verra surtout Jacqueline et Samuel.

07) Descendre ( ?) vers le sud de la France fait défiler les départements et impose de franchir de nombreuses rivières. Soit autant de photos qui marquent la progression.

Ici, le Loiret.

08) Puis la Loire qui donne l’impression d’une vraie rupture. C’est désormais la France du Sud. Signe que le voyage est déjà bien entamé. Et que les vélos vont bien.

09) Tellement bien que nos « nordistes » retrouvent, à Lucay la Mâle, des amis du club de Roquetoire tout étonnés de les voir arriver en pareil équipage.

Eux participent à la Semaine fédérale FFCT de Châteauroux, dans l’Indre.

10) N’étant pas liés par un programme strict ni par des réservations, les Cordiez décident de profiter de l’aubaine et d’accompagner les amis pour les derniers jours de la Semaine Fédérale.

11) Du beau temps à Saint Médard ? C’est désormais l’esprit tranquille que l’aventure de nos héros va se poursuivre. Tout en improvisant au jour le jour.

12) La seule contrainte c’est d’installer la tente, parfois tard en soirée, et de tout replier au petit matin (lever à 6h) souvent malgré la rosée.

D’où l’agrément d’une pause avec les amis de Roquetoire dont les tandémistes Maryvonne et Sylvain.

13) L’imprévu a du bon. Voilà nos amis qui profitent d’une bonne restauration sur le parcours du vendredi de la Semaine Fédérale.

Ils y rencontrent des amis de Bordeaux qui les invitent à passer par chez eux.

14) Puisqu’on est arrivé à Châteauroux et à mi-chemin de l’aventure, autant profiter de l’ambiance et participer un peu à la fête qui réunit 10000 cyclotouristes.

15) Journée de repos, de lessive et de rencontres au village fédéral où se tient aussi un véritable salon du randonneur.

16) La décision a été mûrement réfléchie pendant la nuit et prise au petit matin : Jacqueline et Daniel vont acquérir une remorque mono-roue tractée par le tandem. Les bagages seront mieux répartis.

17) Et pourquoi se priver ? Nos aventuriers se joignent aux amis de Roquetoire pour participer au défilé de clôture de la Semaine Fédérale.

La remorque ? impeccable !

18) Grande émotion au moment du départ du défilé, avec un vrai coup de fusil ! C’est le pneu du président de Roquetoire qui vient de rendre l’âme. Hilarité générale.

19) L’intermède terminé, l’aventure reprend ses droits. La famille se retrouve en solitaire pour le camping à La Trimouille (Vienne) le dimanche soir 6 août.

20) Sous un temps devenu caniculaire, le franchissement des rivières continue à marquer la progression. Ici la Vienne.

21) Puis la Charente. Et autant de nouveaux départements.

Bon souvenir d’Aigre pour Samuel : le grattage d’un Tac-o-Tac lui fait gagner 33 euros !

22) La Dordogne c’est une nouvelle étape pour les esprits. On arrive en terres lointaines.

23) Mais, avant cela, encore quelques bons souvenirs de rencontres amicales. A Ambarès, près de Bordeaux, les nordistes retrouvent leurs amis tandémistes Max et Odile.

24) Des amis qu’on revoit d’habitude tous les deux à l’occasion d’une Concentration tandémistes dans leur région.

25) Les amis tandémistes des tandémistes étant des amis, le cercle s’élargit avec François et Mireille.

26) Et c’est ainsi qu’un volontaire réunit le trio familial sur la même photo, aux portes de Bordeaux.

27) Puis pique-nique entre amis, « avec les vivres sortis du sac », comme l’on dit chez les randonneurs.

Sauf ici c'est Pizza!

28) Au-delà de la Gironde c’est le département des Landes et ses paysages si caractéristiques. Parcours plat mais monotone.

29) Tellement, que Samuel s’emmêle les pédales et plonge au fossé. Plus de peur que de mal, heureusement. D’ailleurs on plaisante au point de prendre une photo.

Soins dans une pharmacie puis étape à Saint Symphorien.

30) L’étape suivante arrive, près de Pau, chez d’autres amis, Jean Claude et Nicole qui ont alerté d’autres compères pour de bonnes retrouvailles. Ambiance vélo de loisirs.

31) Cependant les choses sérieuses semblent se préciser. L’objectif est indiqué sur la plaque du nom de la rue : « Route des Pyrénées ».

32) Mais la route vers Lourdes se fait en douceur puisqu’elle passe d’abord par les Pyrénées qui sont d’abord atlantiques.

33) Première émotion avec, dans le village de Bartrès, la bergerie qui occupait, en 1844, Bernadette Soubirous, au moment des apparitions de la Vierge.

34) Puis c’est l’annonce des « sommets de l’accueil » avec les Hautes Pyrénées.

35) Jacqueline, Samuel et Daniel arrivent à Lourdes au terme d’une longue randonnée cycliste et au terme de leur pèlerinage.

Un pèlerinage qui, comme tout bon pèlerinage, n’a pas été triste.

36) A la grotte ils ont pensé, allumé des cierges et même prié … pour nous.
Mais, comme dit Daniel : « Pas de miracle, à Lourdes ! »

Il signifie ainsi que le tandem n’est pas revenu avec des pneus neufs et que … Jacqueline n’est pas restée là-bas !!

37) Alors le miracle c’est que toute la famille et que les deux machines sont revenus en train au départ de Tarbes.

Ce qui n’était pas possible selon la SNCF de Pau.