Vendéenne au grand cœur et au scooter vigoureux, Pauline était venue prendre des nouvelles de Moustache. Plus de peur que de mal, le voyage peut continuer.

Les étapes qui viennent abordent le Bocage vendéen en direction de la Roche sur Yon, chef lieu du département célèbre pour ses haras, puis de Challans connue comme capitale du canard.

36a) Le programme cyclo des Audax du Voyage est tellement libre que tout le monde ne roule pas.

Ainsi Jeannine, Myriam, Arlette et Gilette s’organisent pour un programme de visites et de détente.

36b) La 3e étape se fait avec le renfort de deux Vendéens connaissant bien les Audax Tournai. Sous la conduite de Roger Gaboriau la troupe va bientôt quitter la Corniche vendéenne.

37) C’est l’étape du Bocage, c'est-à-dire des campagnes fermées avec des parcelles clôturées par des haies vives.

38) Les deux grimpeurs du groupe, Nanardo du Cabaret et Gabo des Diago, font pouvoir s’en donner à cœur joie et étaler (une partie de) leur immense talent.

39) Arrêt à Aizenay, sur la terrasse d’un restaurant qui annonce ses « Menus Ouvriers » à partir de 7,5€.

Comme il est trop tôt pour manger, le patron nous refile l’adresse d’un collègue à Venansault où nous serons en effet nourris comme des (bons) ouvriers et soignés comme des patrons (pressés).

40) L’équipe cycliste du jour pose, pour votre serviteur, devant l’église de Venansault avant de filer vers La Roche sur Yon.

41) La cité est dite napoléonienne, car Napoléon 1er décida en 1804 d’en faire une ville nouvelle qui serait le chef-lieu du département chargé d’empêcher de nouveaux soulèvements.

Appelée alors « Napoléon-Vendée », puis "Bourbon-Vendée", la ville a retrouvé le nom de l’ancienne bourgade.

42) Nanardo du Cabaret, ayant remarqué un pupitre, imagine un micro et se fend d’un hymne à la gloire de l’Empereur, du genre : « Tiens, voilà du boudin, etc… » repris en en chœur par son escorte.

43) La voilà la statue équestre de Napoléon, au centre de la place qui porte son nom.

44) Un peu de fraîcheur est bienvenu en cette journée historique.

45) Mais, c’est bien connu, on ne fait pas un Tour en Vendée … à l’eau claire.

D’ailleurs voyez la suggestion napoléonienne, à droite de l’image.

46) L’affiche évoque l’un des chefs des Guerres de Vendée (1793-1796) présentant les Gloires nationales que sont :
- le Cardinal de Richelieu, évêque de Luçon puis Ministre de Louis XIII,
- Georges Clémenceau et le Maréchal de Lattre de Tassigny, nés à Mouilleron en Pareds, signataires des traités mettant fin aux deux Guerres Mondiales,
- le jeune Réaumur, physicien inventeur du thermomètre à alcool …

47) Pour ne rien oublier, puis ne rien manquer, les vélos rentrent dare-dare.

48) C’est l’heure de la Troussepinette, l’apéritif des Vendéens, dans une maison de vacances à Saint Gilles Croix de Vie.

49) Veillée d’armes de Diagonalistes de France, Roger le Vendéen et Christian, le Senior de Baudour.

Vieux souvenirs, et non l’inverse.

50) Après Le Fenouiller, le Bocage ne nous quitte plus.

51) De même Roger, en maillot jaune de Saint Laurent sur Sèvre, et Daniel, le plus Audax Tournai des Choletais.

52) Les Tournaisiennes, Paula et Micheline, sont là.

53) Arrêt en gare de Commequiers reconvertie pour le départ d’une ligne de vélo-rail. On est arrivés avant l'ouverture.

Alain a trouvé une place de tout repos.

54) Jackie explique le principe de propulsion de l’engin : « Il faut pédaler ».

Un genre de cuistax de la côte belge, mais sur rail comme dans la vallée de la Molignée, pour un aller et retour vers Coex de 20 km.

55) Entrée en scène des artistes devant les murailles du château de Commequiers, mais c’est trop tôt pour le son et lumière.

56) On file donc vers Challans, la capitale du canard. Willy prend les devants.

57) Roger Vandeneycken, grimpeur reconverti sur les parcours de plaine pour fêter ses 79 ans, n’oublie pas de s’hydrater.

La précédente canicule française a fait des ravages … chez les jeunes de son âge !

58) Sans le savoir, nous débarquons dans une ville d’aujourd’hui qui a revêtu ses habits de 1910.

A voir encore les 10 et 17 août 2006.

59) Le (bon) curé est prêt à raccourcir la lecture de son bréviaire pour faire bombance.

Autrement dit : bonne chère, bonne chaire ou bonne chair ???

60) Sous l’œil des cyclos médusés la musique ouvre le cortège qui fait défiler le grand monde et les autorités d’autrefois.

61) Voilà d’ailleurs monsieur le maire, le bourgmestre, qui l’après midi nous offrira huîtres et vin blanc.

62) Puis les dames en grande tenue, au risque de nous faire manquer le plus beau.

63) Le président du Conseil Général de Vendée, en personne, sous bonne escorte de fidèles manants.

Autrement dit le chouan des Chouans, le roi des Vendéens ou, tout simplement, leur dieu, … créateur du Puy du Fou le premier jour, des routes et autoroutes le deuxième jour, des sentiers cyclables le troisième jour, etc …

Le septième jour il pourra se reposer sur la fierté vendéenne !

64) Suprême hommage, Philippe de Villiers nous a gratifiés d’un souverain regard.

On croit entendre 80% de Vendéens chanter le cantique: « Parle, commande, règne, nous sommes tous à toi … », l’hymme à Jésus, Vendéen pure souche mais pas européen pour deux sous.

65) Difficile de se remettre de pareille émotion.

Sauf que ce magnifique tricycle de 1890 nous remet les pieds sur terre : grande roue motrice et poignée de direction avec crémaillère pour manoeuvrer les deux petites roues.

66) Le voyage se termine, non sans évoquer l’héroïsme de Charrette, l’un des martyrs des Guerres de Vendée qui, arrêté près de la Chabotterie en 1796, commanda sa mise à mort devant 5000 soldats républicains.

67) Voilà pourquoi et comment dans chaque foyer vendéen (du moins c’est ce que nous a dit), armés de faux et brandissant cœur ainsi que croix, on se sent fiers d’être Vendéens.