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A ENGHIEN DEUX ROUES POUR LE MONDE EN BELLE COMPAGNIE 06

C’était beau mais, surtout, c’était bien.

le Samedi 11 Février 2006

Il y a de tout dans le cyclotourisme, même une dimension culturelle illustrée avec bonne humeur par une série de neuf projections « Deux Roues pour le Monde » proposées par le Cyclo Bol d’Air d’Enghien.

Avec bonheur et succès, l’initiative du Bol d’Air a permis de rappeler que si le vélo se pratique à partir de chez soi, et donc pour les Enghiennois sur la « Titje Route, il conduit les plus chanceux, les plus ambitieux ou les plus audacieux vers des horizons qu’on croirait, à tort, inaccessibles.

Tout l’art est ensuite d’en rendre compte. Ce qui fut magistralement fait, pour 195 « entrées payantes », lors d’une après midi ponctuée par une série de 9 projections diverses en la Maison Jonathas, à Enghien. Avec des Enghiennois comme intervenants, comme figurants et comme « partageants ».



01) Dans le rôle d’animateur d’un cyclotourisme aussi proche des horizons lointains que des gens du voisinage, Daniel Dehandtschutter, dit Dany, va présenter les différents intervenants, tous sociétaires du Bol d’Air qui fête ainsi, avec 160 sociétaires, 31 années d’aventures.

02) Aux premières loges, sur un fauteuil mieux rembourré qu’une selle de vélo, le président Emile Durant surveille le déroulement des opérations et attend avec délectation ses apparitions à l’écran. Préséance d’organisateur de voyages oblige, car les aventures d’un club ne s’improvisent pas.



03) Avec Nicole Dekeyser et son premier montage vidéo commenté de vive voix, on entre dans la majesté d’un cyclotourisme de découverte. Avec un groupe de cyclos guidés par Marcel Hendrickx (SENA Tours), elle a sillonné le Vietnam ,du Nord au Sud, de Hanoï à Ho Chi Minh Ville (ex-Saïgon), en côtoyant les paysages et les populations.

04) Les interventions de Nicole captivent l’auditoire. A la qualité des images se juxtaposent la précision pédagogique et la chaleur des sentiments. On en oubliait les vélos tant les images de la vie quotidienne et les sourires des populations retenaient l’attention.


      Il n’y aura pas que des enfants sages


05) Coup de projecteur sur les hommes de l’ombre. Roger Gérard et Roberto Belfiore ont mis en musique un montage qui utilise des supports divers. Le tout va défiler sans anicroches de 14 à 22h.

Mais on ne vous dit rien du nombre de soirées qu’il a fallu pour cette réussite.

06) Pour ne pas embrouiller les plaisirs, de nombreux entr’actes permettent des rencontres entre visiteurs.

Au milieu des images photographiques d’Asie exposées par Freddy Verlinden et Carl Loppens, pour les uns.



07) En conférence Bol d’Air avec Jean Yves Fontaine pour les Audax Jackie, Jean Claude et Marcel.

Bien entendu ils ne vont pas tarder à se rallier à la bannière qui les invite.

08) Même le président Emile trouve le moyen de se rendre utile.

»C’est pour motiver les troupes ! » qu’il disait.



09) Le Montois Guy Godfrindt, en bon randonneur, délaisse le vélo de baroudeur. Il est venu supporter son ami Albert Devrou qui va bientôt entrer en action.

      Le souvenir d’un épique Tour d’Europe 1976

10) Albert va porter l’émotion à son comble avec la présentation commentée des images du Tour d’Europe (18 jours à 180 km de moyenne) sous la canicule de 1976.

C’était deux ans après la Fondation du Cyclo Bol d’air dont 8 (jeunes !) baroudeurs sportifs inaugurait la tradition de grands voyages.



11) Dans la salle, Georges Deneyer est venu revivre ce grand moment historique. En 1976 il était, à 58 ans le doyen de l’aventure. A aujourd’hui 85 ans, il souhaite bon courage aux jeunes bol d’airiens.

12) Autre manifestation amicale avec le montois Pierre Courcelle qui figure parmi les grands voyageurs des Dragons Audax de Mons.

De nombreux « spectateurs » d’autres clubs sont en fait venus retrouver des voyages, des brevets, des gens qu’ils ont déjà réalisés ou côtoyés.



13) Particulièrement bien préparé et touchant dans la dimension héroïque, le commentaire d’Albert incluait des extraits d’archives vocales d’époque.

En ce compris le discours du bourgmestre Crohain félicitant le courage de ses administrés.

      Des séquences courtes et bien minutées

14) Dany repasse les plats et annonce le Camino Santiago présenté par Nicole Dekeyser. Un chemin partagé avec un groupe de cyclos réunis par Marcel Sarrazin de la FFCT, mais vécu par elle avec la profondeur des sentiments personnels.



15) Puis c’est Roberto Belfiore qui se distingue avec une présentation filmée du voyage 2004 de 28 cyclos du Bol d’Air en Sardaigne. Ambiance et images club.

Coup de chapeau cependant à Roberto puisqu’il est capable de filmer ses équipiers, caméra au poing, tout en roulant ! Le relief Sarde ajoute encore à cette performance

      Moment d’anthologie de cyclotourisme humain

16) Que se trame-t-il en coulisses ? C’est l’heure de grandes retrouvailles.

Claude Dehombreux en pleine conversation avec Bernard Gillain et Daniel Cauchie.



17) Le Bruxellois Jules Gossens bien campé sur ses 80 ans et un palmarès de grand cyclo.

Avec un sommet dont on va reparler.

18) Et puis le Bol d’Airien Jean Robjins, toujours aussi cyclosportif à 66 ans. Un bon exemple pour son garçon Rémy qui, avec l’équipe Lotto, est aux portes du cyclisme professionnel.

Sa devise n’a pas changé : « Jusque où il y a des routes je roule. Jusque où il y a pas des routes je roule pas ». Sentence prononcée en 1988, … à plus de 4000m.



19) Toute cette agitation c’est pour préparer la projection du film « Los Bienvenidos » produit par Bernard Gillain, en cyclotouriste, pour le compte de la RTBF, et diffusée dans l’émission Sentiers du Monde en 1989.

20) Le voyage Chili-Argentine traversait les Andes, au pays natal de Sergio Villagran qui avait fondé famille et un commerce de cycles à Enghien. Sergio est retourné et les Enghiennois le regrettent.

Dans la salle on croit reconnaître Sergio ? Non c’est son fils, Anthony, qui le représente dignement. Avec le même sourire. En charmante compagnie d’ailleurs.



21) Avec le renfort d’Anthony voici, 17 ans après, l’équipe chilienne 1988 presque au complet. Ne manquait que Pierre Schillewaert, de Stavelot, qui a été victime d’un accident sur sa route cycliste.

On lui souhaite donc un prompt et complet rétablissement.

22) Tout le monde (donc trop de monde !) se souvient de Sergio Villagran. De ses qualités cyclistes. De sa gentillesse à l’excès.

Dany en est le plus bouleversé : « J’espère qu’il pourra revenir dans sa famille d’ici. »


Sergio, si tu surfes et nous vois du Chili: "Salute!"


      Encore d’autres talents puisque c’est une aventure sans fin


23) Revenons entre Deux Mondes et un nouveau voyage découverte présenté par Nicole Dekeyser. Cette fois c’est la Turquie avec ses sites archéologiques, ses paysages étonnants et sa civilisation pleine de contrastes qu’elle évoque.

Là encore on oublie le vélo qui pourtant permet de mieux approcher les choses et les gens.

24) Après le Trieste Thonon d’une équipe encore filmée par Roberto, c’est le cyclo-montagnard qui s’affiche pour clôturer la soirée.

La présentation est assurée par Pascal Declercq auteur d’un montage regroupant les élans grimpeurs de son club.



25) Lui-même membre du Club des Cent Cols (n° 6014) avec 244 cols différents, Pascal a réuni les différents paysages « étrangers » qui lui ont permis de s’élever au-delà d’un cyclotourisme ordinaire.

Le dire en le montrant, c’est la plus belle des justifications. Le cyclo qui grimpe … s’élève.

26) La salle, avec des gens qui ont vu l’entièreté des projections ou simplement une partie, n’a pas caché sa satisfaction. C’était varié, beau et intéressant. Et chacun d’applaudir l’initiative.

Au premier rang, vous avez-vous reconnu Marcel, alias Marcelino ?


      Hé bien il ne fallait pas l’inviter !


27) Il ne fallait pas inviter Marcelino, et vous allez voir pourquoi.

Certes il était arrivé, avant 14h, plein de bonnes intentions. C’est lui qui rend l’hommage photo à l’équipe d’accueil autour de Fred Deschuyteneer.

28) En pleine forme il suggère à Jean Claude de s’équiper d’une bonne randonneuse.

Un Deux Roues pour le Monde !



29) Et puis la tentation a été trop forte.

Et l’appellation « Double … » trop vraie.

30) Le lendemain matin, on l’a aperçu sous la neige, divaguant :

Il cherchait son Double, car il voyait deux vélos !



31) Le soir même on a retrouvé Marcel et son Double, complètement lolo Marcelolo, … dans les rues de Rome.

C’est bien triste !

32) Il disait qu’il était en partance pour une guerre d’Indochine :

« Je veux revoir Nicole … » Sans dire laquelle !




C’était donc "trop" beau.

Merci déjà pour la citation de Paulo Coelho (in Le Pélerin de Compostelle) qu'on reprend à notre compte:

"L'extraordinaire se trouve sur le chemin des gens ordinaires."


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