Michèle, que certains appellent « Michellé » du fait de son nom de mariage Nurchi hérité d’un Sarde, est une cyclotouriste qui nous prend pour des "paparazzi"(italiens!) tant on aime photographier … son vélo.

On verra qu’elle est aussi une courageuse pédaleuse, dévouée à la cause de son club de Leers Omnisport, même si la vie ne lui a pas fait que des cadeaux.

01) Elle roule depuis une vingtaine d’années dans l’Armada leersoise du président Robert Decock. Mais c’est à cause de son vélo que nous l’avons repérée, à Hellemmes, au début de 2004.

L’idée de la photo c’était le panneau du fléchage un peu biscornu ( ?) et de l’annonce d’un vélo à vendre …

02) Or la propriétaire du vélo Guru (inconnu chez nous), en maillot « Canada » (peu coutumier dans nos régions), nous est retombée sur le râble : « Ce vélo est à moi ! Et il n’est pas à vendre. Il m’est bien trop cher ».

Vous verrez plus loin ce que veut dire "trop cher"…

03) Michèle Nurchi est connue pour son caractère bien trempé. Mais en attendant la retraite, en mars 2006, de sa fonction d’animatrice sociale à Hem où elle habite et travaille, elle roule environ 5000 km par an avec les brevets du dimanche et les sorties clubs du jeudi.

D’où la bise matinale aux copains de Leers Omnisports.

04) Un club, au pied de son moulin, qui figure parmi les plus imposants de la région et remporte généralement la coupe du plus nombreux dans le Challenge de l’Amitié concernant le versant-est de la Métropole Lilloise.

05) Dans la troupe forte de plus de cent pédaleurs qui se dissémine vite en fonction des vitesses inégales, un petit noyau de féminines. Dont Chantale et Andrée.

Mais aussi Michèle qui recherche le bon groupe mais n’hésite pas à rouler seule.

Quitte à râler un peu !

06) Et dans ce noyau de féminines, Renée, la « présidente ». Donc la meilleure compagnie qui soit.

Le club de Leers l'a bien soutenue ... lors du malheur qui va suivre.

07) A l’arrivée, les cyclos de Leers savent qu’ils peuvent attendre la remise des coupes.

En cas de coup dur, Michèle sera toujours volontaire pour recevoir le trophée.

08) Les Leersois sont, le plus souvent, entre 40 et 60 à participer à un brevet local. Voici une partie d’un groupe partant vers 8h.

Michèle a pris un peu d’avance et, si c’est une allure raisonnable, elle tentera de s’accrocher.

09) Le club est également célèbre pour son rendez-vous du jeudi, à 14h, devant l’église de Leers.
L’allure est libre mais la répartition se fait normalement en deux groupes.

10) Les grands voyages ne sont pas nombreux mais les destinations peuvent être merveilleuses. Telle ici l’expédition en compagnie du président Robert Decock, sur les flancs du Mont Ventoux.

D’où cet extrait sentencieux de la « tirade » osée (?) du président : « Mes jambes que toute la Belgique admire ! »

11) Le plus souvent le regroupement se fait donc au siège des clubs voisins, tel ici un départ du vélodrome de Roubaix.

Il s’agira ici d’une tranquille sortie locale mais Michèle a déjà participé à cinq Paris-Roubaix. Et elle espère retrouver bientôt le temps de tenter pareilles aventures.

12) Grand moment de bonheur quand son club lui a demandé de guider la balade pour tous à l’occasion de la Fête du Moulin.

13) Par précaution, et donc pour ménager son Guru, Michèle roule à VTT : « Moins de crainte et l’allure sera très modérée ».

Ces deux dernières photos viennent du site du club :

http://loscyclo.9online.fr/

14) Pas de danger qu’elle se laisse tenter par l’Expo Show de Barelli, à Croix.

Une visite qu'elle fait en compagnie de son mari rendu dépendant par une insuffisance respiratoire.

Premier coup dur.

15) Elle est déjà décidée pour le nouveau Guru Flite qu’on ne trouve qu’au Canada. Parce que c’est beau un Guru. Mais, surtout, c’était le vélo de Marco, son fils qui, émigré au Canada après une belle carrière de coureur amateur, était devenu directeur commercial de la firme canadienne…

« Etait … », car Marco est décédé brutalement, là-bas, en mars 2003. Il avait 39 ans !

Drame.

16) Le nouveau vélo, Flite, triangle alu et fourche carbone Dedaccia, ultegra mixé FSA pour le pédalier, est arrivé, par avion, fin décembre 2005.

Michèle va l’essayer, par temps hivernal gris mais sec, sur le Mont Saint Aubert.

17) Machine bien à la taille qui donne une bonne assise. Un cadre plein de nervosité et de conduite très précise, selon les données du site : www.gurubikes.com

Un critique sur cyclingnews.com affirme : « J’ai cherché ce que je n’aimerais pas sur le Guru Flite … mais je n’ai rien trouvé. »

18) Nervosité et conduite fine qui sont testées sur le terrain.

A l’aise… en pleine vitesse, dans une belle descente!

19) Et puis franchissement en force sur le pont de l’autoroute.

Debout sur les pédales

20) Vient enfin l’épreuve de force.

A l’assaut du Mont Saint-Aubert.

21) Voyez le design choisi parmi les nombreuses couleurs du catalogue: « Flammes sur noir » dessinées par Marco, du temps que …

C’est l’âme de son vélo et le moteur de la pédalée de Michèle.

22) Donc bonne route à Michèle et à son fier Guru.

23) Terminons avec une photo de Marco Nurchi en action… au Canada. Amateur de haut niveau, il avait été sélectionné pour le mondial canadien.

A Dieu le cycliste, et à nous Michèle, qui roule au nom du fils.