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LE 4e TOUR DE FRANCE RANDONNEUR DE BERNARD DUBOIS 05

Un esprit d’aventure dans un corps de sportif

du 7 juin au 4 juillet 2004

Bernard Dubois fait partie de ces cyclos qui roulent pour profiter d’une machine qui mène loin. Par ailleurs motard et marathonien, c’est dans un Tour de France à vélo qu’il sublime son application sportive.

Ce reportage sera très incomplet car on ne peut résumer un compte-rendu de 140 pages sur un Tour de France Randonneur de 27 jours … en 30 photos légendées ? Parmi ces photos destinées à évoquer la constance de l’inattendu, celle annonçant à Bernard Dubois … qu’il est un Monsieur !

L’idée est donc de montrer que rouler en suivant les contours de l’hexagone motive le cyclo Bernard Dubois, de Halluin, qui en 2004 a réalisé, à 58 ans, en solitaire son 4e Tour de France. Quitte, pour lui, à souvenir d’être déjà passé par là en 1991 avec Francis Delecroix et Alain Tellier du C.C. Wasquehal, puis en 1994 avec son fils Olivier alors âgé de 20 ans, puis de son autre fils Nicolas qui avait 16 ans en 1997.



01) Le Tour de France Randonneur est une organisation du club parisien U.S. Metro. Contact : Bernard Clamont, 53 rue du Puy, 23400 Bourganeuf, 05 55 64 27 46.
Ce brevet, énorme, invite à suivre les contours de l’Hexagone sur un itinéraire de 4800 km à choisir entre les 61 contrôles imposés et dans le délai maximum de 30 jours. Départ de n’importe quel point de contrôle et dans n’importe quel sens.

02) La préparation de Bernard est particulièrement méticuleuse car il a, d’avance, retenu tous ses logements (le plus souvent en gîte ou chambre d’hôtes) pour des étapes qui varient entre 150 et 210 km. C’est raisonnable mais très soumis aux aléas climatiques et à la forme du pédaleur.
Départ le 7 juin 2004 dans la roue d’Olivier qui conduit son père à Saint-Amand les Eaux.



03) A Rombies, au-delà de Valenciennes, c’est presque la fin du Nord. Et le début de la grande Boucle.
Le vélo est lourdement chargé (34-35 kg) car si le cyclo ne campe pas, il est autonome pour le repas de midi et parfois du soir (camping-gaz). Réserve de vêtements pour tous les temps et matériel de secours en cas de pépin mécanique.
L’impératif c’est de respecter les étapes établies.

04) La méticulosité de la prévoyance débouche aussi sur la précision des informations qui vont nourrir le compte-rendu : compteur kilométrique, compteur altimétrique, montre cardiaque …
Ainsi on retient que c’était une étape de 206 km, roulé à 23km/h, avec 900m d’élévation et une vitesse maximale de 49km/h.



05) Beaumont en Argonne c’est déjà l’Ardenne, direction est. Un choix délibéré pour qui veut attaquer d’abord les Alpes et estime que les vents dominants seront favorables.
En fait, sur 27 jours le cyclo sera amené à subir tous les temps. Sauf le fâcheux contre-temps qui aurait ruiné le projet.

06) Puis c’est l’Alsace aux maisons typiques.
La journée est désormais bien rythmée : lever matinal et compte-rendu de la veille en attendant le petit déjeuner pour un départ entre 7 et 8h. Le repas du midi se prend généralement sur le pouce après ravitaillement en supérette.


      Savoir gérer l’imprévu et même l’imprévisible


07) Il faut aussi gérer l’imprévisible, dont les routes coupées. Le cyclo évite la déviation, quitte à mettre pied à terre dans les travaux.

08) Autre chose qu’on n’ose pas prévoir : la chute. Prise dans des rails à Ugine. Sans conséquences heureusement, mais on peut toujours redouter le pire.
En revanche franchir la Madeleine, le premier col à plus de 2000m, était bien prévu. Avec 26 km qui conduisent vers le froid de la mi-juin.



09) Le col suivant c’est le Galibier, via le télégraphe. Bien entendu l’escalade se fait sur le très petit plateau. Et il faut se couvrir car la route du sommet a conservé des traces de l’enneigement.

10) Le carnet de route du randonneur en atteste aux pages des 7 et 8e étapes : des cols en cascade et un froid intense : « Dantesque », signale le cyclo qui s’est arrêté au Chamois, à l’Edelweiss, à l’Igloo en franchissant le Lautaret, l’Izoard ou le Vars.



11) Au col de l’Izoard (2360m), le refuge Napoléon vient à point. La route est dégagée mais il neige.
Dans ces conditions la descente est pénible. Il faut arrêter pour réchauffer les doigts et éviter l’engourdissement.

12) Et cela continue avec la route de la Bonette, fière de son titre de route la plus haute d’Europe.
A noter que la route du col était « fermée ». Mais le cyclo prétendra qu’il n’avait pas le choix et passera.



13) L’état du col de Restefond qui est voisin de la Cîme de la Bonette en atteste : la route est à peine praticable.
Mais le plus dur est fait avec cette étape de 185 km élevant de 4008m. N’oubliez pas les bagages !

      Au-delà des montagnes il faut encore franchir quelques obstacles

14) Berre les Alpes marque la sortie des grandes difficultés. Mais longer la Grande Bleue c’est devoir affronter le vent de la plaine. Un vent terrible, en fait.



15) Sans oublier la chaleur du côté de Riams, car ce sera le Tour des extrêmes, avant le col de l’Extrême, dans l’Aude.
Il faut boire et profiter des fontaines.

16) Les remparts d’Aigues-Morte, en bordure de la Méditerranée n’annonce pas le farniente cyclo.
L’accueil dans les gîtes est souvent chaleureux et empressé. Le Randonneur s’y refait une santé. Il oublie son mal au dos et veut oublier son mal au c…



17) Puis le Tour de France se retrouve déjà dans les Pyrénées, avec la longue montée vers le col de Pailhères qui passe à 2001m.

18) Les étapes pyrénéennes ne seront pas non plus de tout repos avec quatre cols d’affilée : Ares, Peyresourde, Aspin et Tourmalet. Soit 161 km avec 3820m d’élévation.
Chance, le cyclo a trouvé quelqu’un qui propose de le prendre au pied du poteau.



19) Nouvelle chance au sommet de l’Aspin.
Mais une fois encore le temps s’est gâté.

20) Au Tourmalet (2115m) c’est le monument qui fait l’attraction.
Dernier grand sommet du périple. Il n’y a plus qu’à descendre. Pendant encore 12 jours.



21) Sorti des grandes montagnes après une étape à Tartas, le randonneur va désormais traverser les Landes puis longer l’Atlantique. Il faut résister à la monotonie.

      Il pose avant de traverser Monsieur Dubois, au-delà de Bordeaux.

22) Un peu d’humour pour se faire à l’avance pardonner sur ses impressions vendéennes :
« En Vendée, le paysage est sans grand intérêt. La route est aussi plane que dans le Poitou et les localités y sont dites « sur mer » mais hors la mer car je ne la vois pas. » sic.



23) Fuyant cette contrée hostile, le sieur Dubois emprunte le pont de Saint-Nazaire pour rentrer dans la partie nord de l’Hexagone. Franchissement de la Loire.

24) Le Tour Randonneur est un vrai Tour de France. D’où un détour en Bretagne, via les calvaires bretons, avec le souvenir d’un gîte communal à Saint Thurien réservé pour lui tout seul.
Il y entre, loge puis quitte sans y voir âme qui vive. C’était … le jour de fermeture !



25) Après un vrai détour dans la presqu’île du Cotentin, département de la Manche, le cyclo arrive du côté du Mont Saint-Michel.
Il vient de subir sa première et dernière crevaison, au km 3945.

26) La Normandie commence avec les plages du débarquement. Nombreuses stèles sur le bord des routes pour marquer cette libération dont, en juin 2004, on célèbre, justement, le 60e anniversaire.



27) A Honfleur c’est bientôt le franchissement de la Seine et le dernier carré du Tour de France.
Jamais déçu des logements qui avaient toujours tenu leurs promesses (à quelques euros près !) le voyageur note : « Ici on ne fait pas chambre d’hôte par passion. En attestent la facture déposée bien en vue sur la table et les deux brèves entrevues avec la propriétaire. »

28) La Seine est franchie via le pont de Tancarville jugé moins encombré que le Pont de Normandie.


      Planning parfaitement respecté, à une exception près


29) Retour vers la côte avec la majesté des falaises d’Etretat.
Les directions changeantes permettent de rappeler que les effets du vent persisteront jusqu’à l’arrivée.

30) Une arrivée qui se fait tellement proche que le randonneur décide d’en finir un jour plus tôt, soit le 3 juillet, et non le dimanche 4 juillet.
Pour cela il grille l’étape prévue à Bergues, au-delà de Dunkerque, pour renter directement à Halluin au terme d’une étape marathon de 295 bornes.



31) Pourtant le lendemain, à partir de Nieppe, il tiendra son engagement de terminer « officiellement » son tour avec les cyclos du CC Wasquehal qui à la demande de Paul Lassalle voulaient l’escorter dans le final.
Il faut savoir terminer en beauté et en amitié.

32) On vous avait annoncé un reportage succinct. Voyez le récapitulatif, bien dans l’esprit du compte-rendu.



33) Le diplôme permet de répondre à ceux qui se demandent pourquoi on se lance dans un Tour de 5012 km en 27 étapes :
« Mais pour décrocher un diplôme ! »
Actuellement, bon an, mal an, on décerne une vingtaine de diplômes TdF par année.

34) Notre dernière page sera celle de couverture du compte-rendu de Bernard Dubois. Le dessin est d’Olivier. En hommage à son père, mais aussi en souvenir du (bon) Tour qu’il a déjà fait.




Bravo et merci à Bernard Dubois pour ce reportage qui donne de la grandeur au site. Un site prêt à accueillir le témoignage d’autres Tours de France, car il y a encore beaucoup à dire et à montrer.


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