Certes le montant d’inscription était trop élevé. Et les 5 km de pavés en ont effrayé plus d’un. Peut-être même que le prestige du parrain… Mais où sont donc passés les rapides du dimanche matin qui avaient une belle opportunité de se flinguer entre eux ?

La Laurent Desbiens était à la portée du plus grand nombre. Elle s’est confinée à une course entre courageux pédaleurs capables d’actionner le turbo car les 120 premiers terminent à plus de 32 km/h. Hommage donc à ces sportifs amateurs.

01) L’espace ne fait pas défaut. Les cyclosportifs disposent des parkings du Stadium-Nord pour se préparer.

02) Pour retirer les documents d’inscription à l’avance on se pointe au Ch’ti Village où les hôtesses se bousculent plus que les cyclos.

03) Le club cyclo d’Ascq a pris en charge l’organisation de randonnées VTT qui ne sont pas inscrites dans les calendriers. N’empêche qu’un club s’est manifesté.

04) A l’inscription, Francis Moreau, ex-champion du monde de poursuite et vainqueur de Paris-Bruxelles. Il terminera premier (au sprint devant Vincent Thorey, Nicolas Wartel, Sébastien Desmet et Jean Denis Vandenbroucke) à 38,25 km/h sur 150 km.

05) Puis il faut patienter pour attendre le départ de 9h. Occasion de passer au stand D.S.O., spécialiste des stages cyclistes avec des séjours sur la Costa Brava.

06) Exemple symptomatique, le Club des Copains Cyclos de Wasquehal ne sera représenté que par deux cyclos valides (et performants !) : Eric Debeugny (17e) et Olivier Steenkiste (21e). Leurs deux compagnons de route (dont Bob Degaudez qui va nous fournir quelques beaux clichés) sont en délicatesse avec leur santé.

07) Ne croyez qu’Eric cherche à amadouer la maréchaussée… Il se contente de saluer les collègues. Les forces de police pour favoriser la cyclosportive seront exceptionnelles, en Belgique comme en France.

08) Sans oublier l’armada de motos recrutés par A.C. Evénementiel, spécialisé dans la protection des courses. D’où nos regrets de constater que le « simple cyclo » n’est pas jugé utile de tenter l’aventure.

09) Il est 8h45. Didier Soenen organise le départ qui se prendra en groupe sur la piste en tartan du Stadium-Nord, donc dans un décor aussi tranquille que prestigieux.

10) Particularité d’une cyclosportive, le départ se fait groupé. Et, à l’arrivée, chacun est classé selon son temps et sa catégorie d’âge et de sexe. Le chronométrage (Timestart) est réalisé par une puce placée sur le dossard.

11) Elles ne seront pas nombreuses parmi les hommes. Deux cependant, placées dans la case des prioritaires.

12) C’est parti en trombe. Avec, au km 12, le pavé de Hem, dernière difficulté de Paris-Roubaix. Avec des bas-côtés de moins en moins praticables.

13) A ce moment les bidons sont encore bien pleins. Et prêts à sauter ! Sur les 100 premiers mètres pavés on va ramasser 23 bidons … et une trousse de secours contenant des clefs de voiture !

14) Il nous avait demandé de ne pas manquer sa photo : le cyclosportif au maillot Menet est bien parti.

15) Bien partie aussi, vers le champ de betteraves, la cyclote qui va redresser la barre à temps.
Trois photos, parmi d’autres, fournies par Bob Degaudez.

16) On a entendu l’éclatement à 150m à la ronde. Pression au moins 9 bars. Voilà le premier piéton.

17) Le Mont Saint-Aubert, côté Reposoir par Kain, est la principale difficulté du jour. Sébastien Desmet (VC Hem) en profite pour tenter une échappée. Il aura la sagesse de ne pas insister et termine 4e du sprint final.

18) Derrière les 9 leaders, la chasse tente de s’organiser mais le groupe accusera un déficit de 4 à 5 minutes à l’arrivée.

19) On ne va pas donner son nom, mais le cyclo qui gesticule au milieu … roule ici en « pirate ». Il n’est pas inscrit. Il aurait pu s’abstenir, non ?

20) Le parcours de la Laurent Desbiens n’a rien à voir avec celui de l’Ardéchoise qui sert constamment de référence. N’empêche que, en Belgique, les alentours du Mont Saint-Aubert, côte du vert-Bois, sont très agréables.

21) Et les hauteurs de Thimougies sont pleines de verdeur.

22) Puis revient la plaine du Nord après le faux-plat de Péronnes à Laplaigne.

23) Retour en France à Mortagne du Nord. Désormais on va suivre le finale de l’étape Waterloo-Wasquehal du Tour 2004. Avec le pavé d’Helesmes.

24) Mais auparavant un premier, et très copieux, ravitaillement est proposé devant la salle Jean Stablinski. L’ancien champion du Monde (1962) est né dans la bourgade voisine.

25) Les plus pressés tentent de prendre le ravitaillement au vol. Pas question de perdre les bonnes roues.

26) D’autres se servent en abondance et retrouvent ainsi leur souffle.

27) Puis on passe, à Wallers, devant la tranchée d’Arenberg. Sans l’emprunter. En revanche on n’échappera pas au difficile pavé d’Helesmes. Une difficulté majeure qui fait voler les groupes en éclats.

28) Le groupe des contre-attaquants qui termineront (au sprint) de la 9e à la 27e place (au sprint) est mis à rude épreuve.

29) Un passage tortueux, très spectaculaire. Il y avait là un monde fou, l’an dernier, lors du passage du Tour. Au grand dam de Christophe Moreau et d’Iban Mayo…

30) La sorcière est fidèle au rendez-vous : simple saut de chaîne ici.

31) Et là, double crevaison !

32) Il restait encore une cinquantaine de bornes pour joindre l’arrivée, mais le plus dur était fait. Arrivée sur la piste du Stadium-Nord.

33) L’arche d’arrivée, symbole des moyens matériels déployés dans ce Ch’ti Bike Tour d’Actions vélo.

34) Roger Demeure, de la Voix du Nord, tient le micro en permanence. C’est lui qui nous fait reconnaître tous les anciens coureurs dont, à retrouver sur d’autres photos, dont David Lefebvre (24e) Daniel Verbrakel (26e), Olivier Decock (34e), Claude Baveye (37e) et le brillant Bruno Wojtinek (38e)…

35) Présents au milieu des « coureurs », les organisateurs Guy Decock et Didier Soenen constatent la satisfaction de ceux qui sont rentrés : « Un fameux Ch’ti Bike Tour ».

36) Et Philippe Cassette (48e à 35,8 km/h de moyenne) ne cache pas sa joie d’apprendre qu’une trousse de secours, avec des clefs de voiture, l’attend au car-podium : « N’empêche que j’ai roulé avec une certaine anxiété ».

37) Alors pour Philippe, le collègue qui ne doit pas oublier la journée de pré-rentrée de cette semaine, voici un magnifique cliché d’action. Photo Bob Degaudez.