L’EuroDiagonale c’est donc une Diagonale (1000-1200 km) sauf qu’on roule à l’étranger et, qu’heureusement, le délai n’exige qu’une moyenne de 180 km par jour. C’est toujours plus compliqué à l’étranger. Surtout si les complications surviennent.

Pour Marcel et Christian l’expédition les ramenaient sur les terres de leurs chères études latines. Et Christian aurait bien connu le pape… si son copain Danneels avait été élu. On verra qu’une bénédiction anti-risque n’aurait pas été superflue. Les photos et les légendes sont de Marcel

01) Après les Illyriens, les Grecs, les Byzantins, les Croisés s'embarquant pour la Terre Sainte, deux petits belges, arrivés à Bari, se mettent sous la protection du patron de la ville de Bari, le grand Saint Nicola ( sic ) .

02) Christian, dit le Senior, est ici en compagnie de son escorte. Pour dire la vérité nous sommes arrivés au sud de l’Italie en voiture, avec Nicole au volant. A charge pour nous remonter jusqu’à Dunkerque en pédalant. Merci Grand Saint Nicola.

03) Visitons les lieux, cette à dire la ville de Bari qui se trouve dans les Pouilles, au niveau du talon de la botte italienne. Un château du XIIIe siècle y a gardé ses tours carrés d’origine.

04) En ce 1er Week-End de mai, nous avons bénéficié de la manifestation folklorique en l’honneur du saint patron de la cité.

05) D’où le défilé du char antique….

06) Tandis que les cars modernes sont au repos.

07) Marcel explique : « Nous partîmes plein d’entrain pour une journée sans problème, à part un fort vent violent défavorable, un sandow bloquant la roue arrière de Christian et une invasion de communiants ( !) dans la ville Canosa di Puglia »
Il est tard pour profiter de l’arc de triomphe dédié à l’empereur Trajan

08) Marcel ne voulait pas louper un tel hommage. Il suffisait de se lever tôt et de quitter Benevento à 6h30 le lundi 9 mai

09) La ville d’Alife n’était pas sur l’itinéraire prévu. Mais on y passe car la S372 de la carte est devenue une SuperStrada interdite aux vélos. Il faut savoir s’adapter.
Une belle occasion de voir les vestiges romains d’Alife.

10) Puis c’est l'assaut du Mont Cassin. Un mont rendu illustre par l’abbaye des Bénédictins, ordre fondé par Saint Benoît. Or c’est l’heure du Conclave qui va désigner Benoit XVI.

11) Christian l’avait voulu, Marcel allait visiter Rome en sa docte compagnie, le matin du 10 mai. En commençant par le Colisée, qu’il suffit de contourner pour tourner en rond.

12) Puis vient la Basilique de Saint Jean de Latran dont les paroissiens, avec Benoît XVI, viennent d’avoir un nouveau curé.

13) Détour sur le Forum. Il faudrait dire à ces Romains que la période de l’Empire, et donc de l’Antiquité, est bel et bien terminée. Ce n’est plus à Jules mais à Berlusconi qu’on paie l’impôt.

14) Passage obligé à la Fontaine de Trévi, même si nos cyclos n’ont pas gaspillé la monnaie.

15) L’un des sites les plus animés de Rome : Piazza di Spagna et son majestueux escalier de la Trinità dei Monti.

16) « Présentation superfétatoire », prétend Marcel.
D’accord on a reconnu le Vatican.
Mais le Pape Benoit XVI ?

17) L’après midi, la route mène près des lacs Bracciano et Vico, d’origine volcanique, avec un dénivelé de cyclo-côteur.
Arrivée à 20H10 à l'hôtel Albergo Italia à San Lorenzo. Ne vous fiez pas au doigt menaçant.
L'accueil y fut très chaleureux.

18) Le mercredi 11 mai est consacré à la Toscane. Traversée de San Quirico d’Orcia, un de ces innombrables bourgs italiens qui mériteraient mieux qu'une traversée rapide.

19) La Toscane est apaisante, si douce, si belle..., sur la photo.
En réalité les rampes peuvent y être rudes, souvent supérieures à 15%.

20) Marcel invite à ne pas lire trop vite le nom de ce col. Il pourrait sortir de vos lèvres le mot « scatologico-lapidaire » (sic) illustré par Cambronne.

21) Interpellation aussi inattendue qu’italienne :
« Mais j'te reconnais toi, toi ? »
- « Je ne suis pas d’ici ! » réplique Christian
- « c'est sûr, t'es pas Catherine de Sienne ! Mais vous fûtes mon prof de latin à Braine le Comte ! »

22) On assiste donc, en Italie, aux Retrouvailles d'un prof belge et d’un élève … 40 ans plus tard.

23) Regardez bien le vélo.
Si l'homme qui le chevauche peut espérer survivre, le vélo quant à lui ... il déraille
Attendez la suite, à Sienne que pourra !

24) L’étape du jeudi 12 passe par Pise.
« Elle penche donc je suis... En tout cas je suivrai Marcelino jusqu'à Menton »

25) « Merci pour cette marque de fidélité, réplique Marcel, mais la tour … selon moi elle penche de l'autre côté ! »

26) L’une des difficultés du périple c’est de trouver l’hôtel adéquat. Parfois on ne trouve rien.
Et parfois, comme ici à Rapallo, … c’est l’embarras du choix.
Ne pas hésiter à jouer les misérables. Christian a obtenu pour 60€ une chambre affichée 105€.

27) LeVendredi 13 mai, les EuroDiagonalistes ont gagné le Nord de l’Italie. Ils arrivent à Riviera di Levante, sur la côte du même nom et avec son clocher typique

28) Après 1000 km de route le mystère des déraillements intempestifs du vélo de Christian est élucidé.
Son cadre est brisé. Rupture irréparable du tube incliné au niveau du pédalier.

29) Qu’à cela ne tienne. Et puisqu’il faut s’adapter pour rentrer. ..
Voici le nouveau-né... un Bianchi « come Coppi oppure Pantani comprato » à Arenzano.

30) C’est ainsi que le fier équipage passe, le samedi 14 mai, devant le monument des héros de Milan San Remo, au Capo Berta.
D’abord Christian.

31) Puis Marcelino … au faciès de campionissimo.

32) Plus que la frontière à franchir.
Et c’est Menton pour nous deux héros.