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PARIS ROUBAIX CYCLO 1981

L’Enfer pour hommes de boue

Le Paris-Roubaix Cyclo de 1981 fut particulièrement boueux. C’était alors l’Enfer des chutes, des crevaisons et même des routes sous eau. Tous ces ingrédients de galère faisaient la réputation d’un brevet qui s’en allait alors vers les 5000 participants. Ce reportage est un hommage à des cyclos qui suivirent, jusqu’au bout, une route de légende. Vous en souvenez-vous ?

Pas question de faire croire que Paris-Roubaix c’est vraiment l’Enfer, quoique certaines années… Nous montrerons plus tard des éditions plus ensoleillées. Et, espérons-le, on vous montrera la route qui conduit « au Paradis » à l’occasion du Paris-Roubaix du 13 juin 2004.

Jamais les conditions de route n’ont été plus détestables qu’en 1981. Et à tout point de vue. En effet, même les pavés se sont améliorées au fil du temps. Les vélos sont mieux équipés et les pédaleurs plus entraînés ou plus experts. Enfin, et surtout (?), le « réchauffement de la planète » est tel qu’il fait désormais souvent meilleur dans le Nord que dans le Sud !



01) Vous nous direz que les cyclos étaient prévenus. Il faut lire le panneau qui prévient le cycliste d’un danger : les pavés ne sont pas loin.

02) C’est pourtant joyeux et plein d’entrain que les cyclos entament le tronçon « tragique » d’Avesnes le Sec. En tête de groupe, Elysée Casier, garagiste à Tournai, participe à son plus beau « grand brevet ». Il décèdera dans une balade dominicale en 1987.



03) Devant l’usine de construction automobile de Hordain,c’est une vraie mare qui coupe la route pavée. Le panneau signalant un passage à niveau non gardé semble bien futile.

04) Le photographe, posté en un lieu de choix, n’attendait que cela… Le cyclo qui venait de s’écrier : « Tant pis je fonce dedans… » allait sortir de la mare avec les deux roues crevées !



05) Pas encore remis de l’émotion, le photographe manque de rater le cliché suivant. Il vise Frans Waelkens (Audax Tournai) qui, ici, allait s’en tirer sans encombres. En revanche la maladie fut ensuite très cruelle, et fatale, pour un Frans au courage exceptionnel (Il passait de l’opération au vélo !) qui fut aussi le premier importateur en Belgique des produits Overstim’s.

06) Pas de problème non plus pour ce couple de cyclos qui franchit l’obstacle comme si de rien n’était.



07) Les années humides, les crevaisons étaient beaucoup plus nombreuses sur le tarmac (à cause des silex) que sur le pavé. Alors c’est rageant de crever dans un tronçon pavé à cause d’un silex récolté sur le tarmac d’avant. Ce cyclo nordiste, sera un ou deux ans plus tard, victime d’un accident de moto mortel.

08) Jamais nous n’aurons droit à un aussi catastrophique pavé. Au pont Thibault, avant Templeuve, une petite pluie avait rendu le pavé, pourtant en bon état, plus glissant qu’une savonnette. Il était quasi impossible, au milieu de l’affluence, de rester sur le vélo.



09) Mais revenons au pavé d’Avesnes le Sec. Le cyclo-photographe qui avait jugé l’endroit, couvert d’une boue bien grasse, particulièrement propice n’allait pas être déçu. Et un de chute !

10) Et il ne faut attendre longtemps pour que le compteur passe à deux de chutes !



11) Et la troisième survient sans plus d’hésitation. A noter que ces cabrioles ne sont ni spectaculaires ni vraiment graves. Le cyclo tombe, la roue arrière se dérobant, alors qu’il roule très lentement.

12) Pendant ce temps, notre infortuné cyclo « fuité » continue à rechercher le silex qui s’est incrusté dans la chappe.



13) Il est presque heureux de son sort par rapport à ce cyclo qui a droit aux premiers soins au contrôle ravitaillement de Bouchain. Pas grave heureusement.

14) D’après les pouvoirs publics toutes ces chutes sont incompréhensibles. D’ailleurs voyez, avant Bersée, la DDE a fait un bel effort pour nous avertir de l’état de la chaussée !



15) Tout cela fait que ce cyclo, qui vient de sortir du pavé qui conduit à Mérignies, pense à faire beau le vélo. L’arrivée au vélodrome n’est plus très loin.

16) Mais l’élégance n’est pas le souci majeur de tous les mollets. Avec une énigme tout de même : la chaussette de droite, aux couleurs belges noir-jaune-rouge, est resté nettement plus propre que sa voisine à gauche !



17) De tous les malheurs de l’Enfer, c’est mon beau-frère, Daniel, qui en souffre le moins : « Pas le moindre problème pour moi ! ». Roubaix est en vue, et donc le Paradis.

18) Car, même les pires années, l’Enfer du Nord n’est pas pavé que de mauvaises intentions. Cette dernière photo est un beau symbole : ce couple de cyclos de Hem (le dernier village avant Roubaix) se souviendra d’un dur Paris-Roubaix qui fut… comme un bonheur.




Après ces années de dures expériences le Paris-Roubaix cyclo n’a pas perdu de son aura. Mais aujourd’hui il est surtout attendu par les cyclos « lointains » qui viennent (et viendront le 13 juin 2004) pour une chevauchée héroïque.


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