La Sicile c’est l’île des mélanges. Un temple grec, des thermes romains, un château normand, une architecture arabo-normande, des reconstructions en style baroque sont à voir sur cette terre moins grande que la Belgique (25000 km2) dont nous ferons le tour en circuit organisé par FRAM.

C’est aussi une terre de montagnes, proches de la mer, dominées par les 3350m de l’Etna, un volcan ravageur toujours actif donnant place à une riche agriculture. Tout ceci expliquerait, paraît-il, un mélange de brutalité (culte de la mort, mafia, sens de l’honneur…) et de douceur de vivre (sieste, cuisine, musique…). Nous serons en car pour un circuit de 6 étapes !

01) Bienvenue à Palerme pour un groupe formée par des arrivées de Lille, Deauville, Strasbourg, Nice et Marseille. Les agents de FRAM débutent avec nous, mi-avril, la saison touristique 2005. Après l’agriculture, le tourisme est la deuxième richesse de la province autonome italienne qu’est la Sicile.

02) La Sicile est, normalement, l’île du soleil. Mais pas cette année ! En revanche on y est bien, toujours, près de la mer et de la montagne.

03) La longue côte sicilienne (plus de 1000 km) abrite les ¾ des 5 millions d’habitants. Chaque bourgade a grandi près du port. Ici, celui de Terrasini, proche de l’aéroport « Punta Raisi » de Palerme.

04) Le saviez-vous ? Le pape, Jean Paul II, est mort en ce mois d’avril 2005. Selon une habitude locale, l’avis de décès est affiché en rue.

05) Ceci n’est pas forcément un clan ! Et pas question d’obtenir le moindre renseignement sur la mafia qu’on préfère qualifier « d’honorable société ». On pourrait parler retraite ou aventure. Là-bas tout le monde connaît quelqu’un qui est parti au loin.

06) Parlons plutôt tourisme. La première étape est pour le temple dorique de Ségeste, « isolé dans son décor grandiose ».

07) Impossible, ici, de présenter la variété des beautés archéologiques de Sicile. Mais admirons ce qu’il reste d’un temple grec édifié voilà 2430 ans.

08) Le style dorique, plus ancien, est marqué de larges colonnes surmontées d’un chapiteau costaud mais sans fioritures. Quand il y a des volutes c’est du style ionien. Et quand on y ajoute des feuilles d’acanthe c’est du Corinthien. Enfin grosso modo. Mais tout cela date d’avant Jésus Christ.

09) Beaucoup plus récente, mais aussi impérissable ( ?) la « Cinquecento » (la 500) italienne porte ici les couleurs siciliennes.

10) Les circuits touristiques sont bien étudiés. On ne passe pas à travers le vignoble de Marsala situé sur la côte ouest ? La dégustation, et l’achat, du Marsala se fait alors à Selinonte.

11) Un cyclo, même en car, s’intéresse à l’aventure des touristes allemands qui ont entrepris un tour de l’île.

12) Le problème du cyclotouriste est de tenir compte du relief qui impose la modestie.

13) Et le poids du matériel de camping est un problème supplémentaire exigeant un supplément de modestie.

14) Le drapeau Sicilien est rouge et jaune avec le dessin mythique d’une Gorgone, au faciès trompeur, dont les trois bras évoquent les trois côtés de l’île.

15) Nous allons manquer la visite de l’église San Nicola pour cause de mariage. Voici la rencontre du marié, conduit par sa mère, baisant sur le front sa future conduite par son père. Emouvant, non ?

16) Jouxtant l’église, le musée archéologique régional d’Agrigente présente une remarquable collection de cratères (vases à large ouverture) datant du IVe avant J.C. Ces touristes, qui ont abandonné les vélos, apprécient à juste titre.

17) Agrigente c’est aussi la Vallée des Temples dont la route servit de parcours pour le championnat du monde de cyclisme 1994 remporté par Luc Leblanc devant Claudio Chiapucci et Richard Virenque. Fantastique temple de la Concorde.

18) Au cœur de la Sicile profonde, Piazza Armenina offre un incroyable ensemble de mosaîques servant de pavement à la villa romaine du Casale. Epoustouflant. Scène étonnante, avec bikinis d’époque, pour la salle de sport d’alors.

19) Mais la Sicile c’est surtout l’Etna, volcan actif au cône presque parfait, qui culmine à 3350 m.

20) Deux Vttistes tentent l’escalade par la route sud qui va jusqu’à 1800 m. Ensuite, quand tout va bien, c’est téléphérique puis 4x4 pour atteindre le bord du cratère, ses fumerolles et ses odeurs de souffre.

21) Malgré son bon état, la route est peu engageante. Elle se fraie un chemin retrouvé en coupant l’importante coulée de lave de 1993.

22) Pas de chance. Ce lundi 18 avril 2005 la neige empêche d’atteindre le bout de la route. Et donc le sommet.

23) La photo est alors insolite : la lave noire disparaît sous la neige blanche.

24) Le mauvais temps ne dure pas. Le lendemain matin le ciel dégagé montre un Etna ensoleillé… mais toujours enneigé, dominant la plaine de Catane.

25) Excursion à Taormine dont le théâtre gréco-romain fait face à « la montana ». Site exceptionnel et très couru.

26) Normalement les marchands de glaces, inventées dans l’île vers 1250, font fortune en Sicile. Mais cette année le temps est détraqué.

27) On se console en visitant Syracuse. Voici une caverne, creusée pour extraire la pierre, en forme d’oreille. Donc avec une acoustique parfaite. Sauf quand elle est envahie par une bande de 200 gamins en voyage scolaire !

28) Syracuse se compte une vraie célébrité en la personne d’Archimède ! Vous savez celui qui a dit « Euréka » parce qu’il avait trouvé que « tout corps plongé dans un liquide … » - « … en sort tout mouillé ! » répond le sot.

29) Puis c’est Messines, une ville reconstruite en faisant une part belle au style baroque.

30) Mais que serait Messine, sans son détroit ? La Calabre italienne est, à 3 km de là, accessible par ferries. Silvio Berlusconi a promis la construction d’un pont reliant l’île au continent.

31) Mais les Siciliens ne sont pas pressés d’être rattachés au continent.

32) Retour vers Palerme en longeant la pittoresque côte nord de l’île bordée par les îles éoliennes. Arrêt à Céfalù, son rocher et son port.

33) Descente de Vttistes vers la cathédrale du roi Roger II, chef d’œuvre de l’architecture normande et exemple de fusion entre les civilisations romaine, orientale et arabe.

34) Le cyclisme n’est pas inconnu dans l’île (Tour de Sicile, étapes du Giro, Tour de Catane…) même si les cyclistes ne semblent pas nombreux.

35) La mosaïque de la chapelle Palatine est l’une des merveilles de l’art byzantin représenté à Palerme où le circuit se termine. Vue d’un remarquable christ « pantocrator » qui domine un ensemble fantastique.

36) Encore plus belle est la cathédrale de Monreale, à la sortie sud de Palerme, avec son architecture externe, ses mosaïques internes et son cloître latéral

37) Le voyage se terminant, le chauffeur du bus, Piero, se livre à une démonstration musicale à la demande exprès de Giusy, la guide de tous nos pas en Sicile.

38) L’hôtel Solunte Mare, à Casteldaccia (est de Palerme) nous offre cette vue finale. Au matin du 7e jour…