Il est clair que notre galerie des portraits sera toujours incomplète. Mais puisque l’occasion en est donné par Internet, sortons de nos albums les clichés de ces cyclos actifs qui agrémentaient nos routes voilà une vingtaine d’années. Sans prétendre qu’ils furent les meilleurs ni même les seuls…

Parmi eux des cyclos accomplis, mais aussi des dirigeants méritants ou même des bénévoles dévoués. On ne connaît pas, à part un ou deux que nous oublions volontairement, de cyclos qui aient œuvré par intéressement égoïste. Alors place aux artistes de notre deuxième série d’antan.

31) Jean Marc Hecquet, de Béthune, était jeune et fougueux pédaleur dans les années 80 : un PBP, des centaines de cols, l’animation d’une école de cyclos ... Depuis il a touché à tous les autres secteurs du cyclisme. Aujourd’hui il collabore à Nord-Eclair et anime le site « Echo du Vélo » qui héberge, entre autres, « Le Vélo d’André Tignon ».

32) Sa préférence étant halieutique, André Farine, journaliste puis rédacteur en chef de Nord-Eclair (quotidien franco-belge à Roubaix), aujourd’hui retraité, eut le mérite de lancer vers 1976 la chronique « d’Oscar et Mustang » de cyclotourisme sans devenir un grand pratiquant. Puis il laissa sa place à « Cyclodax », votre serviteur, fidèle au poste depuis 1978.

33) La photo n’est pas de qualité mais elle se veut un hommage à Gilbert Béghin fondateur emporté des Dragons Audax Montois. Victime de son zèle il finit dans l’isolement après avoir tant favorisé les pelotons en complicité avec Maurice Vertongen.

34) Le Parisien Guy Bossière fut le « Monsieur Audax » et même Euraudax de la formule du même nom défendue par l’Union Audax Français. C’est par son influence, mais à son corps défendant, qu’on eut droit à la caporalisation du cyclotourisme belge ! Le président LVB traitait d’égal à égal avec lui.

35) Le Limbourgeois Jan Grooten fut le représentant en Belgique de la formule Audax qui imposait à tout cyclo affilié de rouler en peloton sous la conduite des capitaines de route chargés de guider l’allure et d’établir des rapports !

36) Autre Limbourgeois, Théophile Piens fut un capitaine de route type. Mais, au moins, sa bonne humeur lui faisait éviter les affrontements qui conduisirent au déclin de la formule trop soumise aux « cyclos costumés ». Ici avec le maillot jaune !

37) Très éloigné de ces instances était le lettré, philosophe et cyclo de cœur « Carolo », Albert Klant. Ici on le voit dans ses balades de retraité avec son très vieil ami britannique qui lui demandait de l’aider à découvrir la France.

38) Albert Klant voulait œuvrer pour un cyclotourisme de qualité. Il anima, avec bonheur, une entente des clubs de la région de Charleroi, mais disparut avant d’imposer son « esprit fédéral ».

39) De Couillet, Robert Use fut avant tout un rouleur invétéré. Donc détenteur d’un palmarès hors du commun montrant ses aptitudes à l’autonomie.

40) Hélas Namurois, toujours en butte aux arcanes de la justice, Pol Meura aura bientôt droit à un reportage particulier. Il était randonneur hors norme. Aujourd’hui il randonne là ou on l’attend le moins.

41) Sous la conduite de l’actuel président des cyclos flandriens (LVB), Antoine De Borchgrave, une équipe ce cyclos de Merelbeke, comprenant Rosette Van Der Stuyft, atteignit ce qui était le sommet du cyclotourisme avec l’Abra Anticona, dans les Andes, qui approche les 5000m d’altitude.

42) Dans le genre grand baroudeur, mais celui-ci plus discret, le Bruxellois Marcel Hendrickx réussira un Tour du monde, un Paris-Dakar et un Bruxelles-Pékin. Aujourd’hui, installé en Thaïlande, il guide des groupes de cyclos sur demande. Le voilà au départ vers Dakar avec l’escorte de ses parents.

43) Jules Goossens est le « ketje » de Bruxelles, parfait bi-lingue capable de côtoyer aussi bien les instances de la Ligue que de la Fédération. Vient de ralentir ses activités cyclistes.

44) Marc Demesmaecker, de Genval, fut le président qui sortit la FBC de la léthargie des années 1950 vouées aux moteurs. Toujours actif et de bon conseil quoique retiré des affaires.

45) Marcel Depoorter, à Bruxelles, fut celui qui maintient le dernier embryon fédéral en vie en maintenant, malgré la désaffection générale, le B.A.R., (Brevet Ardennais Randonneur) aujourd’hui devenu le Week-End fédéral en Ardennes.

46) S’il fallait attribuer le prix de la bonhomie il reviendrait au Brugeois Eric Bruneel. Cyclo très festif il avait le chic de venir aux départs de Tournai… aux commandes d’une locomotive.

Avec le temps il prit de l’importance au point d’apprécier se faire prendre pour… le Patron de Volvo.

Eric est décédé, encore jeune, en Novembre 2006.

47) Toujours aussi entreprenant, Jean Thélinge est un boulimique de l’organisation des Brevets Randonneurs à Ostende. Après avoir été très critique à l’égard des dirigeants elvébistes.

48) Le cyclotourisme lui allait comme un gant : du sport sur mesure. Joseph Forton, tailleur à Bruxelles, fut un cyclo de grand palmarès, très motivé par la collection de médailles exposées par son épouse. Joseph a écrit à ses amis pour leur annoncer … sa retraite cycliste.

49) Grand manitou elvébiste, le Namurois Charles Acusilas est devenu, par son assiduité, rien moins que le président des coureurs de sa province et des cyclos du monde entier par le biais de l’A.I.T. Il est ici en compagnie d’un prédécesseur, Charles Van Steenberghe.

50) Le Michel Dessart, que voilà bien penaud, eut le privilège de faire sortir les deux Charles précédents de leurs gongs en préconisant la révolution libertaire. Aujourd’hui, quoique coupé de la base, il est la bête de somme de la Fédération belge. Bouillant Rédacteur en Chef de Cyclo, l’organe fédéral.

51) Revenons à des Français de grand renom. En commençant par Pierre Roques, photographiant l’Alsace lors de la SF d’Hagueneau (1983). La meilleure plume et le meilleur objectif du cyclotourisme français, on lui doit un très inspiré « Du Soleil dans mes rayons ».

52) Du temps de sa vie à Lille, Marie Annick Storz, en compagnie de son mari Bernard Moriame, prit ses responsabilités pour devenir Rédacteur en Chef de « Cyclotourisme », la revue de la FFCT. Inventeur, avant l’heure, du vélo tout terrain pour de nombreuses escalades, le couple disparut de la circulation cyclo, victime des aléas de la vie associative.