En « l’absence » de « Maître Pierre », la séance fut ouverte par Jean Claude Nève l’ancien trésorier du club qui se présenta en ces termes : « Je suis devenu, malheureusement, le nouveau président de l’ASPTT Béthune ». Après la minute de silence, le micro fut confié à Bernard Lescudé, président de l’Amicale des Diagonalistes venu de l’Ariège pour remettre les carnets d’homologation aux cyclos qui ont roulé au moins une diagonale dans l’année.

On apprit qu’en 2003 pas moins de 218 Diagonales de France furent réussies. Dont plus de cinquante par les « Nordistes » qui rivalisent en nombre avec les Bretons. Avec une majorité de Diagonales qui partent de Dunkerque tant les cyclos aiment « descendre » vers le Sud, en direction de Hendaye, Perpignan ou Menton. A noter que l’été caniculaire de 2003 a provoqué certains abandons mais, précise le président, : « En moins grand nombre, cependant, que les étés pourris ».

01) La table d’honneur avec, de gauche à droite, Francis Swiderek de Douai metteur en page de la revue de l’Amicale, Jean Claude Nève président de l’ASPTT Béthune au micro, Bernard Lescudé président d’une Amicale qui compte 415 sociétaires et Jean Claude Loire de Dunkerque trésorier.

02) Dans la salle, une partie des 80 personnes présentes dont une quarantaine de lauréats du Nord-Pas de Calais et Sud-Belgique en 2003. A la demande du président Lescudé chaque lauréat récompensé devait rapporter une anecdote de sa Diagonale. On eut droit à beaucoup de cocasseries.

03) Laurence Cretton, d’Estaires, n’en croît pas ses oreilles quand son compagnon Olivier Boutinaud explique à l’Assemblée que dans leur Diagonale… « Il ne s’est rien passé ».

04) Victor Sion expliquera que dans sa Diagonale … il n’a pas eu le temps de dormir.

05) François Xavier Ridon, d’Orchies explique, lui, qu’il a dormi chaque nuit mais jamais dans un lit : « C’était à belle étoile ».

06) Le Bruxellois Christian Darras fit état d’une sidérante anecdote. A 4 heures du matin, à Beaune donc entre menton et Dunkerque, il fut victime de deux malotrus, prétendus policiers, qui lui extorquèrent 60 euros… pour vagabondage !

07) Jean Janssen est occupé à boucler son deuxième cycle. Il est donc sur la route des « retours ».

08) En duo Jackie Devreese et Alain Hollogne, Audax de Tournai, réussirent une première Diagonale, avant de capituler dans la seconde, à cause de la chaleur.

09) Francis Swiderek était accompagné d’une Bretonne novice dans une traversée par un fort vent toujours favorable. D’où la conclusion de la novice : « C’est facile une Diagonale ! »

10) Jean Marie Laponche et Jacques Thailly, d’Essars lez Béthune, avaient programmé une Diagonale en guise de préparation à Paris-Brest-Paris.

11) Francis Baude et Jérôme Baclet, de Béthune, furent victimes … d’un déraillement du train qui les conduisait au départ : « La prochaine fois, mieux vaudra y aller à vélo ! »

12) Marcel Lefebvre et Christian Fiévet (72 ans !) ont enchaîné trois Diagonales en suivant : « Sans aucun problème » certifièrent-ils. C’était la 7e de Marcel tandis que Christian en est à 13. Pour eux 2004 c’est … encore plus.

13) Gérard Laurent, patron d’auto-école, fit encore plus. Il aligne 8 Diagonales (excepté Brest-Menton sur les 9 possibles) dont 7 en trois semaines : « J’ai une femme adorable… ! »

14) Au delà des Diagonales existent aussi des Euro-Diagonales qui prolongent les six sommets de l’Hexagone. Le Lillois Claude Bastien explique (en grognant gentiment, bien entendu) qu’il fut, lui, victime de la grève des trains qui le bloqua huit jours à Menton, à l’issue de Bari-Menton.

15) Pour Juliette Boutillier, Michel Andrieu et Christian Lebon, l’Euro-Diagonale c’était Copenhague-Dunkerque. En Euro-Diagonale la contrainte est moindre en kilométrage de manière à compenser la difficulté de rouler en terre « étrangère ».

16) Pierre Etruin, de Bavay, fêtant la fin des 9 Diagonales, avait réuni ses plaques de cadre sur une roue… joliment arrangée.

17) Daniel Merlet, de Rouen, est l’auteur d’un étonnant record : 20 Diagonales sur une année. Soit 22300 km « en Diagonale ».

18) Frédéric Maerten, toujours ému par la disparition de son « Maître » Pierre Maguerre, savait à qui dire merci. En revanche il n’adresse pas de remerciement à l’hôtelier qui lui a extorqué un supplément de 3 € pour « Gardiennage d’un vélo ».

19) Et les « flash » cessèrent de crépiter. Les fourchettes eurent en effet fort à faire…