Ce reportage utilise, sans vergogne, l’album perso de Germain qui est revenu enchanté d’un voyage de six étapes alpines organisé par Pierre Vandewalle pour « chasser » des cols. Logement en Gîte d’étape à Ville Vieille, près de Château Queyras et donc de Guillestre (1090m).

Les étapes seront très courtes (50-60km) mais très montagneuses avec un total de 22 cols à plus de 2000 dont Agnel, Vars et Izoard sur route et la plupart des autres en « muletiers ». Donc des paysages fabuleux pour une équipe qui suivait le programme concocté par « Don Pedro »,. membre des 100 cols, en route et muletiers pour les 1000 cols en 2005.

01) L’équipe se compose de cyclos assidus comme Pierre Vandewalle et Germain Bouton, de sportifs accomplis comme Pascal Jardez et Marc Lecroart mais aussi des cyclistes occasionnels plus enclins à la randonnée de montagne comme les époux Michel et Martine Pratte ainsi que Jacques et Colette Roggeman. Compte tenu du programme les Vélos sont Tout Terrain.

02) Le groupe est installé près de Guillestre pour six étapes.

- En Rose le col d’Izoard,
- En Bleu le col d’Agnel,
- En Vert les muletiers au delà de Saint Véran,
- En Jaune ouest un muletier vers Furfande,
- En jaune plus au sud col de Vars
- En rouge un muletier vers le col de Fromage.

03) Ceux qui connaissent les lieux vont reconnaître l’église d’Arvieux qui, au bout de la ligne droite, annonce le pied des forts pourcentages.

04) Bien entendu, l’équipe, comme des milliers d’autres cyclotouristes, s’arrête à la fontaine du village et refait le plein des bidons.

05) Les choses sérieuses commencent à Brunissart, dernier village au pied de la montée mythique vers la Casse Déserte.

06) C’est au courage que Pascal participe à l’aventure. Mais il sera récompensé car il retrouvera la forme vers la fin du périple. Mieux vaut tard que jamais ?

07) En vue du site sommital, arrêt photo devant le panneau indiquant un col aussi récent que discuté : le col de la Platrière (2220m) qui est surtout un bel arrêt touristique. Pose pour Germain, Martine et Marc.

08) Chargé d’assurer la sécurité de l’arrière, Germain n’a pas résisté à sa capacité d’accélérer. Le voilà déjà au sommet de l’Izoard, devant le monument commémoratif.

09) Belle émotion pour notre néophyte en parcours de haute montagne. Le monument a été inauguré le 12 août 1934. Soit le jour de sa naissance. Un beau 70e anniversaire.

10) Tout le monde arrive au sommet. Le bonheur est suprême pour Michel et Marc, Martine et Colette, aussi heureux et surpris de leur « exploit ». Ils l’ont fait, l’Izoard de Bobet, de Coppi et des autres.

11) Le col d’Agnel est le 2e plus haut col de France, après l’Iseran. La traversée de Molines en Queyras annonce un programme indiscutable. Il va falloir « mouliner » dans cette région alpine, durant 20 km et 1459m d’élévation.

12) Là encore l’équipe, qui roule à vue mais pas roue dans roue, prend ses précautions. Arrêt à la fontaine, car c’est à la fontaine qu’on reconnaît les bons cyclos. L’optimisme est de rigueur.

13) Pourtant le cyclo se sent tout petit dans l’immensité. Comme si la route conduisait directement au Paradis.

14) Puis, sans plus de formalités, le groupe se reforme au sommet. Les plaques commémoratives rappellent que les combats (1944-1945) ont fait des morts des deux côtés, en l’occurrence tant en Italie qu’en France.

15) Pour Germain, militaire en retraite, la solution est toute trouvée : un pied en France et l’autre en Italie.

16) Bien dans l’esprit du périple, le circuit du jour se prolonge par un détour muletier qui passe par le col Vieux (2806m) : « Vieux de 70 ans, me voilà au col … Vieux. Mais Michel et Jacques qui le sont moins … y sont aussi ! »

17) Tandis que les autres ont opté pour une marche qui croisera les pédaleurs, Pierre conduit Pascal, Marc et Germain, via N.D. de Clausis à 2390m, au delà du bitume jusqu’aux 2850m du col de Saint Véran. Sur des muletiers très cahotiques rattrapés par l’orage. Retour précipité vers Saint Véran.

18) Germain retrouve avec plaisir la civilisation, après la promiscuité du refuge de la Blanche où les randonneurs montagnards s’étaient retrouvés en grand nombre en attendant que l’orage passe.

19) Après Arvieux, cette fois on ne continue pas vers l’Izoard routier. A gauche toute, pour un muletier qui vise le col de Furfande (2500m), interdit mais accessible aussi en auto !, puis de Lauze (2097). Don Pedro, fier de son équipe, sait qu’on va se régaler.

20) Le muletier est ici très carrossable. D’où la progression régulière, avec un Jacques qui, après des débuts laborieux, a retrouvé ses jambes.

21) Sommet et service d’accueil (Colette !) en vue. Le cliché rappelle bien, s’il le fallait, que le passage au col vise la partie « déprimée » d’une ligne de hauteur. Un col n’est pas un mont.

22) Nouvelle victoire pour l’équipe qui se retrouve au « sommet » du col de Furfande.

23) L’endroit vaut bien une halte contemplative au refuge : « Pierre reste baba devant le superbe décor … et les exploits de son équipe, toujours en forme au 4e jour. »

24) On pourrait gagner directement le col de Vars par la route, en 19 km depuis Guillestre. Le programme muletier prévoit un détour par Risoul (1850m) qui permet de franchir le col de Chérine 2270m.

25) Puis le col du Vallon (2466m), après une belle chute, s’enorgueillit d’avoir vu se regrouper quatre Audax Tournai, dont Marc et Martine, l’équipe du jour.

26) Avec le col de Vars, un nouveau sommet est franchi. Il n’y a plus qu’à redescendre jusqu’à Guillestre.

27) Voilà une vue du sommet du Bucher, juste au sud de Guillestre, l’attraction de la dernière étape inspirée par le Topo Guide publié par le club des Cent Cols.

28) En vieux complices d’Omnisports à Tournai, Pascal et Pierre se retrouvent dans les Près de Fromage (2139m).

29) Mais c’est Germain, du moins dans son album-souvenir, qui a le dernier mot, à 2270m, sans plus s’en faire. Au col de Fromage !

30) Sur la route du retour chacun se félicite d’avoir roulé hors des sentiers battus. Ce qui amène à évoquer les Topo-Guide (6 opuscules déjà parus) publiés par le Club des Cent Cols, sous la direction de René Poty. Les circuits décrits ont été repérés par des chasseurs de cols avertis.

31) Le profil est très éloquent (quatre cols à plus de 2000m en 41 km), même si les descentes ont l’air plus longues, et plus avantageuses, que les montées. A l’usage de cyclos qui n’ont pas froid aux yeux.