Le reportage d’André Binon qui, en 2001, s’est offert une grande traversée cycliste à travers les Etats-Unis en suivant la mythique Route 66 a été très visité. Cela fait rêver même si c’est une épreuve de longue (25 jours) chaude haleine (surtout en août).

Yves Yau faisait partie de cette même organisation. Il est venu présenter son album d’aventure. Nous en retirons les clichés qui le mettent en vedette et complètent l’image d’une aventure hors du commun. Pour rappel, la route 66, devenue mythique, est surtout prétexte à mesurer un écart de 4000 km entre Chicago à l’Est et Los Angeles à l’Ouest, via les immenses étendues américaines.

02) La ville de Chicago est immense et il n’est pas facile de s’y retrouver. Sauf sur le bord du lac Michigan.

03) Les connaisseurs apprécient cette sorte d’estaminet qui évoque la prohibition du début du XXe siècle. Al Capone et ses sbires auraient fréquenté ce local qui conserve le décor de l’époque. Au bar, certains reconnaîtront un Nordiste de Paris, venu avec son vélo pour la Route 66.

04) Se prenant pour un grand Sachem, le cyclo implore les divinités accordant des routes droites et ensoleillées. Il ignorait alors qu’il serait servi jusqu’à satiété.

05) Le peloton d’une trentaine de cyclos, dont quelques cyclotes, se lance à l’aventure. Trois bonnes semaines à rouler dans la même direction mais en rangs plutôt dispersés. Tout est question d’affinités.

06) Yves en impose par sa taille et par la largeur des bords de son chapeau. Pour autant il n’a pas attrapé la grosse tête. Sa pédalée est celle d’un bon randonneur bien entraîné et d’un cyclotouriste intéressé.

07) A Dixie Truck Home, des centaines de camions énormes sont à l’arrêt avec leurs moteurs ronflants pour maintenir la climatisation. Depuis 1928 le restaurant du lieu a toujours été ouvert, 24 heures sur 24. C’est un des éléments du mythe de la Route 66.

08) On le sait, la Route 66 n’a conservé que quelques tronçons de la première route transcontinentale. Cela suffit pour cultiver la nostalgie des années automobiles sur une route de conquête d’un Ouest lointain (Far West). La photo montre une station service maintenue dans sa présentation légendaire.

09) Les derniers vestiges de la route témoignent en fait d’une époque révolue. Voici un tronçon réduit à la fonction de route de service pour l’autoroute voisine.

10) En Amérique, tout ce qui remonte à près d’un siècle est historique. D’où ce musée, dans l’état de Texas, consacré à l’histoire… du fil de fer barbelé qui permit de clôturer les immenses ranches.

11) Autre bon souvenir avec les Long Horns, vaches à longues cornes, importées d’Espagne avant de retrouver un état sauvage. Leur succès au Musée d’Histoire Naturelle va permettre de sauver l’espèce.

12) De la vache à son gardien il n’y avait qu’une photo à faire. Mais Yves explique : « Le cow-boy avait un air si patibulaire que je n’ai pas osé prendre sa dégaine. En échange, voici la photo de son cheval ! » Tant de kilomètres pour cela ?

13) Scène folklorique d’une Amérique rurale moins stressée qu’on le croirait, le défilé réunit les gens du village qui sont nés en 1949 et qui fêtent ensemble leur anniversaire.

14) Pour le cycliste les choses sérieuses commencent avec le franchissement, via l’état de Colorado, des Montagnes Rocheuses.

15) La crête sommitale est franchie après une pose à plus de 10000 pieds, soit plus de 3000m d’altitude.

16) En ces lieux les castors se prennent pour les maîtres de la nature. Voici un échantillon de leurs aptitudes forestières. Les troncs coupés (avec les dents !) vont leur servir à construire des barrages sur la rivière.

17) Les vélos descendent alors vers les Hauts Plateaux de l’Utah. Les paysages sont désormais très secs et très exceptionnels.

18) Domaine réservé aux Indiens Navajo, l’espace est immense mais pas aussi préservé qu’on le prétend.

19) Inévitable photo: notre héros devant Monument Valley. Sans doute le site naturel le plus connu du monde. Le cycliste est frappé par la durée de son approche :« On aperçoit le Monument plus d’une heure avant d’y arriver. »

20) Cette photo rappelle l’organisation de Marc Bouet qui prévoit le gîte et le couvert, ainsi qu’une voiture d’escorte pour les petits groupes constitués. Les besoins en eau de la troupe sont énormes.

21) La longue chevauchée est marquée par des temps de repos. Les volontaires marcheurs en profiteront pour explorer les profondeurs du grand Canyon du Colorado.

22) La végétation témoigne d’une dénivellation de 1500m. Aux bouleaux du haut plateau succèdent les plantes tropicales des profondeurs.

23) Personne ne résiste, via une boucle automobile, à l’attraction d’une visite de Las Vegas.

24) Et summum de la contemplation, quelques uns s’offrent un baptême de l’air pour survoler le site du Grand Canyon. Tout le monde n’est pas resté nez dans le guidon.

25) Le plus dur reste pourtant à venir avec la traversée de la Vallée de la Mort (Death Valley), à moins 70m, et du Désert de Mojave avant de franchir les 1700m de la Sierra Nevada.

26) La distance à parcourir et la chaleur plus que suffocante (48°, à l’ombre) rendent les exploits prolongés aussi impossibles qu’inutiles.

27) Même les phénix de ces lieux, les corbeaux dont le plumage augmente le ramage, réclament à boire.

28) Et puis, récompense après trois semaines de traversée, voici la plage. Quelque part, là-bas sur la côte ouest et Pacifique, du côté de Los Angeles.

29) Photo de famille avec les participants entourant leurs organisateurs. Certains de ces participants ont gardé des liens très forts entre eux ;

30) Les bons vœux de Marc Bouet Aventures. Pour ceux que cela tenterait, une nouvelle expédition est prévue pour cet été.