01) Faute de bien lire le chinois, y compris celui de Taïwan, on a craint le pire.

Une police locale (Miaoli) a publié le portrait de Michel Cordier, visage flouté, solidement encadré… sur sa page Facebook !

En fait, la police se faisait une fierté d’avoir dépanné l’Audax Tournai (Michel, 70 ans, né à Rongy dans le texte !)… et lui souhaitait bon voyage !

02) Taiwan c’est donc une île, hors de la République Démocratique de Chine, grande comme la Belgique plus le Luxembourg (36191 Km2) et peuplée de 24M d’habitants.

L’île étant très montagneuse on en fait le tour en 1500 km longeant la côte.

Le voyage du cyclo s’est fait, en partant de Taipei, au nord, selon le sens inverse des aiguilles d’une montre.

03) Le voyageur, se voulant autonome, disposait d'une tente sur le porte-bagages pour loger à l’improviste et au gré des circonstances.

04) Mais, au gré des circonstances, justement, il se retrouva parfois dans des hôtels secondaires.

En moyenne il pédalait entre 70 et 80 km par jour, avec bagages, sur des parcours parfois mouvementés.

05) Mais il a été épaté par la qualité du réseau routier dans ce petit pays, très moderne, qu’est Taïwan.

Sans compter que le cycliste n'y est jamais oublié.

06) Le climat tropical donne un pays très vert, même en montagne, avec une végétation luxuriante où abondent palmiers à huile et bambous.

Très agréable pour rouler en ce mois d’octobre 2019 où se termine la saison des pluies.

07) A la nourriture, typiquement asiatique, il faut s’accoutumer :

beaucoup de soupes à base de nouilles à consommer à la cuiller.

Mais aussi divers légumes avec viandes et du riz que l’on attrape à la baguette.

08) Le nombre et la beauté des temples impressionnent et témoignent d’une grande religiosité.

Avec une majorité de fidèles bouddhistes ou taoistes.

09) Le voyageur Audax Tournai, qui maitrise l’anglais, a toujours trouvé l’aide nécessaire en cours de route.

Ainsi la police locale a-t-elle tenté de résoudre son problème téléphonique vers la Belgique pour un:

"Allo Mimi? C'est moi Michel... je suis à la police!".

10) Dans cette aventure lointaine, Michel Cordier découvrait un nouveau pays d’Asie (après aussi l’Afrique et l’Amérique du Sud).

Il s’est régalé de découvrir un pays moderne et de grande sérénité.

11) Si, a priori, il pouvait se contenter de suivre la côte, le recours à la carte et au GPS fut très utile.

Même si, sur la carte comme sur les panneaux indicateurs, le chinois… reste du chinois !

12) La forte densité de population des régions côtières, particulièrement celle de l’ouest, est telle que l’on trouve de nombreux commerces d’alimentation.

Ainsi le « 7/Eleven » qui permet de bien se restaurer rapidement.

13) Cette fois l’assiette de nouilles est assortie de la canette « Taïwan Beer » appréciée par le pédaleur.

14) La proximité montagne et mer explique le très grand nombre de tunnels en cours de route.

Là non plus le vélo n’est pas oublié.

15) En ville, outre l’automobile omniprésente bien entendu, la cohabitation est courtoise entre le scooter, par millions, et la bicyclette, par milliers.

16) Avec une volonté affirmée d’encourager le deux-roues… non motorisé pour les déplacements en ville

17) Des villes qui s’étalent dans les plaines intérieures de l’ouest.

Avant que le voyageur ne retrouve la côte faisant face à la Chine (à 180 km de là) du côté de Gaoxiong.

18) Quelques petits ports maritimes traditionnels ne manquent pas d’éveiller la curiosité du voyageur.

19) Ceci avant que la montagne ne lui rappelle que le vélo n’est pas simple pédalée tranquille.

Ici, pente à 7%... si on lit bien le mandarin ancien!

20) Alors il lui faut s’employer pour prendre de la hauteur et rentrer à l’intérieur des terres.

21) Toujours en direction du sud de l’île, qui se rapproche de l’équateur, Michel apprécie les haltes urbaines toujours plus mouvementées.

Mais difficile de retenir le nom de la ville qui, comme en Belgique, est incluse dans une entité.

22) Par hasard, bonne rencontre avec un cyclo local qui prête son smartphone.

Ainsi Kain aura, de nouveau, de brèves nouvelles du voyageur... avec photo!

23) Parmi les animations urbaines de Taiwan, le marché nocturne aussi agréable qu’animé.

24) Sans oublier une addiction aux jeux, y compris les plus modernes, dans la population taïwanaise.

25) Puis la montagne, et donc la route tourmentée, reprend ses droits.

26) Ceci jusqu’à la pointe de l’île où les palmiers règnent en maître.

Dans le parc de Kenting, face à l’océan où se rejoignent la Mer de Chine et la Mer des Philippines pour se fondre dans l’Océan Pacifique.

27) En cet endroit le climat est quasi paradisiaque.

Donc déjà le Paradis sur terre pour la minorité chrétienne (4%) de Taïwan se retrouvant à l’église... de l'Ascension.

28) Même climat religieux pour le Bouddhisme et le Taoisme, les deux principales religions de l’île.

29) La beauté est comme incarnée dans le marbre blanc sculpté en bord de route.

Une richesse nationale inattendue au pays des cadres vélo carbone et de l'innovation technologique!"

30) Taiwan est pratiquement coupée en deux par le Tropique du Cancer (22’26 ).

En ce parallèle de l'hémisphère nord, le soleil est au zénith au solstice de Juin.

Le temps, brumeux ce jour, rappelle que le voyage se fit sous le soleil mais avec des averses aussi soudaines que brutales.

31) Dans sa remontée vers le nord le pédaleur, qui a franchi le tropique du Cancer, arrive à Hualien.

Superbe entrée de ville côtière.

32) Aux portes de l’attraction touristique majeure taïwanaise qu’est le Parc Naturel de Taroko où l'on visite des grottes.

33) Avec des vues à couper le souffle du voyageur et du pédaleur…

34) Cette route, partant de la mer, rejoint le sommet routier de l’île qu’est le Hehuashan culminant à 3275m.

D’où le Taïwan KOM Challenge, organisé chaque année fin octobre, réputé comme la plus difficile cyclosportive du monde… avec ses 3275m d’élévation en 105 km.

35) Alors pas le courage d’aller jusqu’à la ville voisine.

Le campeur… campe sur place, quasi en pleine nature.

36) Le retour sur la côte n’est pas forcément de tout repos.

Se méfier du ressac (vague bizarre) quand la mer poussée par le vent rebondit sur la roche.

37) Alors que le retour vers Taipei se précise, une attraction touristique réputée mérite le détour du pédaleur.

A Chuifen, sur l’ancien site minier d’extraction d’or, on dirait que l’or… coule à flots !

Et donne envie de rouler... sur l'or ?

38) Toutes ces émotions creusent l’appétit ?

Un peu comme chez soi, le réflexe pourrait être de s’arrêter au Carrefour local !

39) Notre bon voyageur préfère l’une des nombreuses gargottes locales.

Le vélo chargé l’attend à la porte, en bord de route.

40a) C’est alors une nouvelle et fortifiante régalade.

Avec l’embarras du choix alors que les différentes spécialités sont toutes à « 40 ».

40b) La monnaie locale est le Nouveau Dollar Taïwanais, autrement dit TWD.

Ce billet de 100 TWD équivaut à notre billet ( ?)… de 3€ !

41) Pour éviter les tourments d’un retard à l’aéroport et pour s’épargner les embarras de circulation dans la capitale, Michel décide de prendre le train pour la dernière étape.

Il y retrouve d’autres cyclistes.

42) Une occasion d’apprécier ce moyen de locomotion très confortable et aussi moderne que le réseau routier.

43) Se retrouver en cycliste solitaire dans la capitale taïwanaise n’est pas une sinécure.

Il faut trouver l’hôtel, puis la porte de l’hôtel, puis le code de la porte puis l'hôtelière!

Ceci avant de jeter un œil sur les sites remarquables de la ville, comme le temple bouddhiste Longshan.

Pour ce faire, l’aide de Amy, une connaissance taïwanaise de sa fille Muriel, permettra à Michel de s’en sortir.

44) Immanquable est le passage au Mausolée, marbre blanc, du fondateur Chiang Kai Shek.

S’opposant à la poussée communiste de Mao Zedong (alors appelé Mao Tsé Toung), le nationaliste Chiang Kai Shek se réfugia dans l’île, en 1945, pour y maintenir la République de Chine…

45) Peu enclin à soutenir le communisme, notre voyageur se joint au défilé des touristes.

On s’incline devant la mémoire du défenseur d’un état chinois distinct de l’immense République Populaire de Chine.

46) Vue sur le quartier voisin même si l’animation du jour n’y est pas égale à celle, nocturne, du Jiufen Village.

47) En périphérie du centre des affaires dominé par le Taipei 101,10e plus haut gratte ciel du monde, en forme de bambou haut de 509m, cette scène tranquille de vie quotidienne :

joueurs de Mah Jong qu’il vaut mieux ne pas déranger.

48) Amicale solidarité avec les cyclistes quotidiens qui pédalent en se souciant de la qualité de l’air alors que l’insularité du pays limite les effets de la pollution.

49) En guise d’hommage à tous les services rendus par la population taïwanaise au voyageur cycliste étranger, ce merci appuyé au Mialo County Police Bureau… qui se reconnaîtra.

50) Un remerciement appuyé à Amy, une connaissance rencontrée pour la première fois, qui se montra d’une grande efficacité tant à l’arrivée qu’au départ de Taipei.

Sans elle, notre voyageur serait-il revenu… sain et sauf ?

50) Michel Cordier, au terme d’un voyage cyclotouriste rondement mené, se régale encore une fois...

Il se félicite d’avoir suivi la route de Muriel, Fred et Angèle qui, dans leur Tour du Monde 2016-2017 avaient beaucoup aimé Taïwan, le pays et ses habitants (dont Amy, restée… une amie).