01) Après un vol Bruxelles-Bari, voilà nos deux héros qui ont déjà quitté Bari (talon de la Botte) pour rejoindre Menton (F), au-delà de Gênes.

Ils ont choisi de remonter en suivant la côte Adriatique puis de traverser la Plaine du Po pour rejoindre la Méditerranée.

02) Une EuroDiagonale c’est le prolongement… d’une Diagonale de France.

Donc au départ (ou arrivée) de Menton (pour Bari), Hendaye (Lisbonne), Brest (Inverness), Dunkerque (Copenhague) et Strasbourg (Budapest).

Soit, à chaque fois plus ou moins 1200 km à parcourir en moins de 150h, donc à raison de +/- 200km par jour…

03) L’Audax Michel Cordier qui a déjà 18 Diagonales de France (les 9 dans les 2 sens) se tourmentait de n’avoir pas fait aussi bien dans les EuroDiagonales.

Il avait déjà les 6 dans un sens mais dans l’autre sens il lui manquait Bari-Menton et Hendaye-Lisbonne.

Alors en 2019 il va boucler l’affaire et sera premier cyclo Belge du genre !

04) Son équipier, Bol d’Airien d’Enghien, Martin Ghesguière est plus novice mais très précieux. Il fait office de… Martin Secours.

Photo en son honneur quand l’équipage atteint la cité de Martinsicuro.

05) Suivre la côte est de la Péninsule italienne fait passer par Riccione, à proximité de Rimini.

Les cyclos connaissent bien cette station balnéaire à cause des stages à l’Hôtel Dory.

Après cela les EuroDiagonalistes tourneront « à gauche » pour se diriger vers Parme, puis San Remo et Menton.

06) Michel et Martin… franchissent le Rubicon, une petite rivière rendue archi-célèbre par l’audace de Jules César partant à la conquête de la Gaule en 49 av. JC.

Se jouant de l’interdiction il lança son fameux « Alea jacta est » (le sort en est jeté) !

07) Pour nos futurs « conquistadors » le sort fut tellement bon… qu’ils joignirent (sans coup férir) Menton dans les délais (1220 km en moins de 150h).

Terme de cette EuroDiagonale.

08) Suite à un programme savamment programmé, Michel et Martin gagnèrent ensuite Hendaye en voiture de location.

Si pour Martin Hendaye-Lisbonne serait la 7e EuroDiagonale, pour Michel ce serait, là encore en 1200 km et 150h plus loin, la 12e… et l’ultime !

09) Au-delà d’Hendaye, notre duo Audax-Bol d’Air, s’immisce en péninsule ibérique en traversant d’abord le Pays Basque.

Avec ses traditions de jeu de balle au fronton rappelant notre balle pelote.

10) Mais aussi sur des terres intérieures nettement plus accidentées que sur la côte adriatique.

Sans compter que la chaleur va se faire sentir malgré la fraîcheur matinale et le vent souvent contraire.

11) Déjà un peu fatigués, nos héros doivent se pincer pour se rassurer.

Cet espace peuplé d’animaux préhistoriques gigantesques… n’est rien d’autre qu’une attraction touristique !

12) N’empêche qu’on attrape une frousse bleue… quand un énorme diplodocus ( ?), qui n’y connaît rien au vélo, frôle sa proie.

13) Après ce coup de frayeur, l’agrément est celui d’une fontaine d’eau rafraichissante.

Martin est sur son terrain de prédilection sur un parcours au relief corsé.

14) Le point culminant de cette traversée ibérique est atteint au Puerto de Oncala, à 1453m.

Il fait chaud et le vent contraire freinera ceux qui pensaient descendre sans problèmes.

15) Les routes espagnoles, au moins à l’intérieur des terres, sont en bon état.

Nettement moins fréquentées que sur la côte adriatique qui n’a pas laissé que des bons souvenirs.

16) Pour le voisin de l’hérétique rond-point Balamo (près de Tournai-Expo) qu’est Michel Cordier… voilà un rond point espagnol qui respecte le cycliste !

17) Au soir d’une pédalée journalière de plus ou moins 200 bornes, il faut se sustenter et songer au repos des machines.

Ce soir là, Martin a le choix, entre garder le vélo de son équipier ou… faire connaissance.

18) Ce qu’il advint nuitamment à l’hôtel ne nous regarde pas !

Toujours est-il, qu’au lendemain matin, c’est le vélo de Michel que Martin descendit de l’étage !

19) Après quoi, comment ne pas s’émerveiller fac e à l’aqueduc monumental de Ségovie ?

20) Et comment ne pas en faire autant en contournant les remparts d’Avila ?

21) Comprendre qu’on se trouve devant une usine de fabrication de jambons et saucissons.

« De la marque Martin Martin Blazquez » précise… Martin.

22) Autre style d’activité d’agribusiness avec cette plantation de chênes-liège.

23) Les sommets se succèdent sur les hautes terres espagnoles avant de passer au Portugal bordé par l’Atlantique.

Ici le Puerto de Tornavacas (1275m).

24) Ce qui devait arriver arriva au pays des toreros : confrontation frontale avec une gloire locale.

Pour savoir qui l’emporta, ou y laissa ses « choses », attendez les photos suivantes.

25) Car le soir même, au restaurant local, on servit le célèbre « spécial corrida », arrosé comme il se doit !

26) Cette photo du lendemain en atteste, c’est le taureau qui avait régalé son monde (ouf!).

Après le Puerto El Zangano (436m) il n’y avait plus qu’à se laisser descendre jusqu’à Lisbonne.

27) Les 100 derniers kilomètres avant « Lisboa » ne furent alors qu’une simple pédalée.

En se réjouissant d’une aventure menée à bien sur une ou deux… jambes.

28) Gagner Lisbonne en pédalant est une chose…

Mettre les vélos dans des cartons, les transporter en taxi jusqu’à l’aéroport, les faire embarquer dans l’avion de Bruxelles, puis les remonter en pleine nuit pour rentrer chez soi au petit matin du 8 juin 2019… en est une autre !