00) Du vendredi soir 9 Novembre au dimanche midi 11 Novembre, Tick, Rat, Marcelino et Jumy ont bouclé, parmi 192 participants, le BRM 600 des Audax d’Uthai Thani.

La boucle passait par le célèbre barrage « Bhumibol Dam » dédié au (très) regretté souverain (roi de 1946 à 2016).

01) Ce 600 BRM, baptisé Bhumibol dam », est organisé par le club Audax Uthai Thani.

L’un des nombreux clubs « Audax Randonneurs » de Thaïlande regroupés dans une ligue sportive baptisée « Audax Randonneurs ThaÏland » et reconnue par l’ACP.

En revanche, à notre connaissance, il n’y a pas de Fédération thaïlandaise de Cyclotourisme, mais des organisations ponctuelles reprises parBicycle Thailand.com !

02) L’Audax Uthai Thani, riche d’un comité jeune et dynamique, organise la série des 200/300/400/600 permettant de devenir Super Randonneur chaque année.

03) Comme souvent et ailleurs dans le monde, le terme Audax est repris pour désigner des clubs ayant vocation aux brevets de longue distance.

Ainsi ici l’Audax Nakhonpathon et l’Audax Songkhla repris par l’Audax Randonneur Thaïlande.

04) Le club d’Uthai Thani (230 km et 3h d’auto au nord de Bangkok) n’est pas en reste avec son seyant maillot "Audax" jaune et noir.

05) Et les sociétaires locaux sont bien représentés dans la participation de ce 600 BRM.

Ce qui permet de boucler la série dans l'année et d’ainsi décrocher le titre de « Super randonneur 2018».

06) La jeune équipe d’inscription est en place le vendredi après midi pour accueillir les 200 randonneurs attendus.

Curieusement le départ sera donné à 20h, donc à la nuit tombante.

Ceci implique, pour un délai de 40h dans un 600 BRM, un retour avant le dimanche midi… après deux nuits en route.

07) La bonne organisation comporte aussi la mise à disposition d’un transport des bagages.

08) Sans compter, selon les préceptes du français Vélocio, qu’il faut manger avant d’avoir faim.

En Asie cela prend l’allure… d’un coup de bol !

09) Et, selon les dires de Marcelino, un Randonneur thaï ne se dispense jamais… de dormir.

Même avant d'avoir sommeil!

10) Lui-même, avant de partir, ne néglige pas de saluer les amis et la famille.

En se promettant d’être vigilant sur les routes thaï qui ne sont pas les plus sûres du monde.

11) Sympathique décorum et enthousiasme font que personne ne manque la photo souvenir du « start ».

Ici entre bons amis.

12) Et là en gage de solidarité pour rouler en sécurité et selon un planning établi.

Si Mei Lee (Tick) et Duangrat Sunthronsat (Rat) ont l’habitude de « randonner » avec Marcel Lefebvre (Marcelino), Jintana Sansri (alias Jumy, à droite) a demandé à faire partie du team :

« Pour être sûre de réussir… et devenir Super Randonneuse 2018 ».

13) L’organisation est telle que les participants patientent pour un départ groupé donné à 20h le vendredi.

14) Ce qui laisse le temps de se retrouver entre ami(e)s et de mettre de l’ambiance avant l’aventure.

15) Tous, d’une manière générale, mais celles-ci en particulier, ont un petit vélo dans la tête !

Avec les deux roues bien posées sur le bout du nez en l’occurrence.

A droite, Mayura Yimlamay est connue comme intervenante sur Facebook.

16) Au signal de 20h, les 192 randonneurs inscrits au 600 BRM filent jusqu’au barrage Bhumibol situé 300 km plus au nord.

Tous convenablement équipés en lumières et chasubles réfléchissantes.

17) Dans le lot, nos quatre maillots des Audax Tournai qui, sous la conduite de Marcelino, vont adopter une tactique gagnante.

A savoir démarrer calmement, réduire les arrêts malgré deux repos et finir… en beauté.

18) Dans les BRM thaïlandais l’organisation des points de contrôle, alias « check point », est remarquable, voire exemplaire.

Voici l’équipe des préposé(e)s au dit contrôle qui, au km 130, se feront entre 23h40 et 4h40.

19) Le contrôle se fait avec un cachet sur la carte de route.

Plus l’indication de l’heure de passage et le kilométrage indiqué par le compteur de vélo.

20) Tout va bien pour les randonneurs, dont ce trio de randonneuses… de rêve.

Espérons que Marcelino les recrute, elles aussi, dans son « fem’Club ».

C'est d'ailleurs en pensant à elles que Marcelino a acquis un stock de maillots bleus, marqués Audax Tournai !

21) Mais le dit Marcelino a déjà fort à faire.

Tick et Rat ont pointé à 1h46, donc dans les délais (23h40/4h40), avec un peu d’avance sur les deux autres.

22) Il arrive 10 minutes plus tard avec Jumy qui ménage sa monture en même temps que son allure... "slowly".

23) Dans le hall réservé pour le contrôle il y a possibilité de se ravitailler en boisson.

24) Et de bénéficier, le cas échéant, d’une assistance mécanique.

25) Certains randonneurs de ce pays découvrant la formule des brevets de longue distance sont loin des « randonneuses » inspirées par la FFCT.

Mais, puisqu’ils arrivent au bout…

26) Sans perdre de temps, le team tournaisien reprend la route qui sera encore de nuit.

27) Marcelino prend les devants pour dicter la cadence et sollicite son GPS puisque le parcours n’est pas fléché.

28) De nuit, comme de jour en fait, le check point suivant arrive à point pour un nouveau checking.

29) D’abord on se réjouit d’être resté en groupe malgré l’obscurité.

On oublie alors la tension du fait d’une erreur de parcours…

30) Mais ne pas oublier les formalités du contrôle.

Le groupe pointe à 4h53 au km194.

Donc avec 4h d’avance, ce qui autorise un repos de 3h souhaité par nos héroïnes.

31) A trois reprises, faute de bistrots, c'est une supérette "Seven" (ouvrant à partir de 7h)qui est squattée pour le contrôle.

Ce qui permet de disposer d'un ticket de caisse en guise de tampon et... d'utiliser les toilettes.

32) La bonne ambiance n’empêche pas de piquer du nez.

33) Arrive un moment où rouler c’est bien et manger fait du bien.

Puis cet irrésistible tapis qui invite au sommeil…

34) Nos Audaxettes n’échappent pas à la règle.

Même si, pour vouloir éviter la promiscuité, elles s’allongent sur le parquet.

35) Moins expérimentée et, du coup, plus pudique, Jumy n’arrive pas à trouver le sommeil qu’elle réclame à grands cris.

Alors Marcelino se repose… tout en veillant.

36) Tout devrait aller mieux avec le check point du km 316 atteint vers 11h, donc en pleine journée du samedi.

37) Certains en profitent même pour faire un peu de shopping au marché ouvert sur la place voisine.

Ici le stand d'une loterie dont le tirage a lieu le 1er puis le 15 du mois.

38) Mais la lassitude gagne Jumy.

D’autant plus qu’elle est rejointe par son « boy friend » venu en voiture jusque là.

Pour l’encourager… ou la décourager ?

39) Alors voyez Marcelino comme on ne le voit jamais :

Il fait ses (très) gros yeux !!

40) Et cela marche car- adieu le boy friend et son auto- le groupe des quatre reprend sa progression.

41) Cela roule de plus belle, même si Tick trouve l’allure un peu trop lente…

Et vous pensez que Marcelino s’amuse pendant tout ce temps ?

42) De jour, la route est tout de même plus plaisante.

Dans un décor naturel embelli par la pédalée des Randonneurs.

43) Mais la nature aussi fait ses caprices.

Ainsi la pluie survient-elle, une première fois durant la matinée du samedi et une seconde fois en fin de journée.

44) La plupart ne se couvrent pas car cette pluie est rafraichissante.

Certains préfèrent cependant se protéger pour éviter les projections de la route.

45) Arrive alors, au km 323, le site du Bhumibol dam qui, en plus de sa fonction de barrage, fait office de lieu de pèlerinage pour les Thaïs.

46) On roule sur la crête du dit barrage avant d'entamer la route du retour.

47) Cela vaut bien, adossés au lac de retenue, une photo de groupe.

Mais où est donc passée Jumy, la nouvelle venue ?

48) Rien de grave.

Elle s'est isolée pour, discrètement, confier son sort au regretté souverain!

49) Pour certains, qui ont présumé de leurs forces, le retour donnera lieu à un rapatriement prévu par l’organisation.

Sur les 192 partants, 148 randonneurs seront homologués.

50) Parfois avec un mérite étonnant.

Si une dizaine ont terminé avec leur vtt à gros pneus, ils furent au moins trois à boucler le 600 sur ce type de mini-vélo.

51) Sur les quelques petites côtes d’un parcours plutôt facile, Tick est à l’aise.

Faut dire qu’elle enchaine les BRM à raison d’une vingtaine par année, elle qui a roulé le 600 BRM de Tournai en 2017.

52) Plus jeune (donc encore au travail) et tout aussi volontaire, Rat se défoule sur les longues distances.

Et convenez que la casquette Audax Tournai… lui va comme un gant.

53) Marcelino se promène de BRM en BRM comme pour rattraper le temps perdu après son bris de clavicule en janvier 2018.

Sa pédalée, en danseuse quand un photographe est en vue, fait sensation.

54) Puis il y avait Jumy, la nouvelle, qui aura épaté son monde… en allant jusqu’au bout.

Et surtout, après le « slowly » du début, en terminant comme un boulet de canon.

55) Le plan de Marcelino fonctionne à merveille.

Après une lente chevauchée à 20-21, le quatuor termine la dernière étape à 26-28 km/h.

Se permettant alors de doubler les « morts » et de leur rendre leur « Sawadikrap » (bonjour !) moqueur… du départ.

56) Rien de plus beau que, parti(e)s à quatre, finir à quatre avec le même maillot.

57) L’organisation à Uthai Thani est si festive que les photographes et les supporters se bousculent pour les clichés souvenirs.

58) Faut dire que Marcelino, avec sa façon de partir tranquille puis de terminer en force sa trentaine de BRM par an ( !), est devenu une référence en Thaïlande.

Et un ami sympa que l’on aime saluer !

59) La carte de route, joliment contrôlée avec les cachets et les indications horaires/kilométriques est photographiée en souvenir.

Elle reviendra après homologation et servira pour le classement via le site des Audax Randonneur Thaïland.

60) La ligue sportive dont le logo reprend l’éléphant cycliste du pays de l’éléphant est on ne peut plus dynamique.

Au point que la Thaïlande figure comme troisième pays du monde (après les Etats Unis et la France, loin devant la Belgique !) au nombre de participants aux BRM.

61) De plus, après les 75 participants au Paris-Brest-Paris de 2015… les Thaïlandais seront plus de 100 au « Pi Bi Pi » (prononciation thai de PBP) de 2019.

Dont au moins 3 de notre quatuor qui redoute déjà… le froid et la nourriture française !