01) Après plusieurs voyages, souvent montagneux, en Amérique et en Asie, l’Audax Tournai André Binon pense avoir percé le secret des « grimpeurs » boliviens.

Le café y est très fort en Colombie et la morphologie du grimpeur y est inné.

02) Le programme concocté par la société britannique Red Spokes était sous-traité par une société colombienne, donc locale.

Cela incluait 12 étapes vtt totalisant 800 km mais accusant 24000m d’élévation entre Medellin et la capitale Bogota, via Manizales.

03) Le groupe mixte réuni par Red Spokes est international avec 6 Britanniques, 5 Américains, 2 Suisses, 1 Allemand… et 1 Belge.

Plus 4 Colombiens pour l’escorte dont deux à vélo.

Expression anglaise pour tous, y compris André Binon qui maitrise aussi l’Espagnol… et d’autres langues !

04) Plutôt que de raconter son voyage au jour le jour, notre héros nous offre quelques « flashes ».

Ainsi ce moment où, sur un chemin de montagne reculé il a partagé la voie avec des cavaliers locaux.

05) Souvenir aussi d’un parcours privilégiant le Vtt :

à l’écart des grands axes de circulation et sur des chemins généralement non revêtus.

Dans la Colombie profonde, donc.

06) Le décor général lui fut de hautes montagnes qui, bien vertes du fait de la chaude humidité ambiante, fit passer de 1000… à 3679m.

En pédalant en conséquence bien entendu.

07) Dans les villes et les villages, les Colombiens utilisent avec enthousiasme les anciennes Jeep Willys.

Elles font office de transport en commun et de marchandises en supportant l’état de certains chemins locaux.

08) Comme dans les autres pays d’Amérique Latine, les rues sont souvent très colorées et très animées.

09) Avec de nombreux petits magasins et des boutiques de toutes sortes.

Pour la restauration c’est vraiment pas cher.

De l’ordre des centimes (en pesos) pour des boissons et de 3 ou 4 euros pour un repas.

10) Le cas échéant l’organisation Red Spokes se déploie pour ravitailler le groupe arrêté en pleine campagne.

11) L’assistance, prévue dans le tarif forfaitaire, se compose de deux guides à vélo et de deux chauffeurs.

L’un pour la camionnette bagages et l’autre pour la moto qui navigue entre les pédaleurs.

Ceux-ci qui roulent librement en suivant le road-book.

12) Les églises, toujours imposantes,sont bien en place au centre du village.

La plupart des 48M de Colombiens, répartis sur 1,1 M Km2 (deux fois la France) sont chrétiens (80 catholiques et 13 % protestants) et pratiquants.

13) Habitué à bien pire, André Binon s’est dit satisfait des logements retenus pour la nuit et le repas du soir :

« Sommaire mais correct !
Ce n’est pas parce qu’il y a piscine que l’eau du lavabo sera chaude ! »

14) Les pédaleurs se sont arrêtés dans des villes de moyenne importance.

Ils ont eu l’agrément d’y trouver une plaisante animation avec des gens en rue.

15) Avec une circulation un peu anarchique et des moyens de transports bons à tout faire.

La Jeep sert à tout, on l’a dit, y compris à se charger de la récolte de café.

16) Le comportement des « caballeros » qui se retrouvent au bar n’est pas toujours très catholique.

Les voyageurs ont vu les chevaux faire office de pilote automatique pour le retour en plantation…

17) Les citadins sont nombreux à utiliser les non moins nombreux « touk-touk » universels.

Pour quelques petits « pesos colombiens » (COP).

18) Souvent perchés au sommet les villages colombiens présentent des rues très pentues.

Ici avec un creux profond.

19) Et là en arrête abrupte :

avec le risque cycliste du pédalier qui se plante au passage ( !).

20) Après ces premières considérations générales retenons quelques grands moments du voyage cycliste.

Le regroupement général des participants et accompagnants s’était opéré à Medellin, 2e ville plus importante et moderne de la Colombie.

21) La première action d’envergure avait consisté à relever le défi de l’ascension, via 740 marches élevant de 200m, du Rocher El Penol.

Là, à 2185m d’altitude, on se retrouve sur un fameux promontoire.

22) Une vue, grandiose, sur les alentours de Guatapé, ville de la chaine montagneuse de l’Antioquia, est une récompense suprême.

23) Très célèbre, la ville de Medellin, 2e ville de Colombie après Bogota, est capitale du département Antioquia.

Elle est dite « Capital de la Montana » (Capitale de la Montagne).

Située dans une cuvette à 1500m d’altitude, elle est bordée de Sierras culminant à plus de 3000m.

24) C’est la ville du surprenant peintre-sculpteur Fernando Botero dont certaines œuvres sont exposées au coeur de la ville.

25) Un artiste sublime, né en 1932, inspiré par « Miss Ronde » (et voluptueuse !), de renommée universelle et très généreux.

26) Medellin fut aussi, le fief du « baron de la drogue Pablo Escobar", des années 1970 au début des années 1990 .

Certaines immenses propriétés du trafiquant déchu (+ 1993) tombent en ruine.

27) .Sortie de Medellin en fanfare des Vttistes qui entament leur périple montagnard vers Bogota.

En commençant par un beau bout de route sans circulation de mororisés.

28) C’est la chance, un dimanche, de pédaler sur une route réservée aux sports et loisirs… non motorisés.

Alors il y a foule en route.

29) Cette journée sur cette route sans voitures se transforme en journée de liesse et d’animation.

Avec des stands de récupération et de restauration dont profitent les voyageurs.

30) D’autres avec l’occasion d’acheter des produits artisanaux typiques…

31) Et mise en valeur de produits locaux comme la canne à sucre qui sera broyée sur place… pour donner un bon jus reconstituant !

Extra cette « privatisation » dominicale pour sortir des embarras de la ville. !

32) L’aventure file alors la région de Colombie où rivalisent de grandes plantations proposant les meilleurs « crus » de café.

Signe que l’on situe dans des régions d’altitude entre 1500 et 2500m, bénéficiant d’un climat tropical humide et d’un sol volcanique fertile.

33) Alors, délaissant les vtt, les explorateurs se laissent embarquer par un transport ouvrier qui va les conduire dans une plantation modèle.

Pour initiation et expérimentation.

34) Pas n’importe quelle plantation puisqu’elle produit le « Café d’entre Monts » (Cafe entre Montanas).

« Découvrez les merveilles et les richesses qui font partie du paysage culturel du café ».

35) Des caféiers à perte de vue !

Avec, comme fruits, des grains qui virent au rouge de la maturité.

36) Et que voit-on bientôt ?

Notre André Binon est désigné, et équipé, pour une cueillette exemplaire.

37) Et comme il a bien récolté ( !), le groupe lui demande de passer au décorticage.

Alors tourne la manivelle, au rythme de sa pédalée montagnarde.

38) Puis, sans perdre de temps, c’est l’opération séchage au soleil des grains récoltés et triés.

39) Doué du sens des affaires, l’Audaxieux teste son produit miraculeux qui, authentique de chez authentique, vient d’être torréfié.

On dirait qu'une nouvelle marque de café colombien est née !

40) Nul doute que cette marque nouvelle gagnera bientôt les marchés internationaux.

En 2018 le café sera fort et bon… comme son inventeur !

41) La pédalée vtt reprend son cours alors que des renforts cueilleurs sont arrivés dans la montagne.

42) Une montagne prononcée et verte qui fait office de jardin printanier en bénéficiant de son climat particulier.

Mais, d’un point de vue cycliste, c’est la certitude d’un affrontement montagnard.

Chaque journée se solde par une élévation d’au moins 2000m, parfois dans le brouillard.

43) A l’embranchement des routes il faut prendre à gauche, en direction de Manizales.

Avec le début d’une nouvelle aventure, cycliste et imposée à tous, cette fois.

44) Au-delà de la ville, regroupement au pied de l’Alto Letras qui culmine à 3679 m !

Ce col n’est pas le plus haut du monde, mais il présente la pente la plus longue pour y accéder. Soit 41 km au départ de Manizales avec une élévation de 2050m, et 81 km via le versant opposé !

45) Les pourcentages de cette route montagneuse n’y sont pas les plus extravagants…

mais il faut tenir la distance.

46) Une distance qui demandera 5h d’efforts à notre héros.

Et qui est difficile pour tout le monde, même les locaux.

47) Avec un sommet qui oblige à cacher sa joie :

le panneau Alto Letras, perdu dans le brouillard, oublie d’indiquer son altitude 3679m.

Et de signaler… que la prochaine descente, jusqu’à Mariquita, sera de 81 km pour un dénivelée négatif de 3187 !.

48) Internet permet de visualiser les chiffres :

pente régulière à 5,6% sur les 31 derniers km pour élever de 1792m.

49) Ahurissant tableau pour comparer la montée de l’Alto Letras à celles d’autres montées célèbres.

Ainsi avec l’Alpe d’Huez en bas à gauche et l’Izoard en bas à droite.

Au centre droit le Mont Ventoux, avec 23 km au départ de Bédoin, n’a pas à rougir !

50) Après la longue descente jusqu’à Mariquita, tout le monde sait que le plus dur est fait même si le final réserve encore quelques beautés.

51) Outre les fruits tropicaux, la nature de la montagne colombienne offre quantité de fleurs omniprésentes et luxuriantes.

Ici l’hibiscus très décoratif.

52) Et là, la rose de Noël s’épanouissant comme un arbuste sous le ciel colombien.

53) Puis, encore et toujours, ce décor de montagne verte printanière. Elle s’étale de la Sierra occidentale à la Sierra Orientale du nord de la Cordillère des Andes.

54) André Binon qui a déjà traversé l’Amérique du Nord et le Plateau du Tibet et sillonné l’Asie ainsi que l’Amérique du Sud...

On lui doit les photos et les commentaires de cette nouvelle découverte cycliste.

55) Regroupement final avec les compliments à l’équipe des Colombiens qui a mené à bien le programme annoncé.

Programme sans failles de la société britannique Red Spokes, spécialisée dans les grands voyages cyclistes à travers le monde.

56) Au moment de rendre les vtt de location, le groupe, très international, se félicite d’avoir bien fonctionné et d’avoir pédalé dans un beau pays.

57) Avant de prendre un vol chacun sa destination finale, petit tour au cœur de Bogota.

Ici sur la place du palais gouvernemental.

Colonie espagnole jusqu’en 1820, la Colombie doit son nom à Christophe Colomb.

Elle dispose d’un régime présidentiel dirigé, actuellement, par Juan Manuel Santos.

58) Ultime interrogation du voyageur qui en a exploré les tenants et aboutissants :

Le « Cafe Entre Montanas » colombien… n'est-il pas le meilleur café du monde ?