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LA " ROUTE 66 ", OU CHICAGO - LOS ANGELES, A VELO

Une Traversée mythique des Etats-Unis, dans la roue d’André Binon

en Juillet-Août 2001

« Get your kicks on Route sixty six », disait la chanson des années 50 et 60. « Prendre son pied sur la Route 66 » ? André Binon l’a fait en 2001, en participant à une organisation de Marc Bouet.

La Route 66 a vu le jour dans les années 1920. Première route reliant l’Est (Chicago en réalité) à l’Ouest (le « Far West » californien), elle accéléra la migration des paysans et citadins ruinés par le Dust Bowl (tempête de poussière) et la dépression économique des années 30. Durant la guerre 40-45 elle favorisa la mobilisation des troupes vers le Pacifique. Puis dans les années 50-60 elle devint « route des vacances » pour des Américains qui mesuraient, dans leurs énormes limousines, la largeur de leur pays.

Las, dans les années 70-80 on lui préféra les autoroutes qui évitaient les villes. En 1985 l’administration enleva même les panneaux qui la signalaient. La route est alors devenue « mythique ». Des associations ont replacé des panneaux « Historic Route 66 » pour signaler les derniers tronçons. La distance à parcourir reste de l’ordre des 4000 km. Ce qui n’est pas rien pour un cyclotouriste. Ce reportage émane des photos et des commentaires d’André Binon.



00) Cette petite carte permet de visualiser la « Conquête de l’Ouest » du cyclo qui participait à une organisation de Marc Bouet. Soit une traversée de 25 jours, avec des étapes de 200 bornes, en compagnie d’une trentaine de cyclos et cyclotes français(es). La troupe progressait librement, avec le soutien de quelques voitures conduites par les accompagnant(e)s.

01) Tout commence donc à Chicago. André, accompagné par son épouse Anita, sait qu’il participe à une redoutable partie sportive, mais il veillera à la dimension intellectuelle (et donc cyclo-touristique) de son périple. Bien entendu, il a « mitraillé » l’architecture de Chicago.



02) Le mélange architectural d’une ville qui a grandi à la vitesse d’un champignon lui donne l’occasion d’honorer « la vache sacrée » (Holy Cow) qui finissait tout de même sa carrière dans les anciens et célèbres abattoirs de l’état d’Illinois.

03) N’oublions pas qu’il s’agit d’une traversée cyclotouriste. Les maillots de l’organisation font dans la rime riche : « Chicago Go, Los Angeles Yes ».



04) Célèbres aussi sont les pompiers de Chicago (et d’ailleurs). D’où un musée qui leur est consacré. Le cyclo nordiste Francis Provo, n’oublie pas que … dans le civil, il est pompier.

05) Un voyage cela se prépare. L’aventure aussi. D’où les conciliabules entre les conductrices… qui n’ont pas envie de louper leur sortie de ville. Et de se retrouver à New York !


      Suivre les panneaux quand ils existent.


06) Et c’est parti. Les panneaux « Historic Route » ne manquent pas d’émouvoir. Il faut en profiter car la route est désormais constamment interrompue, voire disparue. André Binon, cyclotouriste, était bien, en 2001, sur la « Road Mother ». Ce mot est de John Steinbeck dans « Les Raisins de la colère ».

07) Pose par une autre partie du groupe. Le parcours est tracé sur un « road-book » qui permet à chacun de s’organiser pour gagner le but de l’étape. Certains vont rouler à fond, d’autres vont s’arrêter autant que possible.

Pour tous la traversée sera éprouvante : distance, chaleur et relief.



08) Scène cocasse qui rappelle ce que nous avancions. La route 66 n’existe plus vraiment. On l’a sacrifiée au profit de l’autoroute (InterState 40) qui contourne les villes.

09) L’image montre comment à certains endroits la route, parallèle à l’autoroute, a l’avantage de la tranquillité pour les vélos.



10) L’autoroute a rendu inutiles les stations services, les motels et autres lieux de ravitaillement pour les voyageurs et les automobiles des années 50-60. D’où les villages « fantômes » du bord de route.

11) Heureusement qu’il reste quelques bonnes boutiques à touristes dans les villes. Voilà notre héros … qui se prend pour un cow-boy.



12) Et Anita qui lui fait le coup de la nostalgie : « A quand la Route 66, en Harley Davidson ? » Or la réponse c’est « On est là pour pédaler ».

      Le souci de découvrir l’Amérique.

13) Et pour voir du pays, même si le début de la route est assez monotone, vu l’absence de relief. C’est la grand plaine céréalière du Missouri. Et les silos à grains.



14) Etonnement européen envers la maison de l’Amerloque qui a pris la précaution d’installer sa bicoque sur pilotis. En deux temps et trois mouvements il l’installe sur un camion et s’en va vivre ailleurs, s’il le faut.

Voilà le home mobile.

15) Le mythe de l’ « American way of life » des années « glorieuses » c’est aussi la bagnole, en l’occurrence la Cadillac. En dehors de la route, André est allé visiter cette « sculpture » de 10 Cadillac qui chaque année sont repeintes en gris … pour qu’on vienne les taguer !



16) Puis c’est la « prairie » (pétrolière) de l’Oklahoma. Nature sauvage.

17) De nombreuses étapes ont déjà été franchies. Rappelons que les cyclos font partie d’une organisation. D’où les regroupements pour le logement. Et l’heure du « briefing ». Il faut connaître la route du lendemain et ses particularités.



18) Dans la troupe, André fait connaissance avec Yves Yau, sous son grand chapeau, un cyclo de Valenciennes bien connu dans le Tournaisis. Un amateur d’un cyclotourisme de larges horizons.

19) Marc Bouet, ici aux côtés du Normand Yves Préhu, est à la tête d’une organisation qui n’offre pas du clef sur porte. Avec lui il faut pédaler et il faut savoir s’adapter aux circonstances. La débrouillardise est également un avantage.


      A l’assaut du Far West


20) Car la route est longue… ainsi que large. Et, après la plaine, viennent les premières rampes annonçant les Montagnes Rocheuses.

21) Le parcours de l’organisation, délaissant le Nouveau Mexique, sort de la route 66 (disparue) et emprunte des pistes du Colorado. Les paysages deviennent somptueux, mais il faudra dépasser les 3000m d’altitude.



22) Au sommet, la mention « Divide Continental » indique qu’on se trouve sur la ligne de partage des eaux. D’un côté l’eau coule vers l’Atlantique, de l’autre vers le Pacifique.

23) Bien entendu les paysages … sont à la hauteur. Voilà, avec une grande variété de paysages en réalité, les Rocky Mountains.



24) Et encore un cliché. Celui-ci a l’avantage de montrer comment l’homme, et encore mieux le cyclo, peut parfois se sentir tout petit.

25) Site majestueux que celui, illustrissime, de Monument Valley, dans l’état d’Arizona où se trouve aussi le Grand Canyon du Colorado qui fera l’objet d’une visite motorisée.



26) Le plus brave des cyclos peut subir la plus mesquine des crevaisons dans les sites les plus sublimes.

27) Ce qui n’enlève rien de la bonne humeur communicative du Valenciennois Yves Yau. Tout le monde dans la même galère, sachant que le plus dur reste à venir avec la Vallée de la Mort et le Désert de Mojave.


      L’ultime extrémité.


28) D’où la nécessaire motivation, après un détour « touristique » par Las Vegas. André adopte la ferme attitude des anciens conquérants de l’Ouest.

29) Le final est en effet corsé avec, par exemple, la traversée du chaudron caniculaire qu’est la Death Valley (Vallée de la Mort). A moins 85m par rapport au niveau de la mer, on y est comme dans une étuve.



30) Puis c’est le désert de Mojave. L’arbre de Josua ne fournit pas l’ombrage sollicité par le cyclo.

31) Cette nature hostile mérite une protection que lui offre le parc naturel des déserts.



32) Le groupe est bien arrivé à bon port. Pose générale et calumet de la paix.

      Quelques souvenirs plus personnels

33) De guerre lasse, le reporter n’a pas rapporté de photos du Pacifique. Mais nous aurons droit, lors du passage à Hollywood à quelques beaux symboles du cinéma américain qui a marqué le monde entier. Anita reconnaît bien, en Spiderman, son héros de mari.



34) Lequel apprécie trop Charlie Chaplin pour jouer les Charlots.

35) Et l’aventure ramène au boulot. Patron de la carrosserie « Blue Ribbon » à Péruwelz, André Binon ne reste pas de marbre devant telle fantaisie américaine.



36) L’Amérique c’était hier. Avec des conditions extrêmes auxquels notre cyclo s’était bien préparé. Aujourd’hui c’est la sérénité et la tranquillité de ceux qui fleurissent lu jardin familial, à Beloeil.

37) Le cyclo a retrouvé les charmes tranquilles et les petits bonheurs de nos randonnées Picardes.


      Si pas motivés, s’abstenir.


38) Pour ceux que l’aventure tenterait : voici l’article de présentation qu’on trouve dans Cyclo-Passion. Marc Bouet organise en effet une nouvelle traversée du 25 juillet au 21 août 2005.



L’aventure est exceptionnelle. N’empêche qu’elle a été vécue par un cyclo qui est des nôtres. Et qui reste modeste. On lui sait gré d’avoir fourni ce reportage pour un site … qui s’enorgueillit.


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