01) Voilà la photo de famille !

A partir des photos de Michel Cordier nous proposons ici, non pas un documentaire sur le Vietnam, mais des échos de l’ambiance d’un voyage cycliste autonome en famille.

02) Les vrais baroudeurs : Fred Deschuyteneer du Bol d’Air Enghien, Muriel et Angèle, fille et petite fille de l’Audax Tournai Michel Cordier.

Après l’Amérique centrale et du Nord (jusqu’en Alaska), ils sont passés par la Nouvelle-Zélande en Océanie pour se retrouver en Asie.

03) Venant du Cambodge ils se retrouvent au Vietnam voisin avec tout leur barda.

Pour poursuivre leur aventure : « Cinq roues en Balade » et : « Seize mois de liberté en famille autour du monde ».

04) Les Audax Tournai connaissent l’ardeur et la détermination de Muriel qui a de qui tenir.

Pour preuve, ses deux Paris-Brest-Paris, ses Diagonales de France et autres EuroDiagonales.

05) En ardeur déterminée, le Bol d’Airien d’Enghien Fred n’est pas en reste.

Sa machine est lestée d’une remorque à pédales qui permet à Angèle, 5 ans, d’activer la 5e roue de l’équipage.

06) Le summum de l’art du voyage cycliste en famille est atteint quand, comme convenu, Michel les rejoint au centre du Vietnam.

Pour les accompagner et partager leur route trois semaines durant.

07) Le Vietnam, réunifié depuis 1976, est un pays en forme de S allongé sur 1650 km du nord au sud.

Bordé par la mer de Chine à l’est, ce pays de 330000 km2 (10 fois la Belgique) est entouré par la Chine au nord ainsi que le Laos et le Cambodge à l’ouest.

Pays très peuplé aussi avec 92M d’habitants.

08) L’aventure cycliste évoquée ici néglige le sud, et donc Ho Chi Minh Ville (ancienne Saïgon).

Partant du centre, près de Hué, elle remonte vers le nord jusqu’à Haïphong (le port) et Hanoï (la capitale) mais sans s’attarder dans ces grandes villes.

09) Le climat y est de type tropical au sud et subtropical au nord.

C'est-à-dire plutôt chaud (sauf en montagne) et avec des averses souvent violentes.

D’où l’équipement des cyclistes vietnamiens dont le chapeau pointu est aussi utile sous la pluie que sous le soleil.

10) Le Vietnam, comme la Chine voisine, est une République socialiste ne reconnaissant que le parti communiste et se recommandant du « libérateur » Ho Chi Minh.

Cependant l’économie y évolue vers le libéralisme et donc l’économie de marché.

11) Moins marqué par le bouddhisme que dans les autres pays du Sud-Est asiatique, le Vietnam reprend le calendrier chinois.

Il est donc, depuis fin janvier, entré dans l’année du Coq.

12) Pas besoin de porte monnaie au Vietnam car il n’y a pas de pièces.

En revanche, des billets on s’en met plein les poches.

Ils sont de 250 à 500 000 Dong sachant que 25000 Dong… valent un Euro !

13) Si les routes principales sont en bon état, le trafic est toujours impressionnant.

En ville c’est la cohue et en campagne c’est plus calme mais souvent insolite.

14) En position pré-tibétaine, le Vietnam est d’un relief très prononcé avec des plaines côtières étroites.

Sauf au sud avec le delta du Mékong autour d'Ho Chi Minh Ville et au nord avec le delta du Fleuve Rouge d'Haîphong à Hanoï.

Et les pentes sont rudes malgré le désaccord entre les experts : 9 ou 10% ?

15a) Pas de quoi émouvoir Michel qui roule presqu’aussi léger que pour une Diagonale de France.

15b) Pour l’essentiel il s’agira ici de moyenne montagne, avec des formes arrondies comme dans les Vosges.

16) Le tout agrémenté de beaux espaces côtiers donnant droit à une pédalée plus tranquille avec un kilométrage quotidien variant entre 50 et 80 km.

17) Même s’il faut sortir des milliers de Dong, les boutiques du bord de route sont quasi alléchantes.

18) Après quoi on se dégote une gargote pour le repas du midi.

A condition d’apprécier la tambouille locale et de manier les baguettes, on est déjà rassasié pour 1 ou 2 euros (25 ou 50000 Dong !)

19) De plus l’allure des aventuriers est des plus touristiques.

C’est du sport de porter les bagages et de tirer la remorque mais toutes les occasions sont bonnes pour un arrêt photo.

20) Ainsi cette vue en contre plongée moins pour la rareté, car les rizières sont légion, que pour le ravissement de l’œil.

Sans compter que le riz est principale richesse agricole du pays.

21) Ravissement aussi devant une architecture datant des heures glorieuses du passé.

Cependant, les guerres récentes ont privé le pays de nombreuses beautés antiques.

22) En campagne, quel contraste avec le tohu bohu des villes que les pédaleurs ont évité autant que possible.

23) Et toujours ces échoppes qui donnent l’occasion de vivre un peu comme les gens du pays.

24) D’où, dans ce pays en développement, l’agrément d’un certain confort familial pour couronner l’étape.

25) Improvisée sauf dans ses grandes lignes, l’aventure se poursuit au jour le jour.

Les "cinq roues" reprennent, à sept, le chemin remontant vers le nord du Nord Vietnam.

26) Avec des arrêts d’intendance agrémentant les journées de liberté en famille autour du monde.

27) Impossible même de résister à l’attrait sympathique de ces petites échoppes couleur locale.

28) Et ces points de vue qui coupent le souffle alors qu’on voulait le reprendre!

29) De front et dans un décor choisi, Fred, Angèle et Muriel cyclant.

Le bon papa Michel est au sommet de l’art photographique!

30) Là aussi il a cherché son effet :

les cyclistes sont à peine visibles dans cette forêt de deux roues motorisés.

Une grande spécialité vietnamienne.

31) Cependant la campagne reprend vite ses droits et les bovins leur priorité.

32) Pas encore en âge d’être motorisés, les scolaires pédalent groupés jusqu’à l’école.

33) Tandis que des adultes, sans doute peu fortunés, transportent à moindre frais.

34) Scène presque cocasse quand l’objectif montre les visiteurs… chargés comme des mulets !

35) La vue la plus emblématique du tourisme au Vietnam : la baie d’Ha Long (ou Along).

Plus exactement la baie voisine de Lon Ha que nos cyclotouristes ont préféré car moins courue.

36) Après quoi on reprend les machines pour, au-delà d’Haïphong et Saïgon, de nouvelles découvertes.

37) A l’intérieur des terres, les populations des montagnes sont dites des minorités ethniques.

Avec des us et coutumes, comme ici le chignon, de tradition.

38) En revanche les fêtes de mariage, ici joliment coloré, ont quelque chose d’aussi sympathique qu’universel.

Vive la mariée et le marié, fier comme Artaban !

39) La vie quotidienne est faite de travaux des champs.

Transformation de racines de manioc.

40) Mode des transports par l’épaule avec le costume traditionnel porté au quotidien.

41) Costume traditionnel des Viêt pour un travail artisanal…

Avec un chiffre d’affaire qui, assurément, nécessite le GSM ou portable.

42) Sur la route en réfection il y avait des cantonnières…

Elles cassaient des tas de cailloux !

43) Autres tenues très colorées.

Peut-être de la minorité Muong…

44) Après quoi, au col suivant, un repos-ravitaillement ne sera pas de refus.

45) Muriel aussi a l’instinct du chasseur d’images : vite fait, bien fait...

46) Faut dire que la scène vaut son pesant de riz :

le cyclo casse cou fait sensation auprès de la jeunesse locale.

47) Mais l’attraction principale des « 5 roues » c’est Angèle.

On veut la voir de près et même la prendre dans ses bras.

48) Elle est belle comme une princesse, particulièrement sous le chapeau pointu vietnamien.

49) Et il n’est pas rare qu’on tienne à lui offrir quelque chose, pour elle.

50) Faut dire qu’elle n’a peur de (presque) rien.

En tous cas pas d’un vrai éléphant de pierre.

51) Alors le bon papa il pédale avec une ardeur décuplée :

faudra qu’il raconte cela de retour au pays.

52) En fait de géographie il faut plutôt évoquer la géologie avec ces pitons karstiques sublimant le paysage.

53a) Ceci dans un espace gagné par les eaux et aménagé pour le tourisme.

Au point que l’on parle d’une baie d’Along terrestre.

53b) Sensation dans la promenade en barque :

C’est pieds sur les rames, que le rameur… pédale !

54) Changement de décor quand, dans la fameuse cuvette, se présente le site de Dien Bien Phu.

Heure de gloire pour les troupes vietnamiennes du général Giap et de sinistre renommée pour l'armée française en 1954.

55) Gloire aussi pour les vélos Peugeot qui servirent à transporter le matériel militaire des victorieux assaillants.

Cependant, les « Viêt » ne seront pas quittes des guerres avant 1976...

56) L’équipage des pédaleurs est pris en chasse par une équipe de cinéastes qui feront aussi une interview.

Avec réponse en anglais par Muriel qui maitrise la langue.

Maniant aussi l’espagnol et le néerlandais… elle capitule pour le vietnamien !

57) Il faudra donc demander à quelqu’un d’autre pour traduire cette affiche.

Mais nul doute que le gouvernement y recommande de cultiver du riz.

Du bon riz d'exportation, assurément !

58) Ce qui donne à Michel, très au fait des questions agronomiques, un supplément d'ardeur.

59) De l’ardeur il en faut pour franchir les cols vietnamiens.

Après le mythique col des Nuages (496m) sur l’ancienne ligne séparant le sud et le nord du Vietnam, c’est le col Phuoc Tuong Pass qui est franchi.

60) Sur les versants plus élevés, s’y côtoient des plantations tropicales de teck dont le bois rare est recherché.

61) Nonobstant sa vaillance et sa curiosité, c’est le coup de barre pour la jeunesse convoyeuse.

Petite sieste dans un décor de rêve.

62) Un tour du monde exige un matériel fiable.

Fiabilité d’autant plus nécessaire que les vélocistes locaux n’inspirent pas toujours confiance.

Même s'ils sont sympas, mieux vaut ne pas avoir besoin de leur service.

63) Et mieux vaut que les guiboles tiennent aussi le coup.

Car il faut s’employer pour s’élever.

64) « Mais, comme dit Muriel, on a déjà vu pire ! »

Ici la route est bonne, le ciel est bleu et la compagnie est agréable !

65) Bonne compagnie du soir avec la rencontre d’un ancien se souvenant de l’ancienne présence française.

Et qui parle encore un peu la langue…

66) Si la ville est illuminée c’est pour célébrer le passage à l’an nouveau.

La fête du Têt qui, cette fois, annonce l’année du Coq.

67) Alors cela s’arrose, en levant le coude, à partir d’un alcool local :

« Bonne année chinoise ! »

68) Un tour du monde cycliste en famille ne se boucle pas en 80 jours.

D’ailleurs l’équipage prend le temps dans le délai imparti à l’aventure.

69a) Michel Cordier aura eu la grande satisfaction d’en faire une (petite) partie aux côtés de sa fille Muriel.

69b) Mais aussi en compagnie de Fred, son beau fils.

Alors Angèle trouve les mots qu’il faut : « Vas-y bon papa, pédale ! »

70) L’escapade paternelle atteint sa limite car on l’attend à Kain.

Michel retrouve la ville et ses embarras motorisés avant de prendre l’avion pour rentrer.

71) Un dernier plat de nouilles puisqu’il a bien aimé cela…

72) Puis un selfie car là-bas on le prend déjà pour un héros.

A juste titre car il va bientôt se retrouver en Afrique du Sud avec des Aiglons d’Athois.

Pour un nouveau voyage avec participation au Tour du Cap à vélo de Cape Town, le brevet le plus couru du monde.

Il y sera sur 105 km parmi 35000 cyclos !

73) Pendant ce temps-là l’aventure va continuer pour les aventuriers qui filent vers le Japon.