68) Direction sud-ouest du Tarn avec un départ décalé à Graulhet pour parcourir le pays dit de « Cocagne ».

Rien à voir avec nos mats de cocagne, quoique certaines montées y firent penser.

Ici la cocagne c’est la boulette (la coque) formée à partir de la plante de pastel avant d’en extraire le jus tinctorial bleu.

Donc un colorant naturel …

69) L’accès au point d’accueil de Graulhet se fait par une passerelle, réservée aux non-motorisés, surplombant le Dadou.

Le Dadou, dont se recommande le cyclo club local, est affluent de l’Agout et donc sous-affluent du Tarn puis de la Garonne.

70) En cette journée annoncée chaude mieux valait partir tôt.

Cependant, sur le coup de 8h, le point d’accueil n’est pas encore installé, sauf pour le chalet café.

L’affluence est attendue pour plus tard car tous les parcours passent par Graulhet, les longues distances y revenant même une 2e fois.

71) Tandis que le vélociste s’installe tranquillement c’est libre service pour le coup de pompe donné au vélo randonneur.

72) Vélociste à Fleury les Aubrais, près d’Orléans, Didier Hume est déjà là.

Connu pour sa pratique des longues distances, Didier vient de réussir un nouvel exploit :

« J’ai initié ma copine Séverine au vélo l’an passé. Et voilà qu’elle a réussi cette année les brevets qualificatifs à PBP. La semaine prochaine (le 16/08) on sera donc au départ de Paris-Brest-Paris ».

Didier va terminer son PBP 2015 le mercredi 19/8 à 5h40, en 61h20 !

Et sa copine Séverine terminera, elle, le jeudi à 9h01, soit en 87h

73) En ville désormais, nouveau franchissement du Dadou, à proximité du musée du cuir.

Graulhet a en effet longtemps été un centre actif lié à la mégisserie et à la maroquinerie.

74) Les cyclos retrouvent vite leur instinct de touriste en s’arrêtant, du moins certains d’entre eux, au premier point de vue venu.

75) Ici, il s’agit de contempler et d’immortaliser sur la pellicule ( ?) le moulin à eau de Saint-Pierre, en contrebas du pont sur le Dadou.

76) Occasion d’un bavardage avec le nordiste Jérôme Baclet que les Diagonalistes de France connaissent bien.

Souvent, il les accompagne (en SAR) quand leur route passe aux alentours de Béthune.

77) Pas de vélo sur cette vue dédiée au village perché d’Ambres illuminé par les tournesols.

78) Comme bien d’autres, ce cyclo de l’AS Brévannes (Val de Marne), au maillot lumineux, ne résiste pas à tentation du cliché du jour.

79) Tandis que le peloton se régale d’une route ombragée en bordure des champs ensoleillés.

80) A 4km de Lavaur, comme en des milliers d’autres endroits des parcours de la SF, la bienveillance d’une bénévole préposée à la sécurité :

« Vous pouvez y aller ! J’aime mieux vous arrêter que de vous voir accidentés ! »

- « Merci madame ! »

81) A l’entrée du point d’accueil de Lavaur retrouvailles avec André et Monique Mahé venus avec un couple ami de Grande Brière.

Souvenir mémorable d’un accueil très réussi, chez eux, à La Chapelle des Marais lors de la SF de Nantes 2013.

Eux aussi seront sur la route de PBP la semaine prochaine.

82) Le Liégeois (B) Jean Baguette réserve la place arrière ( !) de son tandem à Odile de Thionville (F).

Or Odile est une non-voyante qui a trouvé son pilote via internet.

A Jean d’assumer car … sa coéquipière est une sportive détentrice du record du monde de marche à pied sur 24h : avec 169,877 km (précisément).

Fantastique Jean, qui a déjà été champion de Belgique handisport avec Simone.

83) Rencontre de cyclos de Lapugnoy (62).

Ils ne nous en voudront pas si l’on prétend qu’à quatre (meilleur grimpeur compris) ils ne seront jamais aussi valeureux cyclos que l’ami « Jules », de Roquetoire.

84) Retrouvailles annuelles avec des représentants nord vendéens, dont Joël Renou, du club des Herbiers (85).

L’occasion de se souvenir d’une victoire de Philippe Gilbert chez eux, au Mont des Alouettes au Tour de France 2011.

85) A la buvette voisine, leurs voisins de Vihiers (49) dans le sud du Maine et Loire.

86) Profitant d’une belle allée ombragée au cœur de Lavaur certains songent surtout à récupérer :

« Quand le gobelet est plein je le vide … »

Et quand il est vide … ?

87) Après avoir été longtemps nordistes et membres du même club cyclo d’Hem (59), Bernard Dendievel et Jean Marc Robert sont désormais voisins à Lavaur et sociétaires du club cyclo local.

Tous deux bénévoles de la SF, Bernard est aussi impliqué dans le Codep81.

88) Aussi ancien président de l’Urfa-Lille, Bernard a gardé beaucoup d’attaches amicales dans ch’Nord.

D’où les retrouvailles avec des cyclos du Vélo Club de Roubaix.

89) Retrouvailles aussi avec Jacques et Marie Guelton, anciens Lillois, qui, après avoir présidé la Ligue Nord-Pas de Calais, sont aussi devenus sudistes.

Sociétaires du CC Paulhan (Hérault), ils encadrent ici un cyclo d’Albert (Somme) nostalgique du « Nous les cyclos » (1985) d’un célèbre auteur !

90) Le circuit dans la capitale du Pays de Cocagne conduit jusqu’à la cathédrale Saint-Alain de Lavaur célèbre, entre autres, par son jacquemart (au dessus de l’horloge).

Une construction plus ancienne que celle d’Albi au XIIIe qui a valu à la ville de devenir aussi un évéché.

91) Un gigantesque chantier de restauration n’empêche pas d’organiser des visites de ce monument riche en décoration intérieure.

92) La guide est explicite :

« La restauration intérieure de Saint-Alain présente aujourd’hui un intérêt majeur, pour redonner à la cathédrale son lustre, renforcer son identité religieuse, son rayonnement culturel, et le développement touristique de la cité vauréenne. »

On note au passage que les habitants de Lavaur sont … vauréens.

93) Pendant ce temps les cyclos de la SF continuent d’affluer :

ici en famille …

94) Là en peloton contournant le giratoire décoré de manière insolite…

95) Avec un message plus vrai que nature :

« Les cyclos de Lavaur sont des géants » !

96) L’après midi de ce lundi, sous un ciel bleu plus vif que « pastel », sera marqué par la chaleur caniculaire dépassant les 40°.

Alors, comme les cyclos d’Andaine (Orne) menés par Claude Robillard, (élu fédéral chargé de la Formation) on roule à l’ombre … autant que possible.

97) Or les forêts en Pays de Cocagne sont moins denses et moins fraîches que celles d’Andaine traversées lors de la SF de Flers en 2011.

98) Les montées sous le cagnard sont difficiles à supporter.

D’où la tentation ou le besoin de souffler … à chaque point d’ombre.

99) Ou alors c’est l’insolation qui assomme le téméraire. Sans gravité heureusement ici.

Dans le peloton la rumeur annonce 150, 300, … voire 400, interventions des pompiers.

Beaucoup assurément !

100) La parade la plus efficace est celle du repos collectif grenoblois :

comme dans des fauteuils sur un balcon forestier !

101) Mais il faut bien rentrer.

Donc reprendre un peu de soleil pour dépasser les sommets !

102) Alors, en cette heure échaudée, même les tournesols baissent la tête.

103) Retour à Graulhet où ceux qui continuent d’arriver d’Albi croisent ceux qui y retournent.

104) Riche idée de l’organisation que d’avoir ainsi prévu des « Points d’eau » servant autant à s’arroser qu’à se désaltérer.

105) Justement en tournée d’inspection du point d’accueil, le président André Klavun se réjouit de constater que

« dans l’ensemble, tout se passe bien ».

La canicule tarnaise n’arrête pas le pèlerin.

106) De toutes façons les bénévoles sont là en nombre, voire en nombre pléthorique ( ?), pour garantir l'assistance.

107) Mais de quoi se plaindrait-on quand, comme les cyclos vendéens de Le Boupère, il y a à boire et à manger dans un espace ombragé ?

108) Surtout si les secours sont prêts à intervenir au premier danger :

ici pour une piqure de guêpe à travers le maillot !

« La sale bête ! »

s’écrie le cyclo, avant de se raviser devant le sourire de l’infirmière !

109) Le moment est venu d’en savoir plus sur le pastel du Pays de Cocagne.

L’artisan pastellier perpétue le savoir faire des anciens qui firent fortune dans l’extraction du colorant de la plante de pastel.

Mais la fortune c’était avant la concurrence de l’indigo, à partir du XVIIe, venu d’Asie et avant la teinture chimique.

110) L’artisan pastellier se diversifie en proposant d’autres produits que le bleu pastel obtenu des feuilles de la plante.

Le pastel du teinturier a aussi des vertus médicales à partir d’huiles extraites des graines de la plante bisannuelle.