51) A Hestrud (km43) l’heure n’est pas encore à la Chimay.

Mais l’énergétique 3Action, servie par les Cycles Au Liégeois de Dour et l’ancien président des Dragons, Jacques Demoulin, arrive à point nommé.

52) L’organisation du poste de ravitaillement y est à la mode des Dragons Audax.

Pain d’épice, gaufrettes et quartiers de fruit sont discrètement étalés sur les tables.

53) Le président du club montois, Guy Dupire, anime son équipe de ravitailleurs :

« Je suis sur la brèche depuis quasi 48h. A la limite du possible ! »

54) Le président nous conduit cependant, à 50m de là, à l’endroit le plus célèbre d’Hestrud.

Une stèle commémore la halte de Napoléon Bonaparte qui fit boire son cheval dans la Thure le 16 Juin 1815.

Soit, avant de rentrer en Belgique, à l’avant-veille de la bataille de Waterloo, il y a juste deux siècles.

55) Ce jour de 2015, ce sont les cyclos que « le Chi » des Dragons se propose d’abreuver :

bidons d’eau et bouteilles de sirop sont à disposition de ceux qui feront leur mélange.

56) Les cyclos de La Louvière n’en demandaient pas plus avant de reprendre, comme les "Grognards", la route.

57) De même le groupe de Roeselaere (Roulers) qui profite aussi de l’agréable bord de Thure.

58) Puis c’est le départ, direction route de Beaumont, pour les distances de 115, 145, 190 et 215 km.

59) Sortie d’Hestrud via la route conduisant à Beaumont (B), là où, au soir du 16 Juin 1815, Napoléon passa la nuit.

… Alors, tout allait encore bien pour lui, sauf la forme physique !

Ses amis du Cyclo Club Aulnoy n'ont pas manqué de reconnaître, en tête évidemment, ... leur "CHAMPION"!

60) L’histoire ne dit pas si les soldats de l’empereur reconquérant passèrent la côte aussi vigoureusement que les cyclos.

Mais tous y prirent de la hauteur !

61) Avec la particularité d’une route qui, se jouant de la frontière franco-belge, repasse en Belgique.

62) Ce qui signifie qu’on laisse, provisoirement, la France derrière soi.

63) Les choses se précisent avec, à partir de Grandrieu, « la Route Napoléon en Wallonie », du bi-centenaire.

La bataille de Waterloo en 1815 engendrera l’indépendance de la Belgique en 1830.

64) En fait la route du MCM s’éloigne de Waterloo dès la sortie de Grandrieu.

Yves Yau (médecin fédéral) et Bernard Lefebvre (féru es-courses cyclistes!) connaissent tout du périple de Napoléon et son armée, de Grandrieu à Waterloo.

Un reportage de Georges Golse illustre, joliment, ce périple dans la revue Cyclotourisme de la FFCT ,numéro de mai 2015.

65) Les pédaleurs de la Classique des Cyclos filent donc vers d’autres batailles, strictement pédalantes.

66) Leur champ de bataille sera l’interminable « toboggan » qui couvre l’espace, en forme de botte, du sud de la Province du Hainaut.

Espace de relief pré-ardennais coincé entre la Province de Namur et les départements du Nord et des Ardennes.

67) D’un point de vue cyclotouriste c’est l’avantage d’une pédalée dans un environnement de bonne nature.

68) Avec les joies d’une belle aventure sportive partagée dans l’effort et la bonne humeur.

69) La route est longue mais la progression est régulière.

Du moins pour l’instant !

70) Petit problème dans le fléchage par ailleurs suffisant.

La séparation (« splitsing ») entre le 115 et 145 ou +,est annoncée de manière confuse ou tardive, dans une descente.

71) Alors, deux préoccupations valant mieux qu’une, certains ont besoin de vérifier.

Et « Carla » (puisqu'elle fut hélée ainsi) doit à sa copine plus vigilante … de ne pas s’être fourvoyée sur le 150km !

72) Qu’on se le tienne pour indiqué sur la route, le 115 km c’était à droite.

Avec une inévitable petite remontée.

73) Pas de problème pour ceux de la SMCA qui poursuivent leur descente en tournant à gauche.

C’est la (bonne) route du 150 et plus !

74) Au prix d’une belle remontée cependant du côté de Renlies.

75) Et puis d’encore une nouvelle et rude montée.

En souplesse pour ce cyclo de Rousies qui ne les compte plus.

Mais qui apprécierait que l’organisateur les nomme par panneaux.

76) Ici la séparation du 150 (à droite) par rapport au 190 et 215 (tout droit) est accentuée par le panneau Virelles et Chimay.

D'où la salvatrice rectification de trajectoire pour les cyclos de Gravelines (F59).

77) Fixant le photographe au lieu de scruter le fléchage au sol, le quatuor de Tubize, conduit par Freddy, n’est pas loin de la même erreur !

78) Sur une route aussi vallonnée que rectiligne approchant de Virelles, les Copains de Wavre laissent à leur triste ceux qui sont arrêtés.

79) Or, il s’agit de nos quatre compagnons du Tubize.

Ce n’est pas une bête crevaison, aux portes de Virelles, donc à une lieue de Chimay, qui va entamer leur moral.

80) Chimay, ce jour de MCM, c’est d’abord le poste de ravitaillement installé au Collège Saint-Joseph.

81) Bel effort d’organisation orchestré par le Dragon Audax Michel Raulier qui a fait installer le portique fédéral.

82) Et qui accueille le Randonneur Bruno Estrebelle du club d’Hennuyères.

Celui-ci ne voulait pas manquer Mons Chimay Mons, mais il s’y économise ( !).

Le lendemain il sera au 400 km d’Orchies pour sa qualification à Paris-Brest-Paris.

83) Les Dragons proposent le boire, en plein air.

Avec des gobelets disponibles ici.

84) Et le manger à l’intérieur.

Avec des sandwiches en guise de repas du midi pour ceux qui veulent compléter le ravitaillement offert.

85) Puisqu’on est à Chimay, on peut aussi avoir besoin d’un autre breuvage qu’une menthe à l’eau.

D’où les calices pleins du divin brassage des moines trappistes.

86) Plus un moment de récupération autour des tables dressées pour cela.

De quoi rappeler (un peu !) les plateaux repas servis dans les brevets d’antan à Chimay sous la houlette du chimacien Michel Vinage !

87) Sous la protection d’un dévoué signaleur en tenue des Dragons Audax, la sortie du collège Saint Joseph se fait par le même accès que l’entrée.

Prudence de bon aloi!

88) La traversée de Chimay vaut toujours le détour, même si ses vieux pavés restaurés secouent un peu.

89) Ils voulaient la preuve d’être bien passés par Chimay à vélo, ces deux cyclos touristes de Mouscron ?

La voilà, pour la postérité !

90) Au carrefour suivant, le magasin l’Eloquence voit défiler les cyclos … et les amateurs de muguet.

91) Même défilé de cyclos au pied de la statue évoquant l’une des gloires historiques locales.

Jean Froissart (1337-1404) fut un important chroniqueur de l’époque médiévale.

Ses chroniques ont beaucoup porté sur la première moitié de la Guerre de Cent Ans.

92) La pédalée en pleine campagne reprend vite ses droits.

Avec ici un décor de colza en fleurs ... pour le passage des cyclos de Fleurus!

93) A cet endroit du parcours revenant vers Mons le vent est plutôt favorable.

Alors le rythme est soutenu du côté de Salles.

94) Au point que l’on négligerait presque de contempler le paysage.

Ainsi avec cette chapelle perdue à l’horizon.

95) Les sportifs de Saint-Symphorien optent pour des salutations au photographe.

96) L’association Audax Tournai et Lamain Sport ne s’en laisse pas compter.

97) Puis arrive l’étonnante traversée du village de Bailièvre, toujours dans l'entité de Chimay.

Ici, encore sur les hauteurs surplombant l'agglomération rurale.

98) Vue panoramique invitant à la contemplation.

Ce que fait l’ami Michel Thauvoye tandis que les cyclos entament leur descente au village.

99) Superbe descente en lacets négociée ici par deux cyclos de Bouffioulx.

100) Les deux mêmes dans la traversée de l’agglomération face à l’église en pierre locale.

101) Puis le retour dans la campagne quand on laisse le village de Bailièvre, et ses gîtes de la Baie du Lièvre, derrière soi.

102) Dans une campagne si tranquille, les usagers ne peuvent que consentir à partager la route !