01) Au local des Audax, le président Michel Duhaut, alias Moustache, et le vice président Daniel Houtekins sont à la manœuvre pour les 85 inscriptions du jour.

Sous le contrôle de Daniel Cauchie, alias Danicau, qui est aussi responsable de la série 200/300/400/600 km organisée par lui pour son club.

02) Trois des 85 Randonneurs sont accueillis à Tournai comme des V.I.P.

Le Courtraisien Kristof Allegaert double vainqueur de la distance « Londres-Istanbul », le Lierrois Louis Beirinckx figure emblématique des randonneurs en Flandre et le président du groupe Randonneurs.be

03) D’où le fait que l’Antoignien Christian Blocq, qui n’est pourtant pas le premier venu chez les randonneurs, … n’en mène pas large, au milieu !

04) Joyeuse ambiance club sportif avec ceux de Lamain-Sport.

05) Dans le local, le voyageur André Binon entre les randonneurs patentés que sont André Van Eeckhout et Michel Thauvoye.

Avec eux on peut parler de Diagonales de France et de Paris-Brest-Paris.

06) De dos, le maillot des cyclos du Plein Cadre Hérinnes-Warcoing qui est passé des cycles Morjean … au cadre idéal sur mesure !

Sur de valeureuses épaules!

07) Passage à la caisse (5€) pour recevoir, outre l’itinéraire, la carte de route qui, dotée du cachet des 3 contrôles annoncés, servira pour l’homologation.

08) Homologation indispensable pour ceux qui envisagent de participer au Paris-Brest-Paris du 16 au 20 août 2015.

Homologation utile pour figurer sur le listing Randonneurs.be.

Ce listing, en 2014, rassemblait 363 classés … dont 26 Audax Tournai qui avaient roulé au moins un 200 BRM.

09) Ils font partie de l'aventure du jour, ces deux bons cyclos du club Champ Perdu de la Bouverie.

10) Daniel Boitel qui s’apprête à faire ses preuves en Randonneur et Danicau, le « Number One Randonneur » occupés avec le café du départ.

Offert aux 85 combattants qui vont se lancer sur le circuit des Poilus tournaisiens..

Parmi eux 21 Audax Tournai, 9 Cyclos d'Antoing, 5 de Mouscron, 4 de Lamain, ...

11) C’est parti de bon matin (de 7 à 7h30) en direction du sud (via Mouchin) pour 200 bornes (210 en réalité) à boucler en moins de 13h30.

Avec un soleil de côté cachant … un vent du nord (donc de dos pour l’instant) qui va forcir jusqu’au soir !

12) Rendu prudent par une vieille expérience, Louis Beirinckx va rouler en solitaire et surtout ménager son allure de randonneur.

13) En formule randonneur l’allure est libre, mais tout l’art de se retrouver dans un bon groupe.

Question d’affinités et surtout d’allure compatible.

14) Ainsi le petit groupe de Muriel et Sylvie, mené par le Framerisois Michel Thauvoye qui rentrera en tenant un honnête 22,5 km/h de moyenne.

A ce moment, pas la peine de forcer tant le vent est favorable.

15) Le premier arrêt-contrôle survient à Arleux, au km52.

Si certains visent une boulangerie, le réflexe des randonneurs est souvent d’opter pour un café.

Le Roi de la Bière remplira parfaitement son office.

16) Après avoir sollicité le cachet sur leur carte de route, les randonneurs s’offrent un temps de repos et de restauration.

Avec les vivres sortis du sac ou des poches !

17) Puis chacun repart sans crier gare, en direction de Maricourt annoncé 47 km plus loin.

Ceux-là, le groupe des Crazy et des 100 Amis, on ne les reverra plus !

Même à l’arrivée !!

18) A ce moment, ils roulent à 40km/h et tiendront (du moins 7 d’entre eux) le 32 km/h de moyenne pour rentrer à 14h30 !

De jeunes gaillards qui n’ont pas froid aux yeux !

19) David et Christian roulent en famille, dans un tempo soutenu mais à l’écart du gros groupe.

20) Peur de rien non plus, Heléna qui va boucler son 200 dans la roue de Jean Pierre son mari.

Tous deux du club de Quévy dont ils sont de fameux ambassadeurs.

21) Le vent, toujours favorable, permet des regroupements provisoires.

Les randonneurs se rendront jusqu'au bord de la Somme après avoir traversé le Nord et le Pas de Calais.

22) L’occasion d’évoquer le Front de la Somme durant la Grande Guerre sur des terres marqués par d’émouvants (et bien entretenus) cimetières militaires.

Ici le britannique HAC Cemetery.

23) Seule ville traversée par ce 200 km campagnard, Bapaume retardera à peine les randonneurs.

Pourtant, jadis, c’est là que les Audax Tournai s’arrêtaient pour un ravitaillement sur leur légendaire « Circuit des Poilus » inventé par feu Didier Hanno.

24) Pourtant ils auraient pu s’arrêter dans un magasin de Bapaume.

Et pas seulement pour dévaliser la bijouterie !

25) Après Bapaume, le relief de la Somme est nettement plus tourmenté.

Cela va mettre à l’épreuve la solidarité du groupe.

26) Or le groupe est celui qui s’est formé au départ de 7h30 sur base volontaire.

Ici sous la conduite du Kainois Willy Baelen qui sera largement relayé par les cyclos d’Antoing.

27) Situation confortable pour les Audax Tournai qui se contentent de contrôler la manœuvre.

28) L’important étant de ne pas puiser dans les réserves puisqu’on n’a pas encore atteint la mi-parcours.

29) D’ailleurs certains, qui ont déjà accumulé une fameuse expérience de randonneurs, se contentent de contempler la scène qui les précède.

30) A l’approche de Longueval, nouvelle proximité de cimetières rappellant l’héroïsme des Poilus.

Ici le britannique Bernafay Wood Cemetery.

31) Le Chant du Coq, sur le bord de la route et à l’entrée de Maricourt, donc sur les hauteurs du bord de Somme, se révélera très accueillant.

32) Terrasse improvisée pour l’équipe des Big Brackets de Brussels qui s’offrent une belle journée de plein air tranquille.

Debout à gauche, Rik Jellema (tout ce qu'il y a de plus groen et/ou écolo à Bruxelles!) qui se pose en "tortue galapagos mais sans carapace" au milieu de plus jeunes collègues.

Bouclant son premier BRM de 200 km il les défie de tenter ... un 300!

33) Petit moment de récupération sachant que le retour sera plus scabreux…

Vous devinez pourquoi.

34) Le petit café avait été prévenu : « Vous allez être assailli par une bande d’assoiffés qui déballeront leurs tartines ».

« Pas de problèmes, j’aurai des clients habituels pour m’aider à servir », avait répondu la patronne.

35) Danicau profite du regroupement provisoire pour soigner ses amicales relations de Randonneurs.

Il a déjà en vue de préparer un accueil d’une Flèche Vélocio se terminant à Tournai le samedi de Pâques 2016.

36) Les Antoigniens se sont ménagés un petit coin dans le café à l’heure des tartines et des verres :

entre l’étal de moulinets et celui des vers … de terre!

Car le café, proche des rives de la Somme, fait l'épicerie ainsi que … les articles de pêche !

37) Désormais sur le retour, par une route parallèle à celle de l’aller, le 200BRM découvre la partie la plus pittoresque du parcours.

Les communes de Handecourt au Bois, Maurepas et Combles, réunies sous le terme de Haute Somme, s’atteignent par autant de côtes !

38) Mais le plus embêtant pour les valeureux randonneurs, c’est le vent est désormais très contraire.

Et il le sera sur les 100 km du retour.

Donc sans discontinuer sur 100 bornes, aussi bien en descente qu’en montée !

39) Pour populariser la formule randonneur, les Audax Tournai se donnent la peine de flécher (et donc dé-flécher !) le parcours du 200 km.

Pour les distances supérieures on se fiera à la bonne compagnie, à la carte ou, désormais, au GPS.

40) Faut préciser que si les Poilus ont été courageux … les randonneurs (euses) le sont aussi !

Passage ici devant le Delsaux Farm Cemetery.

41) Le contrôle d’Oisy Le Verger (km149) se mérite car perché sur une belle colline surplombant le val de la Sensée et la rivière l'Agache.

42) Ceci alors que, revenus en Pas de Calais, on pensait en avoir terminé avec le relief de la Somme.

Pour le vent contraire … on se savait condamnés jusqu’à Tournai !

43) Il n’empêche que Danicau admire son œuvre :

« Un beau parcours, corsé à souhaits, pour randonneurs motivés ! »

44) Le patron du Café-Tabac du Centre est plus circonspect :

« Les premiers assoiffés m’ont dévalisé : je n’ai plus de Coca ! Ni de Perier !! »

L’honneur est sauf car la bière est bien fraîche !

45) Quoiqu’assoiffés comme tout le monde, les Bruxellois n’oublient pas l’essentiel.

A savoir le cachet de contrôle sur leur carte de route, avec indication de l’heure de passage.

46) Les alentours d’Oisy le Verger, en bordure de rivières et de marais, sont très touristiques.

De Brunemont à Rieulay, les plaisanciers se plaisent au bord de l'eau.

Tandis que les randonneurs attaquent leur dernière étape.

Toujours contre le vent, évidemment !

47) Du côté de Marchiennes on se retrouve en pays de connaissance, à 30 bornes du but.

Ah, … si seulement j’avais pu coller à la roue de Muriel, Sylvie et Michel … jusqu’au bout !

Superbe photo sympa prise par Joël Fiévet, le plus "Flandrien" des Big Brackets Brussels, ... à un moment où tout allait encore bien!

48) N’empêche que, comme tout le monde, j’ai bien regagné le local des Audax.

A 17h45 en ce qui me concerne.

Donc 210 km, avec 949 m d’élévation, en 10h15.

49) Amateurs de pique-nique campagnards, nos Big Brackets Brussels, à l’allure de Galapagos ( !), prolongent le plaisir d’une journée ensoleillée.

50) A l’intérieur du local c’est l’heure du leitmotiv :

« Quel vent du nord ! »

Ceci alors que le dimanche précédent le vent du sud avait poussé les coureurs du Paris Roubaix … à un train d’enfer !

51) Avec leur président Francis Naessens, déjà rhabillé, les cyclos de Mouscron dans le nouveau et les anciens maillots du club.

52) A ta table voisine, ceux de gauche moins expérimentés face à ceux de droite très expérimentés.

Dont le maillot bleu du club d’Uccle et Willy Demeulenaere, l’organisateur du BRM 200 de Mouscron.

53) Il est 19h à l’horloge lorsque Serge signale son retour.

Donc sa victoire, largement dans les temps, puisque le délai c’était jusqu’à 21h.