51) Avant d’accéder au Paradis qu’est le Vélodrome de Roubaix il faut se sortir de l’Enfer du Nord.

Le secteur dit du Carrefour de l’Arbre, à Camphin en Pévèle est l’ultime épreuve pour les 4500 cyclos lancés dans l’aventure.

52) Les moyens techniques actuels permettent d’établir, via Chrono Race, un chronométrage individuel du dit secteur.

Ceci grâce à une puce électronique fixée sur la plaque de cadre … des inscrits.

53) Chronométrage qui n’est pas le premier souci des cyclos.

Ceux-ci, en maillots Cambien, ont préféré s’arrêter pour une photo souvenir à l’entrée du secteur.

Et sans doute en feront-ils autant … à la sortie !

54) A ce moment nul ne savait que l’allemand John Degenkolb, le néerlandais Niki Terpstra et le belge Greg Van Avermaet se retrouveraient dans cet ordre sur le podium.

Alors chacun se prend un peu pour un coureur:

"C'est humain sur un parcours inhumain!"

55) En fait, tout l’art est de voler au dessus des pavés qui sont ici particulièrement horribles.

Encore heureux est-il que ce terrain pavé de mauvaises intentions soit bien sec.

56) L’organisation n’a pas manqué de prévoir les photos immortalisant les cyclos pédalant comme de bons petits diables.

57) L’Enfer peut prendre la forme d’une crevaison.

Même si, contrairement à la légende, on ne crève pas plus sur un méchant pavé que sur un mauvais tarmac.

58) Encore faut-il avoir une bonne grande pompe pour regonfler et palier l’insuffisance de la trop petite !

Alors, merci qui ?

59) La préoccupation reste d’éviter la chute sur un terrain trop inégal.

Là encore le risque est moindre sur pavés secs et en dehors des pelotons.

60) La réussite sera d’autant plus glorieuse. Surtout si l’on porte les couleurs de l’Entente Cycliste de Faches-Thumesnil et Ronchin (ECFTR).

Force est, en effet, de constater que, contrairement au Ronde, le Paris-Roubaix Challenge attire plus les « étrangers » que les cyclos régionaux.

On sait pourquoi !

61) Portant maillots aux couleurs de l’enseigne des magasins Brico, certains dament le haut du pavé.

62) Quitte à se mettre en file indienne …

Derrière eux on distingue les bâtiments du Domaine de Luchin où s’entrainent les footballeurs lillois du LOSC .

63) N’étant plus à une atrocité près, cet impétueux pédaleur prend son virage au plus court.

Et écrase les bricaillons déposés là pour combler un trou!

64) Il n’en fallait pas plus pour la méchante sorcière s’en prenne au plus malchanceux.

65) Puis c’est le vent contraire qui complique les choses dans la dernière droite conduisant au Carrefour de l’Arbre.

66) Ici c’est l’équipe du photographe Maindru qui se démène … comme un beau diable pour immortaliser la victoire des pédaleurs.

67) Avec les encouragements de supporters en cet endroit mythique du Carrefour de l’Arbre.

68) On ne fera que passer devant le restaurant de l’Arbre qui s’affiche résolument « gastronomique ».

... et snobe les cyclistes, malgré sa décoration intérieure?

69) Survient, même si c’est en numéro 3, le dernier vrai secteur pavé :

celui de Gruson sur 1100m de ligne droite et plate.

70) Presque carrossable ce pavé est bordé de deux pistes latérales en cendrée.

Les coureurs se joueront aussi de lui, sans vergogne, le lendemain.

71) Désormais, surtout avec vent favorable, le tour est joué.

Les cyclos verront Roubaix.

72) Tout près de Roubaix, le pavé d’Hem est plus horrible pour les automobilistes que pour les cyclistes.

La différence il fallait la faire avant ou alors ne pas arriver au vélodrome … avec John Degenkolb.

73) En 1983 le Néerlandais Hennie Kuiper y avait une telle avance qu’il eut de temps de changer de roue sur le pavé d’Hem.

Avant de triompher en solitaire au vélodrome.

Il est revenu à Roubaix pour inaugurer une statue dédiée à son exploit sur la place d’Hem.

74) A l’entrée au vélodrome de Roubaix une averse rappelle que l’Enfer du Nord reste toujours infernal.

Le portique Skoda rappelle, lui, que le Ronde van Vlaanderen, Liège-Bastogne-Liège et Paris-Roubaix Challenge sont associés dans un challenge.

Celui de 3 grandes Classiques parcourues la veille par les cyclos.

75) Sincèrement, chacun éprouve cette maxime roubaisienne :

« L’Enfer du Nord mène au Paradis ».

76) Un tour de piste étant proposé, nul ne s’en prive.

77) Mais avec modération car, en fin de parcours et surtout sur piste humide, la chute serait trop bête.

78) Ambiance de fête quand chaque arrivant, dûment inscrit, se voit remettre un collier portant la médaille Paris-Roubaix Challenge 2015.

79) Puis, pour tous comme pour Hennie Kuiper qui vient de boucler le 140 km, c’est le décrochage de la plaque de cadre numérotée.

80) Ne passant pas inaperçu, le vainqueur 1983 de la Reine des Classiques répond volontiers aux sollicitations médiatiques.

81) Sous la responsabilité d’Elke, la collaboration de la société Golazo fait de l’organisation A.S.O. un top événement du loisir sportif.

Le Paris-Roubaix Challenge actuel contribue à la renommée de la Reine des Classiques.

82) D’où la fierté du biker britannique qui, misant sur une victoire de Bradley Wiggins le lendemain, a roulé sur sa machine de marque « Tifosi » !

83) De même ces autres sujets britanniques :

Ils portent la médaille Paris-Roubaix sur leurs couleurs du Cycling Club Stourbridge ... comme d'autres portent l'insigne de l'Ordre de la Jarretière.

84) Portant maillot du club cyclo du SHAPE (Quartier général des puissances alliées en Europe), affilié à la FFBC, un couple de cyclos norvégien et leur ami néerlandais.

Eux misent plutôt Alexander Kristoff (10e) et Lars Boom (4e) ...

85) Et, ici, la belge Bénédicte qui est bien partie pour le Challenge Skoda car elle a aussi programmé le Liège-Bastogne-Liège du samedi 25 avril 2015.

Avec les encouragements de la famille … et des amis qui misent sur elle !

86) Le bonheur est visiblement en bordure de la piste du vélodrome.

C’est l’heure des congratulations ... en Français comme en Anglais ou en Basque!

87) C’est aussi la fête de Roubaix car il n’est pas nécessaire d’être ni de Roubaix, ni de la Métropole, ni du Nord …

pour porter le maillot de l’équipe pro continentale de Roubaix-Lille-Métropole chère au Vélo Club.

88) On va passer à l’aspect « merchandising » de l’organisation du jour.

De quoi faire attraper des boutons à ceux qui dénoncent l’aspect « commercial » des grandes manifestations cyclotouristes.

Ici c’est une bienvenue buvette qui a trouvé refuge sous la tonnelle des « huiles » Bardhal !

89) Et là c’est l’aubette qui fournit les affamés en « burgers », bien français ( !), de toutes sortes.

90) Puis le stand RLM avec le pavé souvenir et les accessoires de la tenue des professionnels roubaisiens.

91) Ceci sous le contrôle de Daniel Verbrakel, manager général, et Frédéric Delcambre, directeur sportif.

92) Belle journée de sport cycliste quand le père a le plaisir de rouler dans la roue de son fils …

Ou l’inverse, car David (le père) n’en est pas à sa première pédalée sportive.

93) Le souvenir sera aussi d’avoir posé, sous l’objectif de sa belle, devant le pavé géant du vélodrome :

« Tout s’est tellement bien passé pour moi que j’ai trouvé cela facile ! »

94) Pour d’autres, victimes d’une chute, ce fut plus laborieux … et un peu salissant.

Mais rien de grave.

95) Vient alors le moment de passer aux choses sérieuses.

Avec l’acquisition du maillot officiel du Challenge Skoda, par exemple.

96) Puis récupération des 5 € de caution contre la plaque de cadre. Ou échange contre le t-shirt souvenir.

97) Aux portes du Stab, le vélodrome couvert de Roubaix tout proche de la boucle mythique, la famille, dont sa maman, croise les doigts :

à 18h François Lamiraud, du Team Vulco de Vaux en Velin va s’attaquer au record de France détenu par Roger Rivière, en 47,346 km, depuis 1958.

Mission accomplie puisque François Lamiraud est le nouveau recordman de France sur piste avec 49,405 km depuis le 11/04/2015.

98) Alors comme les champions, les cyclos se prennent à dire … qu’ils l’ont fait.

Plutôt deux fois qu’une ?

99) L’enthousiasme aidant, certains diront à propos du Paris-Roubaix Challenge 2015 :

« We did it …plutôt quatre fois qu’une » !