01) Le ciel était peu engageant en ce samedi matin veille de la Classique Flandrienne.

Mais, tel cet écran, tout était prêt pour la course au passage des cyclos à proximité du Koppenberg.

Cet épouvantail, qui figure comme première côte (au km14) du 71 km des cyclos, arrive au km 73 et 189 des 127 et 239 km sur les plus longs parcours.

02) Dès la sortie d’Audenarde, le Ronde des 14000 participants (sur 16000 inscrits à l’avance !) s’élance sous un ciel peu engageant.

Une bruine tenace rendra la route humide, et donc les pavés glissants, jusque vers midi.

Mais pas de pluie diluvienne et un vent seulement modéré.

03) Au petit matin donc (8-9h) abordons la première côte de notre trilogie mythique, à savoir le Koppenberg.

Dans la course il intervient désormais tôt et n’est plus déterminant … malgré sa difficulté :

500m pavés à 9,4% et un passage à 22%.

04) Tous les vélos ne sont pas parés en petits développements.

Alors un arrêt au stand mécanique s’impose et manifeste de la bonne organisation du jour.

05) Tout va bien pour la joyeuse équipe du Cyclo Club de Seclin (59)) qui se retrouve au pied du mur.

06) Puis qui s’élance, sans peur, à l’assaut du Koppenberg à une heure où il n’est pas encore trop fréquenté.

07) Le décor est déjà celui de la course même si le parcours des cyclos n’est plus celui des coureurs.

Les cyclos ne passeront qu’une fois les trois côtes mythiques que sont le Koppenberg, le Vieux Qwaremont et le Paterberg.

08) A ce moment les impers cachent la provenance des cyclos.

Difficile alors de reconnaître, alors, les 3227 Néerlandais et les 2047 Britanniques inscrits, parmi les nombreuses autres nationalités, aux côtés des 8000 Belges. Dont une large majorité de Flandriens.

09) La vraie difficulté du Koppenberg, et ce qui en fait un épouvantail, c’est l’étroitesse du passage.

Surtout au moment de l’affluence.

S’y maintenir à vélo dépend donc aussi de la chance.

10) L’organisateur le sait bien qui affiche le panneau invitant les « tortues » à se tenir à droite.

Pour laisser les « lièvres » passer à gauche.

11) Or le meilleur des lièvres, fut-il de Seclin, peut se trouver bloqué, tel une tortue, pour un saut de chaine intempestif.

12) Et la plus maligne des tortues se fait alors un plaisir de sourire devant l’objectif des photographes qui la mitraillent.

13) D’une manière générale, avec plaque numérotée au guidon, tout le monde est d’abord confiant.

14) Puis la perspective se complique en même temps que le pavé se soulève.

15) Alors … l’Enfer c’est les autres !

Que sont-ils venus faire dans cette galère ?

16) Faute de vitesse et d’ouverture, le ticket de parterre est vite acquis.

17) En cas d’affluence, ce qui est le cas dans le Ronde, les pédaleurs ne le sont plus que de nom.

18) Mais certains font de la résistance, puisqu’ils ont les jambes et l’ambition pour.

19) Surtout quand, par chance, le chemin est dégagé.

Avec vue sur le paysage des alentours de Melden.

20) Mais dans le Ronde il ne faut pas avoir peur de frotter.

C’est d’ailleurs parfois … ce qui empêche de tomber !

21) L’espoir renaît quand le chemin s’élargit et que la pente s’adoucit.

22) Même si, à ce moment, certains ont accepté l’idée d’un cyclo-cross sur 100m.

23) Un demi kilomètre c’est long quand on est dans le Koppenberg.

24) Et le talus arrive à point pour tenter de se relancer.

25) Alors, dans un sursaut d’ardeur, on franchit la barrière électronique qui homologue les passages.

26) Koppenberg vaincu sans mal pour ce cyclo de Tongre Notre Dame lancé dans l’aventure du Ronde.

27) Puis, déjà mais enfin, la perspective du « Top ».

28) Victoire, donc, pour tous les « Topeurs », même si le Koppenberg n’est que l’un des nombreux « bergs » du jour:

16 sur le 239km, et 13 sur le 127 km.

Bravo aux 4500 courageux du 239 km de Bruges à Audenarde!

29) Après quoi on se sent déjà mieux car l’aventure est bien engagée.

30) Le Steenbeekdries est annoncé à 3,5 km d’ici.

Mais on vous en fera grâce en choisissant de filer direct vers le Oude Kwaremont.

31) Non sans prendre d’abord rendez-vous avec la Davitamon Classic du 25 Avril au départ de Nazareth.

Là-bas, au sud de Gand, ce n’était … que 8200 participants en 2013.

L’organisation du Fiets Vrienden tiendra, sur le 200 km, un ravitaillement à Béclers (km93).

32) Moment bucolique car le Ronde c’est aussi les Ardennes Flamandes.

Avec, ici, la proximité du Bois du Koppenberg, le Koppenbergbos.

33) Puis la descente, bien méritée mais rendue glissante par la bruine sur les pavés du virage.

34) Au point que, le photographe avait flairé le coup ( !), certains prennent le virage un peu large !

35) Derrière, on mise sur la prudence et joue du frein.

36) Après quoi le Ronde continue avec bonheur.

Ainsi en va-t-il ici pour les cyclos de Bermerain (59, près de Cambrai).

37) Comme on l’a déjà vu sur la course Gand-Wewelgem, les éleveurs flamands profitent de l’impact médiatique des courses flandriennes.

« Rouges » (de colère !) ils ont sorti le drapeau noir !

38) N’empêche que le premier souci des pédaleurs sera de remonter la pente du Vieux Kwaremont, autrement dit Oude Kwaremont :

2000m à 4% et un passage à 11,6%.

Et méchamment pavé, qui plus est !

39) Les cyclos y trouvent le décor de la course qui passera par là … à trois reprises.

40) Le Vieux Kwaremont est particulièrement trompeur avec son allure de long faux plat (4% de moyenne).

Et ses premiers hectomètres sur tarmac en belle campagne.

Mais attendez la suite …

41) Car les pédaleurs, à commencer par ce cyclo d’Estinnes au Mont, ne vont pas regretter le déplacement !