01) Ce vendredi, entre deux journées pluvieuses, regroupement de 15 Tournaisiens, Audax ou non, adeptes de « Vélo Tourisme ».

Une organisation de Guy Desablens, coutumier du fait.

Départ 9h du parking de l’église de Serskamp, dans l’entité de Wichelen, à l’est de Wetteren et donc de Gand.

02) Comme souvent en Flandre, le village s’honore d’avoir été honoré par la victoire de l’un des siens au Ronde van Vlaanderen.

A Serskamp, désormais dans l’entité de Wichelen, on célèbre Sylvain Grysolle qui l’emporta en 1945.

Ce champion local avait déjà gagné la Flèche Wallonne en 1941 !

03) La petite troupe wallonne a gagné la ville voisine de Wetteren avec le souci de trouver un vélociste.

Sébastien, qui a fait exploser la vis de serrage de tube de selle, se retrouve en position inconfortable.

Et va y rester toute la journée!

04) Sollicité, le patron de l’épicerie est venu sur le trottoir pour mieux expliquer à Albert, le plus bilingue du groupe.

Le vélociste local se trouve, en bas de la ville, proche de l’Escaut.

05) Chez le vélociste le dépannage n’est pas empressé : « Il faudrait revenir à midi » traduit Albert.

Or, chez lui le soir même, Sébastien mettra cinq minutes pour extraire la vis récalcitrante … avec la clé ad hoc !

06) Le programme du jour impose de se jouer des rives de l’Escaut (Schelde).

Alors premier franchissement, en commençant par un escalier.

07) D’où l’élévation via une passerelle qui met à l’épreuve les pédaleurs pourtant peu pressés.

08) De l’autre côté du fleuve, la randonnée « Cyclo découverte » va commencer.

Avec la recommandation du guide :

« On a la journée devant nous et le soleil favorable ».

09) L’Escaut fera office de leitmotiv de la balade du jour.

D’abord en le suivant de Wetteren à Berlare, soit direction entre Nord et Nord-Est.

10) L’allure est celle de vacanciers qui roulent entre amis.

Quelque chose comme 18 km/h et arrêt de tous selon le programme ou en cas de nécessité.

11) En plus de son appellation plaisante, la bourgade de Schelebelle, traversée par l’Escaut, se montrera très pittoresque.

12) Vue sur l’église gothique de Schelebelle sise de l’autre côté du fleuve.

Les eaux de l'Escaut, rappelons-le, ont traversé Tournai puis Gand avant d’arriver là.

Et avant de filer, via Anvers, jusqu’à la Mer du Nord.

13) Le parcours proposé par Guy Desablens, s’inspire largement de celui balisé « Turfputtenroute ».

C'est-à-dire « Route des puits de tourbe », on comprendra plus loin pourquoi.

14) Pour l’instant c’est joyeuse pédalée dans la roue du leader.

Il a reconnu les lieux et repéré tout ce qui donnerait lieu à découvertes touristiques.

15) Avec un infernal petit moment d’atrocité cependant.

Pas de quoi faire peur à Jean qui a bouclé 11 Paris-Roubaix cyclo ?

Mais c’était avant l’accident qui le fait souffrir des mains et des pieds.

Alors Jean a renoncé à son projet de 15 Paris-Roubaix cyclo … et se contente d’être là !

16) Dans la troupe, Jean Pierre Herphelin joue un rôle essentiel.

Co-organisateur qui a aussi reconnu les lieux, il se tient à l’arrière du groupe et veille au grain.

De plus, le soir, c'est lui qui fait les comptes ... justes!

17) Arrêt au « Nieuwdonk: recreatiegebied voor jong en oud ».

A Donk voici le Centre de Loisirs pour jeunes et vieux du Nieuwdonk.

18) La plage n’emballe pas Brigitte en cette saison.

D’ailleurs c’est « Verboden », donc interdiction de se baigner.

19) Le plan d’eau s’inscrit dans un vaste espace naturel qui motive la pédalée du jour.

20) Le groupe reprend la route et quitte la digue longeant l’Escaut pour gagner l’intérieur des terres.

21) Ceci pour atteindre le Den Draver (le Trotteur), le café-restaurant (Quote 6 à Berlare) retenu pour le pique-nique.

Mais c’est l’alerte générale car pas moins de 4 pédaleurs manquent à l’appel !

22) Alors le guide, jouant le trotteur (Den Draver), reprend la route pour ramener les égarés dans le droit chemin :

« On trainait à l’arrière et on a loupé l'embranchement. Mais nous voilà ! »

23) Après quoi, les tartines ayant été mangées en guise de repas de midi, le groupe repart à l’aventure.

En se souvenant que le Den Draver immortalise la bravoure de trois combattants, le 5 Octobre 1914.

Dont le valeureux liégeois Guillaume Warnier qui raconte en pur wallon de Liège :

« Dins on brouyârd dé diâle, lé djou tring ne po s’léver … »

Etc …

24) Au trot, les pédaleurs défilent alors au cœur de Berlare.

25) Non sans une halte de pleine nature.

En profitant de la documentation sur les oiseaux liés à l’eau.

26) Il n’en faut pas plus pour que Jean Pierre dégaine le smartphone !

La balade du jour, en compagnie de Paula, le distrait du défi du « Dodécaudax » qu’il s’est lancé pour 2015.

Soit un 200 km par mois … douze mois en suivant !

27) Pour Brigitte l’idée est plutôt de creuser une mare au fond de son jardin sur les hauteurs de Frasnes :

« Ce sera la danse des canards qui font coin coin ! »

28) Les pédaleurs, qui jouent les canetons dans la roue de Christian, n’ont pas fini d’en voir des canards !

29) Ils débarquent au centre d’interprétation de la réserve naturelle de Berlare dit du Durme.

Sarah les y attend pour une présentation des « Puits de tourbe » avant une conduite au « Zoo des oiseaux d’eau ».

30) Avec bonne fraîcheur, Sarah va dompter le français pour se faire comprendre de visiteurs qui ne sont pas très forts en néerlandais.

31) L’explication des « puits de tourbe » commence par une explication de la formation de la tourbe.

32a) La tourbe d’ici est le résultat de la décomposition de sédiments végétaux dans un bras mort de l’Escaut après le recoupement d’un méandre.

La tourbe étant utilisée comme combustible, les riverains ont creusé (18 et 19e siècle) de nombreux puits qui sont maintenant sous eau.

32b) Après quoi, comme le montre cette photo d’Albert Duchatelet, tout le monde s’empresse de suivre Sarah pour une visite des lieux.

33) Entrée dans la réserve naturelle qui fait office de zoo rassemblant toutes sortes d’oiseaux d’eau.

On est toujours dans l’espace du Donk, entre Berlare et Overmere, soit l’ancienne tourbière devenue vaste étang de quelques 80ha.

34) Ce lieu aménagé pour l’agrément préserve aussi la faune et la flore aquatique.

C’est le domaine des anguilles.

Mais pas facile de repérer des anguilles que Marc verrait bien dans son assiette !

35) En revanche on voit bien les poules d’eau sur les nids cachés dans les roseaux pour couver.

36) La visite des cyclos se transforme en marche dans un espace naturel protégé.

37) Sarah s’en donne à cœur joie pour présenter la partie « zoo » du « Dierenpark ».

38) Attraction unique en Flandre, que cette nasse destinée à attraper sans mal les canards.

On abusait de leur curiosité et de leur instinct grégaire …

Et on les « cueillaient » au fond du chemin qu’ils avaient suivi … sans réfléchir !

39) En ces lieux on ne chasse plus les canards.

On présente au public les différentes espèces venues du monde entier.

Ainsi, par exemple dans cet enclos, le Grijskop Casarca vivant en Afrique du Sud.

40) La végétation arborée voisine se montre favorable pour la nidification d’espèces vivant près de l’eau.

Ainsi les cigognes qu’on voit sur un nid mais aussi les pacifiques hérons (la photo que montre Sarah) et les bruyants cormorans qui ont élu domicile au Donkmeer.

41) « On quitte Sarah à regrets, mais la balade reprend ses droits » décide le guide.

42) Dernier regard sur ce vaste espace naturel du Donkmeer aménagé pour la découverte.

43) Le guide est d’autant plus sûr de sa conduite qu’il suit sa numérotation de « knooppunten ».

Ces « Points-nœud », anciens en Flandre, sont maintenant bien présents en Wallonie picarde.

44) La balade cycliste retrouve alors l’allure d’un long fleuve tranquille …

45) Mais elle va prendre aussi des allures de croisière puisque l’absence de pont sur l’Escaut impose le service d'un bac.

46) Le passeur, à bord de son bateau mouche public, embarque gratuitement piétons et cyclistes sur simple appel de cloche.

47) Si la croisière s’amuse, la réjouissance est brève.

A peine cinq minutes de manœuvres pour contrecarrer le courant de l’Escaut.

48) Puis débarquement sur fond de la vue classique de l’église de Schelebelle.

49) A peine a-t-on remis pied à terre qu’on se retrouve dans un bar de la place de Schellebelle.

Pour y boire … une Schelebelle, pardi !

50) Le temps aussi de voir sur la carte le chemin parcouru, puisque la balade se termine.

En trait rouge la fameuse « Turfputtenroute ».

Vous avez retenu … la route de quoi, déjà ?

51) Bel et agréable établissement que l’Estaminet De Stenen Linde au cœur du village.

52) A part le problème de selle mobile pour Sébastien, le petit égarement de certains trainards, tout s’était bien passé.

Alors, en bon chef, Guy propose une petite rallonge de parcours :

« Pour boucler 60 km et … ne pas rentrer trop tôt à Serskamp. »

53) Or c’est dans cette rallonge … que le malheur cycliste s’abat sur Jean.

Crevaison, la première de deux, de la roue avant ...

54) Alors la solidarité et l'empathie jouent à fond.

Il n’y a même pas besoin de demander.

55) Même que Jean se retrouve au milieu d’un renfort de renforts.

Las, ce n’est jamais agréable pour la victime.

56) Surtout si une nouvelle fuite survient, à la même roue, alors qu’on est à peine repartis.

57) Par pudeur, avec Paula et Brigitte, tenons-nous à l’écart du lieu du drame.

Dans un décor de pépinières qui était le but des kilomètres de rallonge !

58) Décor d’autant plus bucolique qu’on s’y retrouve en cavalière compagnie.

59) Puis la solution finale, car Serskamp était tout proche.

Au bout du chemin de la première journée de Vélo Tourisme de Christian.

60) Prolongation, pour ceux qui le souhaitent, à partir de 18h au Koffie, Drank & Eethuis « Den Eirekluts » de Serskamp…

Autour de bonnes Carbonnades Flamandes, bien entendu, et autres libations.