01) Puisque voilà l’entrée de Saint-Pourçain c’est qu’on ne part pas vers la Montagne.

On se résigne donc à la Plaine mais avec l’impression d’être faible et malheureux sur la route.

Une bonne raison de grogner, non ?

02) On en viendrait même à regretter que le « coup de cul matinal » soit moins vigoureux que d’habitude.

Et que celui du lundi puisque les flécheurs ont retenu l’option soft de rester sur la D987.

Plus raisonnable certes mais moins photogénique !

03) C’est donc parti pour un parcours de plaine avec des paysages monotones ?

Fallait lire le topo jusqu’au bout: « Les circuits de la Limagne ne sont pas aussi pentus que ceux de la Montagne Bourbonnaise, mais ils comptent quelques vallons ! »

C’est quoi un vallon ? Et combien de vallons ?

04) Preuve que tout va mal, les autres jours nous n’avions pas remarqué les (quelques) crevaisons. Aujourd’hui on s’arrête à la première, survenue dans le groupe des cyclos de Vendôme (Loir et Cher).

Mais pas pour les assister, car ils peuvent se débrouiller seuls !

05) L’ambiance de ce jour est donc un peu électrique.

Au point qu’on reprocherait presque aux tandémistes, toujours à deux sur leur tandem, de vouloir imposer leur loi.

Ici, en tête de groupe et tout le monde derrière !

06) Ne vous fiez pas aux apparences, l’allure sereine du groupe des CycloTouristes de Lamballe ne va certainement pas durer.

07) Bardaf ! On l’aurait juré : nouvelle crevaison.

Pour nos bons Bretons justement.

Et ce n’est pas la victime qui rit le plus !

08) Croyez-vous que tout le monde va s’arrêter pour cela ?

Que nenni, les premiers seront loin quand le coupable aura réparé sa faute.

Plus de quoi rire !

09) Même le franchissement de la Sioule, du côté de Barberier, se fait sans gloire car l’endroit est trop ombragé.

Tant pis pour les vélos qu’on ne reconnaîtra pas.

10) Ils ont repris la route et traversé la Sioule les cyclos de Lamballe.

Mais ils savent bien que le temps perdu … ne se rattrape jamais.

11) Et cet acharnement des bénévoles :

Ils sont à trois pour empêcher les vélos d’écraser les autos et les camions sur la D2209 reliant Gannat à Vichy, ou l’inverse.

12) Le comble c’est ce feu, évidemment au rouge, provisoire qu’on a placé à l’entrée de Biozat.

Certainement pour embêter les cyclos qui ont été bien bêtes de venir de partout pour s’arrêter à un « rouge » qui n’a rien d’un vin du Pays Porcinois.

13) Mieux que cela, le feu c’était à cause de travaux de réfection de la chaussée.

Comme si, sachant qu’on arriverait par milliers, la route n’avait pas du être refaite plus tôt !

14) Certes l’animation, non inscrite au roadbook (à quoi il sert celui-là ?), est sympathique et gratuite.

Mais cela n’intéresse pas tout le monde et certainement pas ceux qui sont là pour rouler en Limagne.

15) Et certes le chevet de l’église Saint Symphorien vaut le coup d’œil.

Mais pourquoi les tandémistes de Côte d’Armor préfèrent-ils regarder le photographe ?

16) Mais qu’est-ce qu’ils tous ces tandémistes à passer ainsi juste au moment du clic de la photo ?

Il faut donc qu’on leur dise :

« Cette église du XIIe s. fut construite sur une motte fossoyée et se situait dans l’enclave d’un château dont les seigneurs étaient vassaux des Montpensier … »

17) Il faudrait être de mauvaise foi, ou sacrément bougon, pour ne pas apprécier le geste de la mairie de Bas Lezat qui annonce …une buvette gratuite sur son trottoir ?

18) C’est sans compter sur l’incivilité des cyclos matinaux …

A notre arrivée (ils ignoraient qu’on choisirait la Limagne ?) il n’y a plus que des gobelets vides à disposition !

Merci quand même, pour le geste !

19) On comprend donc cette cyclote, de Lamballe elle aussi, qui consulte la carte.

Certainement pour rentrer au plus vite ... à la maison

20) Toujours les tandémistes, celui-ci du V.C. Sulpicien.

Mais pourquoi nous cache-t-il le paysage ?

21) Un paysage qui a de l’allure avec, arrière plan bien sûr, la chaîne des Puys du Massif Central, dont à gauche le pointu élevé du Puy de Dôme.

Alors, là, c’est presque aussi beau (mais moins dur) que la Montagne Bourbonnaise.

22) La Semaine en Allier se permet une petite incursion dans le département voisin du Puy de Dôme pour un point d’accueil à Randan.

Celui-ci donnera de bonnes raisons de faire du raffut, voire du ramdam.

23) Certes la buvette est dans un bel espace arboré, mais si l’on parlait des poubelles ?

Généralement peu nombreuses, à Randan et ailleurs, et souvent mal installées : la preuve ici.

Il faut retourner à la buvette après avoir vidé son gobelet à table. (sic !)

24) Et faut pas être pressés pour avoir droit aux toilettes, sèches en l’occurrence !

Comme si les champs de maïs et les haies d’un pays bocager étaient préférables.

25) Mais voilà le (vrai) drame : l’exaspération est à son comble quand le « grognon » s’aperçoit qu’il est entré dans la mauvaise file en choisissant celle des « merguez-frites chaudes ».

Au lieu de se contenter d’une entrée froide ou d’un dessert.

26) Vraiment ronchon, l’exaspéré entreprend de visiter les cuisines.

Typiquement à l’ancienne ou pour petite assemblée, cette friterie ...

27) C’est ainsi que, avec une sortie de la file (sans les frites !) à 12h25, le rendez-vous de 12h fut loupé :

la photo officielle de la Concentration des Tandémistes à Randan … était déjà faite.

A 12h30, le dernier tandem quittait les lieux et les cors de chasse sonnaient … l’hallali.

28) Pour oublier cette infortune, apprécions le cadre du Domaine Royal de Randan doté d’un parc autour des ruines d’un château du XIXe.

Les cyclos rémois ont choisi un bel endroit pour casser la croûte.

29) Récupérons le coup des tandems avc gros plans sur deux d’entre.

D’une part le tandem, du Cyclo Club de Tilff (B) avec Elvira et Christian, grands voyageurs spécialistes des pays de l’Est.

Et d’autre part le tandem de leurs amis (père et fille) russes de Moscou : Andrey (journaliste international) et Ekaterina Bizyukin.

Amicales salutations.

30) Il n’en faut pas plus pour retrouver la sérénité.

D’autant qu’on « remonte » vers Saint-Pourçain, via les « vallons » annoncés mais cachés dans la Forêt de Montpensier.

31) Au carrefour de Bognat-Lyonne le bar-restaurant (débordé!) de la Bonne Rencontre en promet de très bonnes en effet.

32) Ainsi avec les cyclos du CT Grenoble qui sont occupés à tester le « Pam Ace », système de développement dans le pédalier proposé au stand Duret.

Comme de juste, les impressions sont mitigées car Jules et Hervé, les testeurs, considèrent qu’il faudrait voir cela … dans leurs montagnes.

33) Pour l’heure il ne s’agit que de « vallons » au milieu des « alpages » dont se régale le normand Flérien qui mène la vie dure au tandem suivant.

34) Avec les salutations de Nicolas Moreau-Delacquis journaliste des loisirs sportifs spécialisé dans le cyclotourisme et le cyclosport.

Il rentre à Saint-Pourçain pour dédicacer, à la librairie Ray, place Maréchal Foch, ses 4 derniers ouvrages :

« La France à Vélo, 20 destinations … », Les Grands Cols du Tour de France », « La Lorraine à vélo » et « Autour des Plages du Débarquement »…

35) En France on connaît trop peu le Liégeois Albert Lecler dont les chiffres de vélo sont fantastiques.

A 65 ans, et cela depuis 51 ans, il totalise 1.300.000 km sachant qu’à 19 reprises il a pédaléé plus de 40000 bornes sur l’année.

A la SF, comme il loge au B&B de Moulins, il roule au moins 200 km par jour, à 24 km/h de moyenne. Etc …

Heureusement, c’était sur du plat quand il a raconté tout cela !

36) Vient l’heure du Pot des 100 Cols.

On y retrouve, autour de Bernard Thévenet (299 cols) et de Gilles Marin-Lamelet qui fournit sa marque, le Pyrénéen Jean Lacourt (1385 cols), l’Apôtre du 650B Henri Bosc (2270 cols), le Président Régis Paraz (3026) et l’émérite Président Honoris Causa Henri Dusseau (1022 cols dont le Galibier franchi pour ses 80 ans).

Albert Lecler, qui roule ce soir et toujours, compte 3749 cols.

37) C’est donc du Vouvray qui est servi à Danielle Puech (1207 cols) du CT Grenoble et à Guy Harlé (2815 cols) secrétaire du Codep74 … et secrétaire du Club des Cent Cols.

Aux autres cent colistes aussi.

38) Par exemple à Gérard Fillion-Robin (3928 cols) de l’A.C. Grasse, Patrice Legal (299 cols) Secrétaire de la FFCT, Ghislaine et Roger (respectivement 1329 et 1381 cols) Président du club de Villers St Paul (Oise).

39) Mention particulière à Francis Degeix, Isle Vélo Loisir, qui se compte 2102 cols tout en comptant les sous de la FFCT dont il est le Trésorier.

40) La soirée aurait pu se prolonger encore sur la terrasse de la Brasserie du Cours, ou sur n’importe quelle autre terrasse de bon restaurant …

mais une fameuse averse s’est abattue sur la ville !

41) Ce fut alors « tout le monde aux abris » tout en se réconfortant … car ce n’était pas la chute de grêle annoncée.

Mauvais temps aussi, comme partout, pour les restaurateurs et les campeurs !