01) Les voyages actuels se déroulant en étoile, le groupe, comprenant 16 pédaleurs et 12 accompagnant(e)s, logea 5 nuits à l’HR. Le Manoir de Mornas (Vaucluse) entre Bollène et Orange.

Départ, sur le coup de 8h, de l’équipe Audax Tournai renforcée par deux cyclos extérieurs mais néanmoins amis, pour l’étape de découverte du Comtat Venaissin, via Valréas et Vaison-la-Romaine.

02) Parmi la joyeuse bande des 16 pédaleurs, 4 vigoureuses pédaleuses : Carine, Mathilde, Alice et Brigitte, le regard fixé sur un programme ambitieux.

Les 4 étapes, d’une centaine de bornes par jour, annoncent des élévations allant de 500 à 1900m.

Tout autre chose que les Charentes de l’an passé.

03) Alors, sous le contrôle de Daniel N., elles n’hésitent pas à prendre les devants sur la route montante qui va de Mornas à Rochegude en les élevant de 46 à 186m.

Soit un bon Mont Saint-Aubert !

04) Derrière, les plus costauds utilisent le frein moteur pour rester courtois … le plus longtemps possible :

Roland C.et Bernard C. (en maillot CC Kain) se montreront bientôt très costauds.

05) Le voyage débute bien puisque le col de l’Aspre (186m) est franchi sans coup férir, sous la houlette de Moustache qui se régale en Provence.

Au point d’y prolonger le séjour, mais hors vélo.

06) En tête du peloton reconstitué, Alain D.qui, après avoir exploré l’Ardèche avec Brigitte, découvre la formule du voyage en groupe.

07) Décor de chênaie rappelant qu’aux pieds des chênes la récolte des truffes est abondante en cette région.

Danicau, Yves D. et Gérard D. défilent en regrettant que les dites truffes soient automnales.

08) Jouant volontiers les serre-files capables de remonter vite fait à l’avant pour prévenir, Lucien B. et Daniel H. se tiennent tranquilles à l’arrière.

09) Cité vauclusienne enclavée dans la Drôme, Valréas est occasion d’un arrêt.

Brève visite de la vieille ville entourant l’église Notre-Dame de Nazareth, bel exemple d’architecture romane provençale.

10) Il faut rafraîchir les corps. Pour cela les cafés avec terrasse arrivent à point.

Ici d’autant plus que la serveuse révèle ses origines chti !

Et la voilà qui entame, les larmes aux yeux, l’inévitable « Dors min p’tit Quinquin » … repris en chœur.

11) A peine est-on descendu de Valréas … qu’il faut remonter aussi sec en direction de Vinsobres via un col à 420m.

Ce qui donne l’occasion à Roland C. et à Christian F., du Club des Seniors et Senior du peloton, d’étaler leurs talents de grimpeurs et de rouleurs.

12) Le paysage, typiquement provençal avec sa garrigue parsemée de vignobles prenant place sur les coteaux, est superbe.

Ceci dans une région de vacances bien connue de Lucien B…

13) Et cela même si la perspective cycliste n’est pas réjouissante pour tout le monde.

14) Au point qu’on en oublierait presque d’admirer les couleurs de la lavande si l’odeur n’était là pour raviver les sens.

15) Au pied de Vinsobres et d’un paysage portant la marque d’un bon Côte du Rhône, survient le seul incident technique du voyage :

une crevaison et donc une réparation solidaire.

16) Arrive alors l’heure du midi et le repas partagé entre cyclos :

ici à la Guinguette proche du village de Buisson.

17) La Guinguette est sise au bord de l’Aygues, rivière de la Drôme provençale qui s’appelle Aigues dans le Vaucluse, mais que l’on écrit aussi Eygues, ou Aigue...

Longue de 114 km et sèche en été, cette rivière se jette dans le Rhône près de Caderousse, au-delà d’Orange.

18) Après quoi, notre Senior prend les commandes du groupe car il a une bonne raison de modifier le parcours :

« Suivez-moi jusqu’aux Catalans, un gîte près de Sablet adossé aux Dentelles de Montmirail ! »

19) Le gîte valait le détour car on est accueilli, en ce lundi 21 Juillet (donc jour de Fête Nationale) par Yves Flament (portant maillot de l'équipe nationale), également du Club des Seniors, qui vient là chaque année pour un séjour familial et amical.

20) En signe de bon accueil notre hôte a tôt fait de sortir la carte pour indiquer comment retrouver au plus vite … « le parcours officiel » via Camaret sur Aigues.

Merci les amis pour ce bon accueil national.

21) Reprise des machines pour l’étape ramenant tout le monde à Mornas.

Non sans un détour imposé par les travaux de réfection d’une route qui semblait pourtant ... en meilleur état que celles de par ici !

22) Arrêt culturel immanquable au centre du village de Sérignan du Comtat où trône le monument dédié à J-Henri Fabre, le plus célèbre des entomologistes français (1823-1915).

23) Guide nature lui-même, l’Audax Gérard Delporte explique que l’entomologie consiste à étudier les insectes et les plantes de leur environnement.

Il précise qu’il se voit « grand comme un insecte » ( !) par rapport au monument de sciences naturelles que fut Jean-Henri Fabre.

24) Pourtant presque aussi savant (ce qui n’est pas peu dire) Christian se plaît à constater que les Seniors sont invités à s’entraîner :

« Je le ferai … quand je serai plus vieux ! » précise-t-il.

25) En si belle et bonne compagnie, les Cyclos du Voyage se regroupent une dernière fois pour terminer à Mornas cette première étape provençale.

26) La soirée au Manoir de Mornas peut donc commencer.

D’un coté les femmes avec Arthur comme nabab.

27) Et de l’autre les hommes qui évoquent les hauts faits d’armes du jour.

Ceci à la veille de la journée Ventoux …

28) Mornas étant à 50 km du pied du Ventoux, une approche voiture a été prévue pour un rendez-vous à 9h à Mormoiron.

Ce village est situé entre Bédoin (pied sud du Géant) et Villes sur Auzon (porte des Gorges de la Nesque).

29) Le regroupement est d’autant plus difficile et indécis que le sommet du Ventoux, masqué par les nuages, ne se distingue pas en arrière plan de la photo.

30) Les plus valeureux sont partis attaquer de front le Géant de Provence, via Bédoin.

La majorité a choisi de ruser : en l’attaquant par Sault, le versant est, ou en le contournant par une étape de 100 bornes.

Ce qui implique une fantastique chevauchée de 30 bornes via les Gorges de la Nesque.

31) De pente douce, la route longeant la Nesque offre un paysage de gorges vertigineuses qui se termine par les champs de lavande entre Monieux et Sault.

32) Avec la pente et le vent souvent contraire, le groupe a éclaté au gré des allures.

33) Et votre serviteur n’est pas loin de figurer … comme bon dernier, avec la fausse excuse d’une assistance fraternelle.

Cette photo et les deux précédent sont de l'ami Jackie Devresse qui reste un grand supporter des Audax Tournai dans sa Drôme d'adoption.

34) A Sault les décisions se prennent en même temps que les routes se séparent après un temps plus ou moins long de restauration sur le coup de midi.

35) Ce reportage devient personnel car pour les 26 km d’ascension jusqu’au sommet, via le Chalet Reynard, c’est vaille que vaille … et chacun pour soi.

Le « col » (erreur de langage) du Ventoux est ouvert :

encore heureux à la fin de juillet mais on sait que le sommet a la tête dans les nuages.

36) Impossible, même dans une laborieuse pédalée, de ne pas contempler le décor des premiers kilomètres bien pentus.

Puis cette pente s’adoucit et permet de remettre du braquet avant le Chalet Reynard.

37) Au carrefour, dit Chalet Reynard (1441m), il ne faut pas craquer malgré les avis de tempête de ceux qui reviennent du sommet (1912m).

Le programme est indiqué :

6km pour s’élever de 471m, soit 7,8% de moyenne, avec un premier kilomètre à 7,1% …

38) Motivé par la perspective d’en doubler plus d’un, notre Senior Christian s’appuie sur ses 82 printemps ( !) pour un assaut final victorieux du Mont Chauve.

39) Un peu plus haut, mon vélo prend appui sur la borne des 2 km avant le sommet annonçant un prochain kilomètre à 7,5%.

40) Faute de paysage à couper le souffle, le monument dédié à Tom Simpson est un prétexte … à souffler un peu.

41) Plus émouvant pour moi est le petit monument érigé, 200m plus loin, par l’Union Audax Français à la mémoire de Pierre Kraemer, dit le Gaulois, mort sans témoin le jour de Pâques 1983 … dans la neige.

Pierre Kraemer était un fantastique personnage au look et mode de vie très « gaulois » qui vint randonner, vélo et marche, à Tournai lors de nos brevets Audax des années 1970.

42) Traitrise quand on constate que la 6e borne annonce un « supplément » de 507m doté d’une pente à 11% !

Au moins, à cet endroit, commence-t-on à deviner le sommet et la tour hertzienne dans le brouillard.

43) La satisfaction d’atteindre le sommet … se passe ici de commentaires.

44) La descente, prudente puisque sans dépasser les 64,7km/h, permet d’atteindre Bédoin que certains, oubliant Malaucène, considèrent comme le point Zéro de l’ascension du Ventoux.

Ne reste plus qu’à profiter de la compagnie de Gérard D. pour regagner la voiture à Mormoiron.

45) Faute du temps ad hoc, ce cliché est tiré des archives de Gérard D. pour évoquer la vue caractéristique du Mont Chauve … ensoleillé.

Au moins n’avons-nous pas souffert de la chaleur !

46) Et cet autre cliché du même sommet provençal que l’on distingue de loin … quand il n’est pas perdu dans le brouillard.