37a) Contrairement aux autres secteurs pavés qui ne sont pas nommés, celui de la Drêve des Boules d’Hérin a l’avantage d’annoncer la sortie d’un secteur d’Enfer.

37b) Alors on se fait le plaisir d’un dernier cahot … avant d’en subir beaucoup d’autres, plus loin.

38) Dans le flot de voitures d’escorte (qui n’ont pas pu prendre la tranchée) nombre de cyclos éprouvent le besoin de souffler et d’échanger leurs impressions.

39) Ainsi le Choletais Josselin qui était attendu par toute une équipe accompagnatrice.

Et qui prend un temps fou à expliquer comment il a roulé vite pour arriver en trombe jusque là !

40) Les secteurs pavés ne représentent, heureusement, qu’un quart de la distance d’un Paris-Roubaix.

Ici un tronçon de tarmac, avant Warlaing, avec franchissement de la Scarpe drainant l’espace dit des Portes du Hainaut.

41) Puis l’un des nombreux secteurs pavés qui vont se succéder sans qu’on s’en souvienne précisément.

Ils se ressemblent beaucoup avec leurs grès aussi inégaux que disjoints, mais sur terrain généralement plat.

42) Au moins ces pavés seront-ils désormais parfaitement secs et donc à l’abri des pièges.

En ce dimanche de Pentecôte … il n’y a pas lieu de craindre la sortie d’école !

43) Fallait-il vraiment se donner la peine d’avertir : « Chaussée déformée » ?

En tous cas les cyclos comprennent vite de quoi il s’agit !

44) Comme de juste, un panneau identique a été posé à la sortie du secteur pavé de Warlaing.

45) Mais, bardaf, 10m plus loin c’est la « chaussée déformée » du secteur de Tilloy qui enchaîne.

46) Il n’en fallait pas plus pour que ces jeunes du Centre éducatif de Wattrelos décident de mettre la flèche.

En espérant que le moniteur appelé au secours parvienne à les retrouver en ce lieu perdu !

47) Au contraire de nombreux parcours de courses cyclistes, le Paris-Roubaix a, du fait de ces secteurs d’un autre âge, tout d’un parcours cyclo serpentant à travers les champs du Nord.

D’un côté les betteraves …

48) De l’autre, les champs de blés dont les épis sont déjà bien formés.

49) Et, au milieu, les cyclos qui pédalent dans un Paradis de verdure.

50) Sans doute convient-il de nuancer la description idyllique car le pavé c’est quand même l’Enfer!

51) Les chaussées déformées successives font que l’on aspire au moins au Purgatoire, à la sortie du secteur montant, dit Marc Madiot, à proximité d’Orchies.

52) Pour profiter de l’accueil des cyclos de Faumont chez eux, l’organisateur a sacrifié les secteurs pavés d’Orchies des Prières et des Abattoirs !

Personne ne s’en plaint tout heureux d’arrêter à Faumont.

53) La pluie du matin ayant laissé place à un début de canicule, beaucoup vont profiter des robinets d’eau pour un rafraichissement du corps et de l’esprit.

Et même un brin de toilette sur jambes lourdes.

54) Souvent sales et sèches, les machines ont souvent besoin d’huile.

Alors Jean Marie Dhennin, vélociste d’appoint, ne sait plus où donner du coude.

55) Pointage des cartes de route à l’entrée de la Salle des Fêtes de la ville mise à disposition du Vélo Club Roubaix par l’entremise du Cyclo Club de Faumont.

56) Accueil placé sous la responsabilité de Philippe Monpeurt et Jacky Reyne et dont profitent à ce moment deux cyclos Peugeot de Mulhouse.

57) Accueil (bis) sous la houlette cordiale des cyclos de Faumont présidés par Gilles Barbieux.

58) Alors qu’il n’est pas loin de midi (ou de 14h pour certains !) et qu’il reste environ 70 km, l’organisateur a prévu un ravitaillement costaud.

A base de biscuits variés et fruits divers reconstituants.

Sans oublier le chocolat et le saucisson, comme dans les meilleures organisations!

59) Mais aussi repas à base de sandwiches, jambon, thon ou fromage, préparés.

60) Sans négliger les boissons énergisantes qui arrivent à point nommé.

61) D’où l’envahissement dans l’espace réservé aux tables du repas de midi.

62) Mais il arrive, comme pour ce cyclo portant le maillot officiel du Paris-Roubaix Cyclo, que l’appétit ne soit pas au rendez-vous !

63) En revanche il en va tout autrement, côté coulisses de l’exploit, dans l’espace barbecue … réservé aux bénévoles volontaires pour Faumont.

64) Pour les non participants le meilleur refuge c’est le bistrot d’en face, le Sylver.

Les trois Leersois accompagnants de Jean prennent patience :
« Il arrive mais il a été retardé par des problèmes de dérailleurs durant l’étape pluvieuse ! »

Patience, donc !

65) Parmi les cyclos du jour, l’équipe Cycles Alex Singer menée par Olivier Csuka, l’actuel patron de la célèbre maison de « haute couture » artisanale.

Avec, à droite, Victor qui tient la boutique parisienne.

66) Gros plan sur Olivier qui releve le défi d’assurer la succession de son père, le regretté Ernest Csuka.

67) Moment de respiration, avec gesticulation, des cyclos italiens Persichelo de Cremona.

Ils traversent l’Enfer du Nord comme à la grande époque de Francesco Moser, et tutti quanti !

68) Encore un petit coup d’eau avant de repartir, alors que les pieds ou la tête … chauffent sous le soleil de midi.

69) Grande nouvelle, il est arrivé à Faumont, le Jean des Leersois qui s’était entrainé en conséquence.

Car … l’Enfer il voulait vivre cela de près !

Jean rentrera à Roubaix vers 17h30 au terme d'une longue randonnée de 210 km en 12h15: "Sans jamais vraiment souffrir", précisera-t-il!

Sauf ... aux poignets?

70) Avec les maillots ensoleillés d’Holnon, près de Saint Quentin dans l’Aisne, décision est prise de reprendre la route pour les deux étapes restantes.

71) Organisation parallèle, sous la houlette du tour-operator BluFreccia.com qui prend en charge l’expédition Paris-Roubaix cyclo de ses clients italiens.

Tout le monde rentrera à bon port, à la seule condition de pédaler !

72) Même quand on est bien installé sur les trottoirs de Faumont, arrive l’heure de reprendre les machines et de filer jusqu’à Mons en Pévèle.

73) Là, contournant la colline, se trouve l’un des plus difficiles pavés des Paris-Roubaix.

74) Pour les cyclos c’est aussi l’un des passages les pittoresques, dominé par l’église perchée au sommet de Mons en Pévèle.

75) Puis, quelques pavés plus loin, survient un secteur aussi court que bucolique.

76) Passage apparemment réservé aux troupeaux de bovins.

Et aux pelotons cyclistes ?

77) Avec, en pleine action, des bikers qui incitent à se poser la question classique:

les 55 km de secteurs pavés sur les 210 km (ou 31 sur 120 km) du parcours valent-ils le coup de préférer le VTT ?

78) Tout près de l’Epinette sur la commune de Templeuve, arrive alors l’attraction du Moulin de Vertain.

Devant le dit moulin a été ajouté un pavé monumental ayant l’allure … d’un jouet en plastic. ( ?)

79) Là s’est postée une famille qui, drapeau espagnol déployé, attend son héros.

Renseignement pris, il s’agit d’un oncle originaire du Nord parti s’installer dans la Péninsule Ibérique.

80) Le décor du lieu incite à faire une pause supplémentaire pour poser sur le site.

81) Puis, même, à jouer du muscle en se mesurant au pavé monumental.

Rien n’y fait car il est bien enraciné!

82) De guerre lasse, les cyclos du Grupetto reprennent donc leur cheminement.

Cette fois en direction du ravitaillement de Bouvines.

83) Et cela tandis que les cyclos du Paris-Roubaix continuent de défiler devant le Moulin de Vertain entouré de champs de maïs et d'orge jaunissant…