01) Engouement pour cette randonnée cyclosportive programmée pour la 7e fois à la mi-février.

Elle consiste à escalader, en vélo de route ou vtt, le toit du pays en 48 km avec 2239m d’élévation pour arriver à 2565m.

Soit une moyenne de 5,8% cachant une dizaine de bornes à plus de 10% sur bonne et belle route.

02) L’organisation est superbe et comparable aux meilleures cyclosportives européennes.

Ici le stand des inscriptions installé à Chom Tong dans la province de Chiang Maï, donc au nord de la Thaïlande.

03) Les photos sont de Marcelino.

Comme la plupart des 2300 participants de cette année, il est arrivé la veille pour retirer les documents de route et loger sur place avant le départ matinal de 7h30.

04) Les inscriptions ayant été faites à l’avance chacun retire son dossard et sa plaque de cadre dotée d’une puce pour le chronométrage.

Ceci donnant droit à un diplôme, un souvenir et des ravitaillements solides et liquides particulièrement copieux ainsi qu'un maillot envoyé par la poste.

05) La liste des participants est affichée sur panneaux.

Avec répartition entre les 750 routiers inscrits portant un dossard rouge et les 1220 vttistes portant un dossard bleu.

De plus 320 bikers partiront avec un dossard vert pour les 18 derniers kilomètres

06) Son numéro étant affiché sur les panneaux ad hoc, Marcelino voit qu’il hérite du dossard 439 Rouge.

07) Ambiance de fête et de fierté nationale :

le pouce dressé c’est la grande confiance de la veille en attendant le V de la victoire du lendemain.

Gestes dont sont toujours friands les Asiatiques!

08) L’animation sur l’aire de départ passe par des stands avec vente d’accessoires vélos.

C'est intéressant même si c’est surtout côté développement et coté légèreté que nombre d’escaladeurs se sentiront dépourvus.

09) Les pédaleurs viennent de tout le pays.

Et donc parfois de plus de 1000 km.

Ainsi ceux-ci portant maillot de Pattaya, ville particulièrement « chaude » proche de Bangkok la capitale.

10) Pour son repas du soir marcelino fait confiance à la restauration locale qu'il apprécie beaucoup.

D'où son "foodographe":

viande de poulet hachée avec concombres, assortie de riz et complétée d’un œuf sur le plat. Le tout rehaussé de piments verts et rouges : « Un régal à pas cher ! » qu’il dit.

11) L’appétit chez les Thaï n’étant pas un vain mot, le lendemain matin l’organisation a mis les petits plats dans de grandes marmites pour le (copieux) petit déjeuner.

12) Avec force soupes de légumes associées à l’incontournable riz.

13) Le départ, pour routiers et vttistes réunis, sera donné à 7h30 alors qu’il fait à peine jour.

Ces deux bikers, qui patientent, portent le maillot d’un club de Chiang Maï.

Donc des « compatriotes » de Marcelino qui ne passe pas inaperçu avec son maillot Audax Tournai.

14) Sans que l’on comprenne pourquoi, sauf que le Vtt est plus populaire et moins coûteux, les routiers seront moins nombreux que les bikers sur une bonne route.

Ici l’équipe routière SBS ne cache pas son ambition … de faire un temps !

15) Foule devant le portique de départ qui a été dressé à proximité du temple de Chom Tong.

Dans l'enceinte du temple, le "chedi" à flèche dorée abrite (particularité loin d'être rare) une relique de Bouddha.

16) La plupart des participants patientent tranquillement en attendant le signal de départ.

17) Mais, comme dans toute cyclosportive, certains se débrouillent pour gagner des places avant le départ :

d’où les vélos qui passent au dessus des têtes en direction du portique.

18) C’est parti tout d’un coup et en trombe.

Marcelino laisse passer l’orage au risque de se retrouver dans les derniers dès la sortie de la ville.

Mais il sait qu'il en reverra beaucoup ... plus haut!

19) Petit clin d’œil à la princesse protectrice qui figure sur le portique annonçant la sortie de Chom Tong.

20) Et coup d’œil sur ce cyclo dont le maillot « We love the King » rappelle que pour les Thaï le roi est aussi sacré que Bouddha.

Longue vie à sa majesté Bhumibol Adulyadej !

21) Depuis le départ les cyclos sont de dos car Marcelino roule parmi eux sans s’arrêter pour les photos.

Il se sent en bonne forme alors que le panneau routier de gauche annonce Doï Inthanon à 44 km.

22) Ceux qui le doublent, toujours à toute allure, se sentent en très grande forme :

d’où le pouce levé.

23) La première rampe va (vite) refroidir les ardeurs et le peloton va (rapidement) changer d’allure.

24) L’ascension du Doï Inthanon commence vraiment au kilomètre 12, juste après l’entrée du Parc Naturel (530m d'altitude) dont l‘accès est libre ce jour.

Reste 2000m d'élévation à gérer en 36 bornes !

25) La montée totale, qui élève de 2339m, se présente comme une rampe à quatre paliers et autant de « marches » à plus de 10%.

En comparaison, l’Alpe d’Huez c’est très court et tout petit !

26) Avec la foule ahanante, le code de la route qui impose de rouler à gauche en Thaïlande n’est plus respecté.

27) Et cela bouchonne tellement l’allure est réduite.

Ce qui n’enlève rien à la particularité du décor qui, en pleine saison sèche, a pris, comme la roche, des couleurs quasi automnales.

28) Les 20 km ne sont pas atteints que le ravitaillement au vol en bouteilles d’eau est le bienvenu.

Alors même que la température (16°) est plutôt modérée et même fraîche pour les Thaï au pied de leur montagne.

29) N’empêche que le moral est au beau fixe chez ce biker (1131 Bleu) qui a équipé son guidon d’un appareil photo, d’un bidon et d’un poste de radio.

30) En revanche c’est quasiment la déroute à la relevée suivante qui oblige à mettre pied à terre.

31) Marcelino, en bon randonneur qui a su ménager son allure, est en train de remonter … au classement général.

Il s’accorde même la fantaisie de jeter un coup d’œil au paysage.

32) Puis d’encourager ceux qui, en bons Thaïs philosophes dans l’âme, s’accordent un temps de repos.

33) Une chute sur la route ? Heureusement non !

Mais une belle crampe qui a jeté son homme à terre.

34) Joliment parée contre le froid ( ?), la brave cyclote tient en mains ses chaussures cyclistes pour marcher sans peine.

Les kilomètres à pied ça use ...

35) Marcelino, qui avance lentement mais sûrement, se fait le plaisir de photographier, toujours en roulant, ceux qu’il vient de dépasser et qui peinent grandement.

36) Il fait même un fort effort en résistant à la tentation de s’arrêter à ce ravito pourtant sexy à souhait !

37) La pente y est encore plus forte mais faut-il vraiment un panneau pour prévenir d'une montée ceux qui grimpent déjà depuis 30 bornes ?

38) D’ailleurs à cet endroit, à la faveur d’un dégagement, on devine au loin sur la gauche le sommet de la montagne … qui se perd dans la brume.

39) A la surprise générale, les derniers kilomètres d’ascension se feront en effet dans le brouillard.

Ce qui, en soi, n’est pas grave dans la montée mais ... point de vue.

40) Survient dans ces conditions le portique d’arrivée pour des pédaleurs très échelonnés.

Si les plus rapides ont vaincu la montagne en moins de 3heures les plus lents rentreront en dix bonnes heures.

41) Son compteur et Gps en attestent :

à 11h55 (alors qu’il est parti à 7h30) Marcelino est bien arrivé au sommet du Doï Inthanon, indiqué à la hauteur de 2547m au terme de 48,5 km.

42) Comme chaque arrivant il reçoit un numéro d’ordre avant de rendre sa plaque de cadre 349 Rouge.

43) Puis le souvenir gravé indiquant qu’il est arrivé 642e !

Notre héros se souviendra de ce 16 Février … 2557, selon le calendrier Bouddhiste.

44) Compte tenu du froid (6° Celsius) qui glace les Thaï peu habitués, la cérémonie protocolaire sur le podium a été vite bouclée.

45) Ce qui n’empêche pas qu’on tienne à immortaliser le fait d’être bel et bien arrivé au sommet du pays.

Tout en portant un message de paix !

46) Puis, qualité de l’organisation oblige, passage devant les tables pour une restauration complète.

47) En prévision de la longue et rapide descente dans le froid, des sacs en plastique sont même distribués.

48) Pour ne prendre pas de risques, certains préfèrent même descendre, avec les machines accrochées à la rambarde, dans les camions de l’organisation.

49) Pour sa part, heureux de son ascension, mais pas heureux de se les geler ( !), Marcelino va descendre au plus vite sur Chom Tong.

Puis regagner Chiang Maï.

50) Avec la bonne fortune de ramener un nouveau diplôme avec son nom écrit au milieu de l’écriture thaïlandaise.

Son temps d’ascension sera marqué : 4h25.

51) Le Doï Inthanon ?

Marcelino l’a fait et même plutôt bien refait: "I did the D"!!