111) Le départ de Savenay, proposé par l’organisation avec un parking auto et un point d’accueil géants, permettait d’aller plus loin vers l’ouest. Jusqu’à la côte pour les plus ambitieux.

Mais le choix de Savenay pouvait se faire en souvenir de la Bataille de Savenay qui, fin Décembre 1793, provoqua l’une des plus terribles défaites des Armées Vendéennes et la fin de la Virée de Galerne.

112) Au-delà de Savenay qui, sur l’escarpement du Sillon de Bretagne, domine la rive droite de la Loire, c’est l’absolu platitude.

Mais aussi, à partir de Donges en banlieue de Saint-Nazaire, les usines pétro-chimiques installées à la campagne.

113) L’intérêt d’un parcours bien choisi c’est de faire passer à proximité de lieux caractéristiques, ici l’industrialisation, tout en restant sur des routes cyclotouristiques.

114) Carrefour de jonction avec d’autres cyclos qui viennent se joindre pour suivre les parcours plus longs :

du P4 via la Brière aux parcours spécialement longs que sont les PS 5 (150km) et PS6 (188km) filant jusqu’à la Baule.

115) Mais c’était sans compter sur la fougue de Jules, de Roquetoire, qui s’offre le PS6 mais avec un départ de Nantes.

Donc quelques 240 km sur la journée : « Sur un parcours facile » précise-t-il.

116) Le château d’eau de Carene a ceci de particulier qu’il porte les noms des villages de la communauté de communes, dont Trignac, Montoir de Bretagne et Saint Joachim que les cyclos vont traverser.

117) A la hauteur de Trignac nouvel espace pétrolier sur la gauche, donc en bord de Loire.

118) Une relance en danseuse, non pour grimper, mais pour sortir d’un virage à angle droit.

119) Puis le Pont de Saint-Nazaire qui n’est, malheureusement ( ?), pas au programme de la Semaine RayonNantes.

119) Consultation de la carte pour se confirmer la proximité de la séparation P4 et PS5.

120) Une occasion de se saluer aussi entre maillots de l’Ardéchoise (ancien randonneur du Bavaisis) et des BCN/BPF (en route vers la Baule et Guérande réputées au gotha des sites de France).

121) La route est unique de Montoir de Bretagne à la Chapelle des Marais pour traverser la Brière mais le tracé propose des variantes cyclables de bon aloi.

122) Sur cet espace à fleur d’eau, le pont est toujours bienvenu.

Surtout s’il est doté d’un Café du Pont.

123) Mais nul n’est contraint de s’arrêter au café, surtout quand l’affluence y est déjà grande.

124) Et rien n’empêche ces deux cyclos de Granville de s’arrêter pour discuter du problème de l’écoulement des eaux de Saint Malo de Guersac.

125) Après quoi c’est de nouveau le marais du Parc Naturel Régional de Brière.

Avec à gauche un restant de paturage.

126) Et sur la gauche des immensités envahies par des roseaux et autres plantes aquatiques.

127) A hauteur de Saint Joachim, un crochet vers la gauche permet de visiter le lieu dit Ile de Fedrun, puisqu’il s’agit d’une terre entourée … de marais humides.

128) Les maisons y sont typiques avec des toits couverts, non de chaume, de plantes rigides tirées du marais.

Ainsi la « Chaumière Briéronne » sur la droite.

129) A la sortie du hameau, un loueur de barques fait attraction et confirme qu’on peut faire le tour de Fedrun en naviguant.

130) Encore quelques kilomètres ou la platitude atteint son sommet (!) avant de profiter d’un bon accueil à la Chapelle des Marais.

131) Ceux qui, de Vezins et de Chanteloup ou d’ailleurs, ne vont pas être déçus de l’accueil marais chapelain.

132) Mandatés par le club cyclo local, André Mahé (chapeau !) et Guy Mercier ont mis leur savoir faire, avec l’aide de la municipalité, pour animer leur point d’accueil briéron.

Déjà en recevant au mieux trois Audax Tournai, dont Hugo et René qui profitaient de l’expérience de Christian.

133) Puis André appelle du renfort pour faire le tour des animations : musique à gogo sur le podium.

134) Démonstration in vivo de la fabrication de « Panier Mayun ».

Exclusivement à la main avec du bois de châtaignier et une sorte d’osier émincé tiré du marais.

135) Et, à proximité, démonstration de mise en place des roseaux donnant une sorte de toits de chaume.

Opération qui intéresse au plus haut point le cyclo Saumurois.

136) Après un détour dans le hall sportif consacré à une exposition sur les activités artisanales du marais, retrouvons-nous à la buvette.

Mais, encore une fois, c’est Marcelino, du moins son maillot à deux « l », qui y joue la vedette!

137) Ce qui donne, avec le renfort de l’Antoignien Roland Besard, l’occasion d’une photo Grand Tournai.

138) Sur le coup de 13h passage au service des repas chauds pour la commande d’une échine-frites.

139) Alors on s’attable, juste à coté de cyclos de Bourg Blanc, près de Brest.

Leur maillot paraît digne du futur ( ?) concours fédéral sur la publicité la plus insolite. Avec en vedette « Sill, le fruit des enfants, merci maman ».

Mais aussi « La Récré » et même, entre autres, « 8 à Huit ».

140) Animation entre les tables assurée par un quatuor de joueurs de binious.

De quoi donner à tous du cœur à la pédalée ?

141) Pour celui-là c’est raté : le biniou l’endort !

142) André Mahé ne s’est pourtant pas décarcassé pour rien.

Nous avons apprécié l’accueil briéron de la Chapelle des Marais.

Dans une commune de quelques 3500 habitants et d’un club cyclo qui annonce la mise en ligne des photos du passage des cyclos sur son site.

143) C’est dans la roue de cyclos de Ballainvilliers (Essonne) que l’on quitte la Brière pour filer vers Pontchâteau puis regagner Savenay.

144) Coup d’œil sur le splendide château de la Bretesche, en partie aménagé en Hôtel-Restaurant.

Pour ceux qui aiment la vie de château à quelques centaines d'euros la chambre.

Il y en a !

145) Tout comme il y a des cyclos aussi sympas que costauds.

Ainsi Hubert Mathieu, le président du Cyclo Club Tilffois qui organise le célèbre Tilff-Bastogne-Tilff, le dimanche de Pentecôte, avec 5 ou 6000 participants sur les routes de Liège-Bastogne-Liège.

146) C’est au pied de cette belle côte qu’Hubert nous a déposé car condamné à notre « Virée de Galerne ».

147) La côte de la Chapelle-Launay, marqué d’un « ouf » qui en dit long sur notre état, ramène sur l’escarpement dit du Sillon breton.

148) Pas toujours en le sachant, les cyclos rentrent à Savenay via la rue des Vendéens.

Sur leur gauche ils laissent le monument commémoratif de la bataille de Savenay qui mit fin à la Virée de Galerne de l’armée vendéenne combattue par les troupes républicaines.

149) L’écrasement vendéen, fin décembre 1793 au cœur même de Savenay après l’échec de Granville, se prolongea par un carnage impitoyable.

Une extermination qui fit dire au vainqueur : « Citoyens, il n’y a plus de Vendée » !

150) De cela on ne va pas discuter, au moment où se présente une nouvelle montée pour atteindre le centre de Savenay.

151) Il reste au moins une Choletaise, dont la ville fut très impliquée dans la révolte vendéenne, catholique et royale, pour démontrer que tout bon cyclo et toute bonne cyclote arrive à atteindre le bout du chemin.