L’appellation les Montagnardes est un peu excessive même si un « Brevet à Dénivelé » laisse sous-entendre que le parcours sera corsé. En fait la règle est simple. Pour être labellisé « Brevet à Dénivelé » le parcours d’un organisateur, qui en fait la demande, doit répondre à deux exigences : 1) une élévation d’au moins 1000m et 2) un rapport dénivellation sur kilométrage d’au moins 10. Donc, par exemple, un parcours de 120 km doit élever d’au moins 1200m. En 2003 plus de 70 parcours figuraient avec le label « Brevet à Dénivelé ».

Mais un brevet à Dénivelée est parfois la version courte d’un Brevet Cyclo-Côteur Belge. Ici, label réservé à des parcours de grande difficulté, les conditions sont encore plus rudes. Le parcours doit être d’au moins 150 km et la dénivellation d’au moins 2000m avec un rapport (D/K) Dénivellation sur Kilométrage d’au moins 13. On ne compte, et toutes en Wallonie à cause du relief, qu’une quinzaine de brevets qui répondent à ces critères. Parmi eux, les célèbres Mons-Chimay-Mons (1er Mai), Liège-Bastogne-Liège et la Flèche de Wallonie. Ainsi que, nouveauté de 2003, la Tournaisienne qui arpente la Région des Collines, au nord de Tournai, programmée pour le 8 mai en 2004.

01) Pour la Jubaru du 25 Octobre 2003, les cyclos se contentaient d’un parcours de 60 km passant par le col de la Croix Jubaru (99m) symbolisant les Montagnardes. En fait les cyclos sont venus pour clôturer, en beauté, leur saison d’escalade. C’est donc très hardiment que le Nordiste Bernard Lefebvre accompagne son compatriote Yves You et l’Audax de service André Binon. Ces deux là ont de quoi raconter : ils ont parcouru la Route 66 entre Chicago et San Francisco…

02) La Jubaru en cette fin de saison a réuni 380 participants « grimpeurs » dont certains viennent de loin. D’où le groupe des Cyclos de la Redoute à Aywaille, dynamisé par Jean Malengreaux, qui se lance sur le parcours… dans la roue de sa fille Melissa. Une Mélissa qui l’an prochain portera un maillot tournaisien, mais le maillot des coureurs de la Pédale Saint Martin. Car, pour faire les courses, Mélissa a choisi d’intégrer, aux côtés de la Championne de Belgique, Anja Nobus, et d’autres Flandriennes, le seul club belge qui soutienne une équipe féminine. Forza Mélissa.

03) Bon nombre d’Audax se sont portés comme bénévoles pour assurer le succès de l’organisation. Mais le club est assez nombreux pour déléguer quelques sociétaires qui participent en roulant. Photo prise par Moustache sur le chemin de halage qui voisine l’Escaut.

04) Au delà de Tournai se trouve le village de Maubray dont l’appellation viendrait de « Mauvais gré » suite à une histoire de mauvais sort jeté entre villageois. A ce sujet il faudrait lire, « Le curé des Pourcheaux », titre peu flatteur évoquant la vie d’un intello réduit à partager la vie des gorets, d’un écrivain local. Les Audax, saisis par Moustache, cachent dans leur dos le Moulin du Maugré…

05) La Jubaru des Tournaisiens passe évidemment par le Col de la Croix Jubaru, matérialisé par son illustre panneau marqué du sceau du club organisateur.

06) Avant de passer au col il fallait passer devant la Croix Jubaru, un cénotaphe qui rappelle qu’en ce lieu Amand Jubaru, de Tourcoing, s’est tué à vélo le 14 juillet 1897. Ce dont se souviennent parfaitement les Audax de passage,Christian Duquenne et Jean Pierre Quique.

07) Le Montois Philippe Truyaerts n’ignore rien non plus de cette histoire de Jubaru, même si sa spécialité à lui, outre le volley féminin, c’est l’histoire des cyclistes wallons. Il est l’auteur d’une brochure et d’article sur « l’Escadron Sud ».

08) Quant au Mont Saint-Aubert, la colline inspirée des cyclos tournaisiens, il sert de décor pour les cyclos qui se hâtent d’en terminer pour profiter de la fête de clôture. En commençant ici par une équipe de « flingueurs » locaux.

09) Les Audax recrutant très largement, c’est ici le couple Paula et Jean Pierre Dupriez, de Berloz près de Waremme, qui termine pour ensuite offrir ses services bénévoles. Et qu’on retrouvera à la Jubaru Biker’s, le lendemain.

10) Autre présence, aussi significative de l’esprit fédéral que sympathique à l’égard des Tournaisiens, le couple Michele et Raymond Anselme de Bertrix, en vadrouille dans un pays plus plat que le leur.

11) Parmi les autres cyclos, des locaux ou presque, mais aussi des héros. Tel, en rouge et blanc, le Mouscronnois Willy Demeulenaere, lauréat du récent Paris-Brest-Paris.

12) Puisqu’on évoquait les cyclos locaux, les Kainois en balade ne sont pas en reste. Et, cette fois, avec Willy Deschamps, c’est l’histoire du photographieur… photographié.

13) Place aussi à ces cyclos de Péruwelz, aux couleurs si caractéristiques, qui font preuve d’une ardeur communicative. Leur club, désormais présidé par Francis Courtin, fêtera ses 30 ans d’existence le 22 Novembre 2003.

14) Comme toutes les belles histoires, la Jubaru des Montagnardes se termine bien. Souvenez-vous de nos trois cyclos du début de reportage. Ils sont toujours ensemble. La soirée festive peut commencer.