Impossible de témoigner pour tout le monde d’une semaine grandiose… Ce reportage utilise une sélection des images prises par Marcel Lefebvre et par Philippe Delzenne, deux Audax Tournai. Les commentaires seront succincts avec l’intention de montrer que les souvenirs des uns et des autres diffèrent … tellement il y en eut !

Rappelons qu’une Semaine fédérale de la FFCT c’est un rassemblement, devenu gigantesque, pris en charge par un Comité provisoire dans une ville différente chaque année. Les participants logent (hôtels, gîtes, camping…) logent à proximité et participent à des parcours journaliers et profitent de nombreuses animations. Pour participer il faut être adhérent à la FFCT ou à une Fédération étrangère…

01) Cernay est la Cité des Cigognes. Ses habitants sont surnommés les « Storka » qui signifie « cigogne » en Alsacien. Les voilà tous et toutes au ciel, d’abord effrayés par les cyclos.

02) La Porte de Cernay est pourtant grande ouverte. De là les cyclos partiront vers la route des Vins, la route des Crêtes, la route de la truite et de la carpe frite… Il y aura bientôt des vélos partout.

03) La famille Delzenne, de Nomain dans le Nord, est venue au complet avec logement en camping. Les enfants, Elise et Maxime, qui font de la compétition avec le club des « Enfants de Gayant » à Douai, établissent leur propre programme (pour rouler vite !). Les parents, Sylvie et Philippe, optent chaque matin pour la longue distance.

04) Sylvie, en bonne « frontalière » se partage entre Orchies et Tournai. Philippe roule en bleu mais montre aussi son maillot de Paris-Brest-Paris. Les enfants portent leur casaque de « compet ». Et cela roule…

05) Le premier souci de Philippe et Sylvie est de retrouver Marcel Lefebvre qui est également très matinal et volontaire pour la longue distance. C’est chose faite au col de Bermont.

06) Marcel explique qu’au camping, où il est hébergé avec Nicole, il a retrouvé de nombreuses « vieilles connaissances ». Les Lefebvre, comme les Delzenne, sont des assidus de la Semaine fédérale. Donc Aurillac, Quimper, Crest, Bourg en Bresse, Rennes et Charleville-Mézières. Mais pas Roubaix en 1988.

07) En Alsace, les plus belles routes sont Vosgiennes. Routes encore désertes pour qui se lève tôt.

08) La récompense du sommet est alors suprême. Le col du Platzerwaesel (écrit ainsi sur la carte IGN), en venant de Munster, est aussi difficile à escalader qu’à prononcer.

09) En cours de route, on ne tarde pas à retrouver d’autres cyclos qui ont choisi une autre allure ou une autre distance. Retrouvailles avec d’autres cyclos… du club. Parmi les 12300 participants on dénombre 8 Audax Tournai.

10) Puis on retrouve d’autres cyclos bien connus qui viennent de clubs voisins : Lamain, Antoing, Taintignies, Pipaix... Alors on fraternise.

11) Sylvie, dans sa tenue neutre, passe partout. Elle ne suit que son instinct… et donc les flèches du grand parcours.

12) Il faut toujours écouter Marcel : « Voyez comme c’est beau ici. On pourrait en rester là, mais les sommets nous attendent… Alors, allons-y ! »

13) Pourtant la tentation est forte. C’est tout le village qui accueille. Les cyclos, qui sont en vacances, vont en profiter.

14) La traversée de Guebwiller est superbe mais nul n’ignore alors qu’on se trouve au pied du Ballon.

15) Le tourisme à bicyclette n’exclut pas la minute de recueillement. Arrêt au Mémorial de Hartmannswiller (Vieil-Armant) en hommage à ceux de la Guerre 14-18. Ici aussi, les combats ont fait rage.

16) Comment résister au charme des rues fleuries d’Eguisheim ?

17) Mais n’oublions pas les Cigognes. Elles commencent à s’apprivoiser : Jean Pierre Dupriez sait leur parler. Jadis, ne fut-il pas « cigogneau » …chez les scouts ?

18) Le lendemain étant quasi semblable aux autres jours, les images ne suivent pas le fil des parcours. Nous voilà en la cité fortifiée de Neuf-Brisach, un passage bien connu des Diagonalistes partant ou arrivant à Strasbourg.

19) Pas moins insolite, ce vieux matériel ferroviaire fabriqué à Couillet (B) en 1912. A l’arrivée des cyclos, démonstration est faite du chargement de charbon dans le tender qui approvisionnera, la locomotive à vapeur. On ne vous montre ici qu’une des attractions « cyclo-culturelles » de la semaine.

20) Car l’occasion de se restaurer l’emporte toujours, surtout si c’est dans un cadre agréable. Avec un bel effort de cadrage pour la photo de Philippe, sur la place de Neuf-Brisach..

21) Même circonstance mais ailleurs et même effort de cadrage pour la photo de Marcel.

22) Retrouvons Sylvie qui rappelle à l’ordre ses mâles cyclos : « On est venu ici pour rouler ».

23) Mais les cyclos répliquent qu’il faut en profiter ( ?). Alors tout le monde s’arrête à la première fontaine.

24) Profitant eux aussi de l’affluence, les Diagonalistes de France ont organisé une soirée entre Amicalistes. D’un côté Francis Pouzet, le girondin secrétaire de l’Amicale, et de l’autre, l’ « Alsacien » Frédérik Alberda, SARiste de son état. Entre eux Pierrette Bidart et Gilbert Videau, les SARistes de Bayonne.

25) La soirée autour de la table est interrompue par la photo-souvenir qui rassemble du beau linge. Marcellino (déjà 8 Diagonales) fait la photo. Philippe (2 Diagonales, seulement !) est trop ému.

26) Les Cigognes reprennent confiance et se rapprochent: les cyclos ne sont pas leurs pires prédateurs.

27) Entre les Vosges et l’Alsace le cœur des grimpeurs balance toujours. Mais aux « Dernières Nouvelles d’Alsace », le Ballon c’est toujours là-haut. Avec une page quotidienne remplie par quatre journalistes.

28) Les cyclos de Leers (59), président Robert Decock en tête, pourraient témoigner que, en 1988 à Roubaix, le Nord-Eclair avait aussi sa page quotidienne. Avec moi ( !) comme « journaleux » et Guy Sadet pour les photos.

29) Mais pas de mouron. Les Alsaciens ont l’art de remplir les gourdes. On soupçonne même Marcel de n’avoir pas gardé de bidon vide.

30) Puis, malgré tout, les bars, avec une autre spécialité Alsacienne, permettent aux vélos de se reposer.

31) Fuyant les Crêtes et ayant dévalé les Côteaux, les cyclos ne se lassent pas de visiter les perles Alsaciennes. Ici Riquewihr.

32) Beau cliché, typique, de Philippe : l’enseigne du boucher-charcutier, en pensant à son beau-frère.

33) Aussi bien qu’une carte-postale, une autre photo, à Colmar, souvenir d’un beau pays.

34) Encore une belle fontaine, à Eguisheim, et toujours la bonne occasion de se retrouver. En Semaine Fédérale le cyclo n’est pas solitaire.

35) D’ailleurs ce soir au camping de Marcel on va déguster entre amis. Vous devinez quoi ? « C’est la soirée choucroute », avait décrété la bonne Nicole.

36) En fin de semaine les Storka, des airs et de la ville, regagnent leur nid et retrouvent leur quiétude.

37) La dernière journée de la Semaine Fédérale est consacrée au défilé final destiné, dit-on, à remercier les gens de la ville. Donc de Cernay. En tête du cortège les organisateurs qui méritent les premiers remerciements.

38) Ensuite le défilé donne droit à toutes sortes de posture. Quelles mouches ont donc piqué la Bretagne ?

39) Pas folles… les guêpes déguisées en bourdon (ou l’inverse ?)… Les "Abeilles de Saint Pol sur Ternoise" ont fait fort au milieu de cet interminable défilé.