36) Les « De Kaasboer » ont bien pris le virage vers la ville de Kruishoutem après le ravitaillement dans sa campagne.

Sans en faire tout un fromage.

37) Les pelotons, revigorés, ont repris les positions de combat.

Roue dans roue entre cyclos du club.

38) Au centre de Kruishoutem, il faut composer avec la circulation locale.

Les signaleurs, en l’occurrence une « signaleuse », s’emploient à fluidifier le trafic.

39) Quand c’est aux autos de passer, les cyclos respectent la priorité.

« Ne vit-on pas dans un monde merveilleux ? »

en concluerait le commissaire de police qui se consacrerait à d’autres missions le samedi.

40) La campagne reprend vite ses droits.

Avec des petites routes où s’ébattent à souhait les cyclos.

41) La 2e côte du jour survient, au km 61, sous le nom de Holstraat comme l’indique le panneau qui donne du piment à la randonnée..

42) L’organisation n’est pas avare d’informations :

sur une modeste montée de 300m le pourcentage moyen sera de 6% avec un maximum à 8%.

L’élévation sera de 24m car on passe de 30 à 54 m.

43) « Pas la mer à boire ! » - « Ni la belle mère à avaler » entendit-on dire dans le peloton.

44) En tous cas, pas de quoi amoindrir les ardeurs du trio du Bitwin Team adepte du Cycling Tour.

45) Quelques kilomètres plus loin, après la traversée de Nokere célèbre par sa « Koerse » cycliste pro de début de saison, survient le Kleiberg.

46) Ce n’est pas, non plus, une montagne infranchissable : 500m à 6% avec un maximum à 7%.

Soit une élévation de 30m.

47) « Pas de quoi fouetter un chat » plaisante le cyclo de Saint-Amand les Eaux qui, la semaine dernière, s’entrainait sur le parcours plat de la Thermale.

48) En revanche le décor ne laisse pas indifférent.

Après une très belle et grande propriété avant Nokere, voilà qu’un important haras distingue la sortie de ville.

49) Les chevaux sont en prairie bien clôturées entourant de vastes écuries.

50) Or les chevaux, libres en leur prairie, s’étonnent :

« Vers quoi courent ces chevaux de fer, prisonniers dans leur chemin clôturé ?"

51) Le moment semble venu en effet … de lâcher les chevaux.

52) Puis d’arriver au terme de l’ascension, au prix d’un dernier galop.

53) Après quoi on a le temps de voir venir puisque la prochaine côte, le Tiegemberg, est annoncé à 16 km.

Du moins pour ceux du 144 km, car les autres l'éviteront.

54) La campagne retrouve son cours avec la route qui semble traverser une cour de ferme.

55) Les cyclos curieux remarquent que le portail est entrouvert.

Peut-être la fermière est-elle ... ?

56) Que nenni !

C’est une partie du troupeau de bovins condamnés à ruminer sur leur sort.

Dehors l’herbe n’est pas encore assez verte pour eux.

57) Les cyclos sont prévenus qu’arrivait l’heure du « splitsing », c'est-à-dire la séparation entre ceux du 115 (tout droit) et ceux du 144 (à droite).

58) Alors, il y a ceux qui foncent vers le bonheur complet et celui qui se contente d’un peu moins.

59) Avec parfois hésitation et tergiversation.

Puis ralliement au choix de la majorité.

60) Le défilé des cyclos Ename prend la forme d’un grand S dans le paysage bien dégagé.

61) Ceci en direction d’Audenarde que le parcours contourne.

Un moment redoutée, la pluie épargnera le peloton malgré les prévisions météos.

62) Dans la traversée de Bevere (ou bien de Eine ?), la surprise est celle d’un frais minois et d’une accorte carrosserie.

Red Bull attend les pédaleurs au village pour un ravito non annoncé.

63) Distribution de la boisson tonifiante pour qui en veut.

64) Et distribution du tract « Red Bull de Muur » pour savoir :

« Qui, le 24 mars, grimpera le Mur (de Grammont) le plus vite ? ».

65) De quoi estourbir Marcel et Gérard venus, de Raismes et Condé sur l’Escaut, s’étonner de l’ambiance des grandes organisations cyclos de Belgique.

66) Traversée du village de Eine, juste séparé de Ename par le fleuve Escaut (Schelde).

67) Au-delà du pont sur l’Escaut, les terres sont basses avec des terres humides nourrissant les saules têtards sans que cela dérange les cyclos.

68) Pourtant la quiétude vélocipédique ne va pas durer :

la côte de la Braambrugstraat c’est 800m à 5,9% avec un passage à 14%.

On peine à le croire ?

69) Si le pourcentage moyen est faible c’est parce qu’on s’élève d’abord doucement dans le sous bois.

70) Et puis, au coin du bois, les choses se corsent avec une belle ligne droite à 12%.

Sans parler (encore) du final de fou encore plus pentu.