Un « RAVeL », en Wallonie, c’est un tronçon du « Réseau Aménagé pour les Véhicules Lents » sur un chemin de halage où une ancienne voie ferrée. La promotion du « RAVeL » doit beaucoup à l’émission radio d’Adrien Joveneau qui chaque samedi d’été crée l’événement à travers le pays. A Pecq par exemple (entre Tournai et Courtrai) avec 3522 inscrits.

A quelques exceptions ridicules près, ceux qui participent au RAVeL, ne viennent pas pour faire de la vitesse et n’arborent pas les maillots de clubs cyclos, et encore moins de coureurs. La randonnée est familiale, un point c’est tout. La lenteur est de mise et les vélos sont ceux de tous les jours… même s’ils ont été décrochés du clou pour la circonstance. 00)

01) Le départ, sur une voie étroite, d’un tel peloton pose un problème d’embouteillage, mais c’est la loi du genre. Beaucoup ne seraient pas venus … s’il avait fallu rouler tout seul !

02) On sera frappé par la proportion de féminines. Preuve sans doute qu’elles sont aussi prêtes que les hommes à faire du sport … mais qu’elles s’en tiennent à la balade. Décor bucolique !

03) L’aspect touristique est limité par le kilométrage (26 km) mais on franchit l’Escaut dont les deux rives sont dotées d’un chemin de halage bétonné. Une garantie de parcours plat et tranquille ( ?).

04) A Ramegnies-Chin, voici le pont Bolus, vu du dessous et de l’autre côté.

05) Même pont Bolus, vu du dessus.

06) Maintenant on roule sur la rive droite, en direction totalement opposée.

07) Agrément du jour, les cyclistes assistent à une scène rurale typique de nos régions : l’arrachage du lin.

08) Gros plan qui a bon dos.

09) De dos, justement, la sortie RAVeL forme un joli serpent multicolore de cyclistes qui ne se prennent pas pour des coureurs. Pas même pour des « cyclos ».

10) Un demi-course, avec pneu ballon, devrait être increvable, surtout sur un parcours pareil. Mais la chambre a mal vieilli et c’est la fuite. Réparation … avant que tout le peloton ne soit passé.

11) Vue d’une petite partie du peloton qui circule en contrebas de la digue. Pour rappel, le cours de l’Escaut a été rectifié et « canalisé » pour faciliter la navigation.

12) La meilleure façon d’obliger les « gamins » à rouler droit -car ils roulent un peu comme des fous les bougres- c’est encore celle-là : une attache.

13) L’espace « ravitaillement », au lieu dit Coupure de Léaucourt, impose de mettre pied à terre. Voilà qui va (encore !) réduire la moyenne : moins de 10 km/h, arrêts compris, pour la plupart.

14) Les vélos sont de tous types, mais principalement VTT pour les jeunes et vélos de ville (avec mélange de vieilles bécanes et de nouvelles machines) pour les dames. Les hommes ont retrouvé le « demi-course » d’antan.

15) Attraction qui évoque un peu le Tour de France, mais beaucoup les images de secours au lendemain de la catastrophe de Ghislenghien, un hélicoptère met de l’animation avec hélitreuillage pour les candidats d’un jeu-concours.

16) Sortant du RAVeL, et de la monotonie, le parcours imposait une petite escalade sur le flanc du Mont Saint-Aubert voisin. Petite escalade qui prit pour certains l’allure d’une grande montagne.

17) Et l’on retrouve le rythme des familles sur le plateau. A noter une fois encore la proportion féminine et l’esprit famille.

18) Après une « périlleuse » plongée, tout le monde se retrouve, plein d’entrain, sur les bords de l’Escaut, à Warcoing.

19) Le plus dur est passé, mais la distance commence à peser dans les mollets.

20) On reconnaît Victor C., Audax anonyme, qui fait partie, comme d’autres, de la fête. Il roule en compagnie de Monique : « Monique Carton », précise-t-il.

21) Et Monique d’expliquer : « Du vélo comme ici, j’aime bien. Mais pas question de rouler avec les Audax ». Aïe, aïe, aïe … ! Mais Monique ne serait pas la première à changer d’avis.

22) Sur les rives de l’Escaut, on croise les péniches. Celle-ci, avec une charge de 600 tonnes, remonte tranquillement (7-8 km/h) le fleuve vers la frontière française.

23) La troupe roule en bonne convivialité. Le peloton s’est distendu et la route appartient aux vélos.

24) Le circuit est accessible, parfois avec une petite astuce, aux handicapés. La presse locale nous précise qu’il s’agit des Mouscronnois François Schiltz et Philippe Blomme.

25) Toujours au bord de l’Escaut, mais cette fois en longeant un champ de blé à la veille de la moisson.

26) Une sortie RAVeL … on ne peut plus familiale. Et conviviale ?

27) Remontons le parcours à la recherche de l’organisateur : la sortie d’Hérinnes libère les cyclistes, dont de nombreux enfants sur leurs drôles de machines.

28) Vélos des familles et vélos de plein air.

29) Nouveau franchissement de l’Escaut sur le pont de Warchin.

30) Et coup de chapeau à ceux qui sont bientôt arrivés.

31) Facile à repérer avec son maillot des « Cent Cols » (173 cols différents dont 13 à plus de 2000m), Christian Merveille, citoyen d'honneur de Braine le Comte, est à la fois cyclo et chanteur (spécialisé dans les textes et chansons pour enfants). Il fait la balade vélo avant de passer sur le podium pour ses ballades.

Voir une présentation de sa carrière jusqu'en 2001 dans "merveille.infonie.be"

32) Et voilà l’homme du jour, Adrien Joveneau, de la RTBF, en tandem avec Sylvie Honoré, pour une émission en direct sur VivaCité.

33) Ce qui n’empêche pas un certain découragement : « On n’en peut plus ! », qu’elles disent à un kilomètre de l’arrivée.

34) « Depuis trois heures qu’on « roule », c’est toujours du bonheur », précisent les autres.

35) Et pour ces tourtereaux… c’est main dans la main.

36) Emotion "géante" en franchissant le portique d’arrivée, sur la place de Pecq.

37) Même le bourgmestre, juché sur un vélo à cinq places pour la photo, c’est la fête. Le signe qu’il fait c’est pour attirer l’attention de la caméra de No Télé. Chassez le naturel, ...il revient en vélo!